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Cette semaine, je travaille à l’extérieur de chez moi

Je fais un confinement inversé!

Par
Pierre-Luc Racine
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Gang, on y est arrivé! On peut enfin sortir de chez nous! Il fait beau, les cafés, les restaurants et les bars sont ouverts. Le soleil plombe et les parcs débordent de monde… mais il faut quand même que je travaille!

Après avoir pioché de la maison durant des mois, cette semaine, je m’impose exactement l’inverse d’un confinement: si je veux travailler, je devrai sortir de chez moi.

N’ayant pas de shows ni d’enregistrements à l’horaire, c’est une semaine d’écriture qui m’attend. Pour cela, je n’ai besoin que de mon ordinateur, une batterie portable ou une prise électrique. Pouvoir sortir, c’est cool, mais c’est comment d’y être forcé?

La procrastination maison?

Dans le monde prépandémique, seulement 4% des gens travaillaient de la maison. Le confinement a fait monter ce nombre à 32%. Alors qu’on pourrait croire qu’être chez soi mène à une baisse de rendement, c’est tout le contraire. En effet, 90% des nouveaux télétravailleur.euse.s affirment être au moins aussi productif qu’avant. Maintenant, il faudrait demander à leur boss si ces impressions sont vraies!

L’absence de contact humain avec des collègues a pesé lourd sur le moral.

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Ça ne s’arrête pas là. Étant donné qu’ils se sentent actifs, 48% des répondant.e.s de Statistique Canada ont même choisi de travailler plus d’heures à la maison qu’au bureau. Il faut dire que si on enlève tout le temps de déplacement pour l’investir au travail, ça fait toute une différence!

Aussi, toujours selon Statistique Canada, 43% des Canadien.ne.s veulent continuer de travailler à la maison tandis que 40% d’entre eux préfèreraient partager les heures de bureau et les heures à la maison.

Chez ceux et celles dont l’efficacité a souffert, on note deux raisons principales. D’une part, l’absence de contact humain avec des collègues a pesé lourd sur le moral. Ensuite, la famille était une source de distraction trop importante. Je n’ai pas d’enfants qui courent partout en criant «mamaaaaan!», mais travailler avec mon chat qui demande de l’attention sans arrêt en plus de piler sur mon clavier, c’était vraiment gossantadg5tjkfrklmhy;koàààààààààà.

Excusez-moi, il voulait encore de l’attention…

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Demain matin, dehors m’attend

Pour ma part, la meilleure chose que je peux faire en ce moment pour mon rendement, c’est de sacrer le camp de chez moi au plus vite. Les choses avancent tranquillement assis à mon bureau, mais elles sprintent dès que je suis ailleurs.

Dans le confort, je m’évache plus facilement. Je me sens mou. Même ma créativité est au ralenti.

À mon appartement, je suis distrait par mon chat, mes jeux vidéo et autres. Je n’amène rien de tout ça lorsque je sors pour écrire dans un café (même si ça pourrait être cool d’y trainer mon chat). Oui, ça m’arrive quand même de me perdre dans l’immensité d’internet, mais je me ramène plus facilement à l’ouvrage.

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Dans le confort, je m’évache plus facilement. Je me sens mou. Même ma créativité est au ralenti. Ça a l’air niaiseux, mais lorsque je marche vers une destination, des idées me viennent en tête.

Marcher fait partie de mon processus créatif, sauf que je trouve ça extrêmement difficile de me balader sans objectif précis. Marcher pour aller travailler, ça me rend imaginatif!

Comme lors de chacun de mes défis, je me pose trois questions auxquelles je répondrai la semaine prochaine:

1- Est-ce viable?

Mon petit appartement a des avantages. Il est à l’abri des distractions comme d’autres humains inconnus qui discutent trop fort à côté de moi de leur fin de semaine plate, il n’a aucune heure de fermeture et il est à l’abri des intempéries de Dame nature.

Aussi, je n’ai pas déterminé «qu’est-ce que travailler?». Techniquement, répondre à mes messages et publier sur mes réseaux sociaux font partie de mon travail. Est-ce que je devrais sortir chez moi chaque fois pour faire ça?

2- Combien ma semaine m’a-t-elle coûté?

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Dès que je mets le pied à l’extérieur, mon portefeuille saigne. En temps que travailleur autonome, ces dépenses peuvent se calibrer dans mes impôts, mais est-ce que ça vaut la peine?

Après tout, je gobe une grosse partie de mon capital en m’arrêtant me chercher un petit buddy burger chaque fois que j’ai un petit creux au lieu de me prendre une barre tendre à la maison.

3- Est-ce que je vais garder cette habitude?

Même si c’est l’été, sortir de chez moi demande quand même un peu de temps. Ramasser toutes mes affaires peut être plus long que prévu si je m’enfarge dans quelque chose, que je tombe magiquement sur mon divan , puis que, par pur hasard, mes doigts déverrouillent mon cell et ouvrent YouTube.

Par contre, le temps perdu à me rendre à l’extérieur aurait pu être consacré à une productivité soutenue. Cette semaine, je vais faire de mon mieux pour être meilleur à sortir de mon appartement rapidement!

Et vous, aimez-vous travailler à la maison ou à l’extérieur?

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