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Cette semaine, je consulte une experte pour m’aider avec mes médias sociaux

Ma quête vers le «swipe up»!

Par
Pierre-Luc Racine
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Si vous m’aviez dit, lorsque je n’étais qu’enfant sur mIRC en train de clavarder avec des inconnus dans le channel Undernet de #Brossard, qu’il existerait un jour des gens spécialisés dans la gestion de ces plateformes, je ne vous aurais pas cru.

Jadis, naguère, à l’époque, les communications avec des étrangers sur internet se faisaient dans des endroits distincts. J’étais sur un forum pour parler de jeux vidéo et un autre pour parler de lutte. Ensuite est né le premier réseau social orienté vers la musique: MySpace.

Pendant ce temps à l’Université Harvard, Mark Zuckerberg mettait en place un système afin de classer les femmes: Facesmash. Il y a en masse de films et de livres qui racontent comment ce réseau social a pris la planète d’assaut, mais au pire, il y a Wikipédia.

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Ce qui nous intéresse, c’est l’ingéniosité déployée dans ses fonctionnalités. Facebook a mélangé les services de messagerie comme ICQ et MSN avec le principe des forums. Ainsi, on retrouvait tout au même endroit. On pouvait converser avec des amis tout en discutant de sujets en public dans des groupes ou sur notre mur.

De plus, un changement majeur s’est opéré du côté des usagers: les gens se sont mis à utiliser leur vrai nom! Fini les surnoms à la Hooba, EvilCookie et Jujuue. Les gens se sont mis à donner leurs données publiquement sur internet. Ce qui a suivi fut logique: des marques flairant la bonne affaire sont débarquées sur ces réseaux sociaux. La game venait de changer.

L’arrivée des conseillers numériques

Ces grandes compagnies débarquent sur les réseaux sociaux et personne à l’interne ne sait vraiment comment bien s’en occuper. Entrent en scène des conseillers numériques, comme Marika Laforest que j’ai consultée pour cette expérience.

Marika m’avertit en partant: «Il n’y a pas de solutions passe-partout, mais il y a une base.»

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Marika n’est pas née de la dernière pluie de tweets. Elle œuvre depuis 20 ans dans ce qui s’appelait simplement «les technologies» à l’époque. Depuis, elle s’est occupée des réseaux sociaux de BIXI, de la Place des Arts, du Grand Montréal Comique, du Festif de Baie-Saint-Paul et bien d’autres. Aujourd’hui, elle donne des formations, enseigne et conseille sur le sujet.

Marika m’avertit en partant: «Il n’y a pas de solutions passe-partout, mais il y a une base.» Donc, ça serait logique de poursuivre avec une section qui s’appelle…

La base

L’idée, c’est de créer un contenu où on place le public au centre de nos discussions. On doit parler aux gens. Ce sont eux qui sont au cœur de nos interactions, sinon, autant crier nos opinions dans une bouche d’égout si on se fiche d’être entendu ou pas.

C’est pour ça que les concours ne marchent pas à long terme. Oui, les gens viennent zieuter à l’idée de gagner un prix, mais s’ils ne sont pas interpellés par un compte, ils n’interagiront plus.

Si on ne souhaite pas s’engager dans une discussion, autant parler en direction d’un épouvantail pour se faire croire que quelqu’un nous écoute.

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La gaffe la plus importante en ce qui concerne les médias sociaux, c’est de créer du contenu unidirectionnel: «Voici mon produit bye.» Si on ne souhaite pas s’engager dans une discussion, autant parler en direction d’un épouvantail pour se faire croire que quelqu’un nous écoute.

Le but de nos publications

Regardez cette publication sur Instagram

Une publication partagée par Pierre-Luc Racine (@pierreluc)

Pour des travailleurs autonomes ou des entreprises, les médias sociaux sont un moyen et non une fin. Nos abonnés sur les réseaux sociaux ne sont pas toujours nos «vrais» clients. Par exemple, les gens assis dans mes salles de spectacles sont déjà sur place et à l’écoute de ce que j’ai à dire sur scène. Et essentiellement, le but de mes réseaux sociaux, c’est de convertir mes abonnés en spectateurs. Donc ma job est un peu faite avec eux de ce côté-là.

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Tandis que du côté de mes abonnés, je dois me battre pour avoir leur attention. Ils sont plus souvent sur leur mobile à faire plein d’affaires en même temps tandis que mon contenu se noie parmi tant d’autres.

C’est important de comprendre que le but d’un fleuriste n’est pas d’avoir le plus d’abonnés possible sur ses comptes, c’est de vendre des fleurs, d’avoir un bon service à la clientèle et de faire revenir leurs clients. Les réseaux sociaux sont plus loin dans leurs priorités… même si c’est le fun de passer du temps sur Facebook.

Comment gagner des abonnés

En premier lieu, on doit parler de l’algorithme. La plupart des médias sociaux ont décidé d’implanter un système afin de nous montrer ce qui nous intéresserait le plus entre le pâté chinois de notre tante, une célébrité qui a encore dit une niaiserie ou une analyse sportive. Ces sites ont créé des profils de notre personnalité et toutes les affaires qu’on a apprises dans The Social Dilemma.

Tenter de saisir l’algorithme, c’est comme essayer de deviner un cadeau en touchant la boîte et en le brassant.

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Tenter de saisir l’algorithme, c’est comme essayer de deviner un cadeau en touchant la boîte et en le brassant. On arrive à certaines conclusions, mais on n’a pas le portrait total. Par contre, deux choses sont primordiales: le poids de la publication et l’amplitude de son engagement.

Le poids de la publication est tout ce qui la concerne directement. La nature de la publication (vidéo, live, reels, etc…) ainsi que tout ce qui l’entoure vient favoriser ou non son exposition. Par exemple, les algorithmes privilégient les publications qui gardent leurs usagers sur leur plateforme.

Le poids de l’engagement c’est tout ce qui concerne les likes, les partages et les commentaires. Marika a salué cette publication vidéo où je partage une introduction maladroite d’un animateur de la Rive-Nord qui semble avoir connecté avec mes abonnés:

Regardez cette publication sur Instagram

Une publication partagée par Pierre-Luc Racine (@pierreluc)

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Il faut donc créer du contenu attrayant, et pour ça, il faut aussi suivre ses réactions. Par exemple, notre fleuriste qui met des photos trop sombres doit réaliser qu’elles sont moins populaires que celles bien éclairées.

Ma situation

Pour ce défi, je me suis concentré sur mon profil Instagram. Marika trouve que c’est le fun que je fasse une grille sur ma page. J’alterne entre une joke et une publication «normale». L’idée derrière ça, c’est de ne pas devenir une page de memes. Personne n’irait voir une page de memes en show (sauf celle de Manon Grenier). Je veux rappeler que je suis un humain derrière ça et je parle de mes différents projets entrecoupés de pensées comiques.

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Elle dit aussi que je m’en sors bien. Je publie une à deux fois par jour. La découvrabilité sur le Gram est très difficile. On ne peut pas tomber sur mon compte par hasard, c’est pourquoi je dois me remettre à inscrire des hashtags sous mes photos. Pas pour les gens qui surveillent ces mots-clics, mais pour que l’algorithme puisse saisir le contenu que je crée et puisse le montrer aux bonnes personnes. C’est quelque chose que je faisais avant, mais que j’ai arrêté de faire récemment.

Mes devoirs

Cette semaine, j’ai des devoirs à faire. Marika m’en donne trois:

1- Elle veut que je vérifie si mes abonnés aiment bel et bien lire des jokes sur Insta, un média de photo. Et si ça les dérange de voir que ces contenus sont des tweets repackagés (que je fais afin d’être identifiable pour qu’on me retrouve quand une joke devient virale au lieu de me la faire voler sans qu’on me donne de crédit). Je vais sans doute utiliser les fonctionnalités de sondages dans les stories qui me donnent toujours des résultats clairs… à mes propres dépens!

2- Je dois interagir davantage avec d’autres comptes.

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3- Je dois faire plus de reels, de live ou de vidéo. Instagram favorise ce genre de publications.

Derrière tout ça, Marika me suggère de rester authentique, touchant et attachant. On se voit dans une semaine. D’ici là, si vous voulez m’aider dans ma quête du swipe up et que vous voulez lire une joke par jour, vous pouvez vous abonner ici.

On se revoit la semaine prochaine alors que je commence ma semaine avec 2692 abonnés!