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C’est parti!
Après des semaines d’articles aux titres se terminant avec des points d’interrogation, le premier ministre donne finalement le coup d’envoi aux hostilités électorales (décision précipitée quand même surprenante du leader maximo considérant qu’il aura évité pendant des mois un trio de porte-paroles étudiants qui ressemblent davantage à des membres de One Direction – surtout Léo! – qu’à des vandales révolutionnaires). Bref, après des mois à espérer des élections, voici que le coup de feu annonçant le départ – après une attente longue, interminable, quasi tantrique – me laisse impavide (le contraire de « pantoite », genre).
Ainsi, malgré le contexte électrique (crise étudiante, bien sûr, mais aussi le dévoilement de scandales et de crossettes à répétition, un Plan Nord mal foutu, une loi spéciale digne d’une république de bananes et j’en passe), la campagne s’annonce déjà lassante, minée par des coins beaucoup trop ronds et une surdose de pensée magique.
Bien sûr, le cas de la CAQ vient en tête de liste. Ce que François Legault montait en épingle comme une nouvelle équipe du tonnerre – il mentionnait Lévesque sur Twitter récemment d’ailleurs – s’avère finalement un parti réunissant de vieilles nouvelles idées, des transfuges et, surtout, une stratégie carrément risible. En plus du cas Kamal G. Lufti – qui en rajoutait hier en disant qu’il regrette carrément son idylle avec la CAQ -, Legault entretient un contact brouillon avec l’électorat. Bien que « basé sur des études » (son explication!), le fameux tweet borderline sexiste du caquiste en chef est la cerise sur un sundae de faux pas sur la populaire plateforme sociale. Bref, baptême de feu loupé.
Autre parti qui tente de se distinguer de façon 2.0, Option Nationale veut aussi se défaire du stigmate voulant que le groupe économico-indépendantiste est l’affaire d’un seul homme en lançant, notamment, une série de capsules vidéo expliquant la plateforme du groupuscule. Ces clips misent toutefois que sur la présence de Jean-Martin Aussant… ramenant le parti à la case départ. Bien que, à mon humble avis, O.N. – et Québec Solidaire, pendant qu’on y est – ont de bonnes idées, leurs chances de l’emporter sont nulles (c’est plate, mais c’est ça). Bien sûr, les apôtres du « faut voter avec son coeur » me feront valoir que chaque siège peut aider des partis lilliputiens, patati et patata, mais je crois qu’après un dernier mandat plus qu’ordinaire du gouvernement Charest, l’heure est foutrement à la stratégie.
Bien que le candidat péquiste de mon côté – Nicolas Girard – a de la gueule, mon cœur se serre. Désolé, mais entre Pauline et moi, « it’s complicated ». Contrairement à Françoise David, elle ne m’inspire juste pas. « Ouin, mais André, Mme David se présente dans Gouin, justement! » Je sais, mais encore une fois, je n’en peux plus du gouvernement Charest et je crois qu’un vote massif et stratégique est donc de mise. Girard, ce sera.
Mais ça, c’est moi. C’est peut-être vous aussi, mais ce n’est la majorité. Votre voisin, votre oncle, votre cousine, peut-être même vos parents vont voter en masse pour le PLQ si l’on en croit un sondage publié ce matin dans le Journal de Montréal. Oui, le PQ mène ce sondage, mais de peu (33% contre 31% pour le PLQ… qui sont suivis par la CAQ avec 21%), et la campagne est à peine entamée. De plus, répondre à un sondage demande moins d’effort que passer au bureau de vote lorsque le temps est venu.
On s’y croise?
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