Logo

C’est la rentrée avec Karl Hardy

Publicité

On poursuit dans notre série de quizz de la rentrée avec le nouvel animateur de Call. tv, Karl Hardy.

Karl Hardy

1- As-tu déjà été “victime” d’une initiation? Si oui, raconte. Sinon, invente…

Oui, au Cégep de St-Hyacinthe. Crayon permanent sur le front pendant deux semaines, la classe ! Déguisé, de force, en Hell’s Angel (j’avais l’air vraiment bad-ass), et même en animal de la jungle (heureusement que le léopard me va comme un gant…). Quelle bonne chose que nous, les chics gens de théâtre, avons le bon goût (et le bon sens !) de ne pas forcer les nouvelles recrues à ingurgiter de la bière jusqu’à rendre comateux.

2- Es-tu déjà “allé chez le directeur”? Pourquoi?
L’expérience de taper le gars qui m’a traité de tapette, épique. Enseigner une leçon de politesse à un jeune homme vraiment effronté, tout aussi inoubliable. La séance de réprimandes chez le Directeur, et la suspension de deux semaines, mémorables. Le sourire qui me vient inévitablement aux lèvres quand j’y repense, inestimable.

Publicité

3- Te souviens-tu de quoi avait l’air ton plus beau kit de la rentrée ?
…le plus beau ? Comment choisir ? Vous savez, j’ai toujours été super stylé. Dès mon plus jeune âge. En effet, par exemple, pour ma fabuleuse rentrée de 4ième année, j’ai sporté l’audacieux look du Girl Power avec mon kit méga-canon, t-shirt des Spice Girls blanc moulant et jegging avant-gardiste noir à l’appui. C’était Top de Chez Topissime !

4- As-tu déjà séché des cours? Pourquoi?
Non, et je suis prêt à passer un polygraphe pour en témoigner. Cependant, il est possible de parfois subir des maux de ventre, et il est donc possible aussi que j’aie occasionnellement oublié de me rendre en classe en fin d’après-midi, surtout les beaux jours d’été…

5- Ta matière préférée au secondaire?
Visiblement, l’éducation physique… N’avez-vous pas constaté ma super svelte silhouette de culturiste ? Sinon, les cours de français. Selon moi, il n’y a rien de plus important que de savoir maîtriser les outils fondamentaux de la communication.

6- Ta matière préférée au CÉGEP?
Le cours de biologie sexuelle où j’ai disséqué un pénis de boeuf, à des fins d’apprentissage sur l’anatomie bovine, bien sûr. Aussi, j’ai beaucoup apprécié le cours en interprétation, où j’ai eu l’occasion de me donner en spectacle sur scène, et surtout d’avoir un public obligatoire pour m’applaudir à la fin :)

Publicité

7- Jusqu’où t’es-tu rendu à l’école?
Mais je n’ai pas fini de me rendre… j’ai à peine commencé ! Comme Georges Brassens le remarque avec tant de sagesse, « Pour reconnaître que l’on n’est pas intelligent, il faut bien l’être ». J’ai complété mon Cégep avec une spécialisation en théâtre, et je suis présentement dans le processus d’inscription pour un programme universitaire en Lettres.

8- Qui est le meilleur prof à t’avoir enseigné?
Au Cégep, j’ai bénéficié de l’amitié et des bons conseils de Suzanne, qui, grâce à sa grande humanité, m’a permis de trouver un havre de sérénité dans le tumulte de mon coming-out involontaire en live, devant des milliers de spectateurs de la téléréalité québécoise. Des professeurs, il en existe aussi à l’extérieur du cadre scolaire. Jeune homme fortuné que je suis, j’ai la chance d’apprendre à tous les jours de différentes personnes d’importance dans ma vie. Avide de connaissances, mon meilleur professeur demeure cependant Le Livre (cette chose en papier relié).

Publicité

9- Au 15 août de chaque année, avais-tu hâte de recommencer l’école? Sois honnête.
Oui, car je suis un véritable nerd, je m’assume et j’en suis même très fier. En même temps, autant j’avais hâte de recommencer les classes, autant j’avais peur… Je craignais la première volée du semestre que je recevais, inévitablement, chaque année, gracieuseté des grosses brutes de ma classe pour me témoigner leur appréciation de mon beau vernis à ongles noir (pourtant si bien assorti à mon super jegging !).

10 -Si tu étais Ministre de l’Éducation, que changerais-tu à notre système scolaire?
Premièrement, personne ne devrait avoir le droit de décrochage à 16 ans, et tous les Québécois devraient être obligés de terminer leur éducation secondaire. C’est vraiment le strict minimum, non ? Par ailleurs, le Cégep devrait servir uniquement pour des techniques spécialisées. Les gens qui poursuivent une carrière académique à l’université en sciences humaines, en sciences naturelles, en lettres et tout le reste, ne devraient pas avoir à passer par le Cégep : c’est un système débilitant qui encourage la flânerie et le décrochage. Les étudiants ressortissants du secondaire devraient, comme partout d’ailleurs dans le reste du Canada anglais et des États-Unis, suivre une année de secondaire additionnelle et aller directement à l’université. Le Cégep, c’est comme le Twilight Zone, une quatrième dimension, les gens y entrent et n’en ressortent, trop souvent, jamais.

Publicité