Logo

C’est ce qui se passe dans la chambre…

Par
André Péloquin
Publicité

Cher blogue d’Urbania,

Désolé, mais je prends un « break » d’actualité aujourd’hui. Vois-tu, je suis traumatisé…

Pire encore, je suis vieux.

Les chemises carreautées, les cheveux en bataille et l’âge mental douteux ne trompent personne.

Je suis un « vieux ». Je ne suis plus dans le camp des « petits cons », parce que je juge maintenant ces derniers lorsqu’ils beuglent des « Tabarnac, Karine! C’était juste un french. Je ne la connais pas c’te fille! » ou, pire encore, le répertoire de Kain au petit matin à la sortie de la Boite à Marius (dans le sens que j’habite tout près, pas que je fréquente l’endroit… promis juré!).

Plus jeune, j’ai pissé contre des affiches électorales, j’ai ingéré assez de bière tablette pour la vomir en maudissant le nom de celle qui m’a tout d’abord mené à lever le coude (ma phase « emo » j’imagine). J’ai dormi dans mon char, j’ai sûrement préparé un ou deux sandwichs Subway sans m’être lavé les mains auparavant et je me suis présenté comme candidat sous la bannière adéquiste (ok, je n’ai pas autant déconné que ça quand même).

Publicité

Mais les « petits cons » du 2.0, ils remportent la palme, le Félix, l’Olivier et l’Oscar. En termes de bourdes monumentales, c’est les champions intercontinentaux. Les Ultimate Warrior de la gaffe, j’vous dis. Le succès du site www.isanyoneup.com en témoigne d’ailleurs…

La vérité toute nue…

Hunter Moore est un « petit con » de 26 ans tatoué jusqu’à l’os qui habite San Francisco. Il y a neuf mois, il lançait www.isanyoneup.com: un site permettant à monsieur et madame Tout-le-Monde de soumettre des photos nues en plus d’un lien menant à la page Facebook de la victime. En entrevue avec l’East Bay Express, il a déclaré que cette impudicité extrême serait typique de sa génération. « Ça fait neuf ans que j’envoie des photos de mon pénis à mon entourage via texto! » Va pour l’entourage, à la limite, mais de là à dévoiler à la planète entière? Hé boy!

Publicité

Malgré de nombreux courriels de menaces, des rumeurs de poursuites et un couteau dans l’épaule (une victime l’ayant retracée), Moore peut investir jusqu’à 13 000 $ par mois sur son site alors que plus de 30 millions de pages vues mensuellement. Pire encore, le ‘tit gars est maintenant une « vedette » payée pour se montrer le minois à des événements branchouillards. « Hey! Ça te tente de défoncer la nouvelle année avec moi à Lake Worth? Le gars qui met des photos de zounes sur le Web va y être! Malade! »

En plus de garçons et de filles (dont plusieurs de Montréal), on retrouve aussi des groupies étalant leur tableau de chasse (dont quelques musiciens de Montréal). Vengeance? Harcèlement? Coup de promo fumant? Triste vérité? Ragots? Plusieurs questions et des sueurs froides remontent lorsqu’on surfe sur le site, dont « Pourquoi ? » et « Où sont-ils? »

Pourquoi celle-ci s’est laissé prendre en photo alors qu’elle sniffe de la coke sur le pénis d’un type? Pourquoi celle-là a-t-elle envoyé par texto une photo d’elle avec son portable en guise de godemichet? Où sont leurs parents? Ou étaient leurs parents lorsqu’ils grandissaient, sapristi!?

Publicité

Tiens, une chanson pour faire descendre tout ça : « Spoiled » de Folk Implosion, un petit bijou « low fi » que j’ai tout d’abord entendu sur la trame sonore du film coup de poing « Kids » de Larry Clark, une autre histoire de « petits cons », justement…

“Spoiled children soon to fall / Freedom is the lie we live / We will wait for tragedy / And scatter helpless to the fire”

Aussi à lire :

Publicité