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Cesser de banaliser la violence sexuelle

La Gazette des femmes et URBANIA s’associent pour vous offrir des textes qui prônent l’égalité entre les sexes

Par
Myriam Daguzan Bernier
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URBANIA vous offre régulièrement des textes à haute teneur féministe à travers la voix des auteures de la Gazette des femmes. Puisque nous partageons des valeurs similaires à celles de ce magazine, l’union était d’une logique irréprochable.

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TEXTE MYRIAM DAGUZAN BERNIER POUR LA GAZETTE DES FEMMES

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Pourquoi faut-il encore éduquer la population à ce sujet, me direz-vous? Parce que l’actualité nous donne tristement raison : il y a un mois, on a condamné trois jeunes hommes pour un viol collectif, tandis qu’un réseau d’échange de photos intimes de 15 mineures (sans leur consentement) par des garçons d’une école secondaire a été démantelé. Ce qui ressort pourtant de ces faits très graves? Ceci : les jeunes filles l’ont-elles cherché?

C’est aberrant de constater qu’en 2017, il demeure nécessaire de créer des campagnes de sensibilisation pour révéler aux gens les différents visages du harcèlement sexuel.

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Cosmopolitan a lancé une série de vidéos pour la campagne #ThatsHarassment (C’est du harcèlement). Elles tombaient pile : avril était le Mois de la sensibilisation aux agressions sexuelles. Le magazine y propose six mises en scène dans lesquelles des femmes vivent des situations de harcèlement sexuel inspirées de faits réels, avec des hommes qu’elles côtoient (collègue de travail, patron, médecin).

C’est extrêmement bien fait. Et révoltant. Parce que ça nous rappelle toutes une situation vécue, et que c’est aberrant de constater qu’en 2017, il demeure nécessaire de créer des campagnes de sensibilisation pour révéler aux gens les différents visages du harcèlement sexuel. Parce qu’on banalise et minimise son impact et que, souvent, on ne croit pas la personne qui en est victime. Parce qu’on nous a inculqué que les hommes sont des êtres sexuellement insatiables, aux pulsions difficilement contrôlables, et qu’en les côtoyant, il faut s’attendre à ce genre de comportement.

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Un exemple : au secondaire, je marchais dans un corridor de l’école quand un camarade de classe m’a solidement claqué une fesse au passage. Surprise, mais surtout fâchée, je l’ai signalé à une enseignante. Sa réponse : «Voyons! Il te trouve juste de son goût. Panique pas avec ça.» Je n’avais pas paniqué : je refusais qu’on me touche de cette façon. Ce ne fut pas le seul incident du genre. J’ai donc assimilé que mon corps et ses parties plus intimes doivent être disponibles pour être «complimentés» et sexualisés. Même si je n’aime pas ça. Même si ça me rend mal à l’aise. Pire : ce serait socialement acceptable!

«Sex is not something you do TO somebody, it’s something you do WITH somebody»

La sexualité à sens unique

Le problème (c’en est déjà un très gros en soi), c’est que cette assimilation s’est propagée. Plusieurs de mes collègues de classe masculins, maintenant devenus adultes, ont été élevés en se faisant encourager dans leur attitude «mâle» et harcelante. (Pas pour rien que de plus en plus d’hommes disent ne pas se retrouver dans ces codes stéréotypés.) Parce que «c’est pas du harcèlement, voyons, juste une façon de montrer son intérêt».

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J’ai trouvé une bande dessinée chez The Wireless qui explique bien l’enjeu. On peut y lire cette phrase, si juste: «Sex is not something you do TO somebody, it’s something you do WITH somebody» («Le sexe n’est pas quelque chose que tu fais À quelqu’un, c’est quelque chose que tu fais AVEC quelqu’un»). Exactement. Il doit y avoir consentement : le corps d’une femme – et la femme, point – n’est pas un objet de satisfaction personnelle.

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Pour lire la suite de l’article, c’est par ICI!

Pour lire encore plus de textes pertinents pour faire avancer la condition des femmes du Québec, rendez-vous sur la Gazette des femmes.

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