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Ces types de patron.ne.s dont on se passerait bien

Quand le boss de l'entreprise est aussi le boss des bécosses.

Par
Pierre-Luc Racine
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C’est le jour de ma fête en l’Année de Grâce 2012. Je lève ma tête de mon cubicule pour voir l’ambiance printanière à travers les fenêtres des supérieur.e.s qui ont le droit de voir dehors sans s’étirer de leur chaise. Il fait noir dehors. Je regarde l’heure. Il est rendu 21 h. J’écris à mes amis que je ne sais pas quand je vais arriver à ma propre fête.

Dans leur tête, je suis surement submergé de travail, mais ce n’est pas le cas. J’attends juste que l’une de mes patronnes approuve chacun des mots formant deux phrases dans un PowerPoint pour un client depuis longtemps, très longtemps.

Ça fait quatre heures qu’on est là-dessus. Quatre heures à changer des mots de place, à les remplacer, à les substituer, à les reformuler, à les mélanger, à les réagencer. À ce rythme-là, aucun de mes articles n’aurait vu le jour!

Pourtant, la première ébauche de mes deux phrases était ben correcte et aurait fait la job en masse pour décrire deux graphiques, mais non, cette patronne exigeait l’excellence, même pour les choses sans importance.

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Dans mon ancienne job de bouette, j’ai détesté travailler pour elle. L’affaire avec les workaholics perfectionnistes, c’est qu’ils se voient comme de preux soldats au combat. Tous ceux et celles qui ne sont pas aussi intenses qu’eux sont donc paresseux.

Je suis un adulte qui se fait chicaner par une adulte pour une chose qu’elle m’a demandé de faire.

Aujourd’hui, je me permets de me vider le cœur un peu en parlant des types de patron.ne.s dont on pourrait se passer. D’ailleurs, je n’ai pas fini avec le cas de mon ancienne patronne, parce que non seulement son perfectionnisme nous coûtait du temps, mais elle faisait aussi partie de la première catégorie de patron.ne que je vous présente.

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Celui ou celle QUI N’admet pas ses erreurs

« Pierre-Luc, il faudrait que tu changes ceci pour cela. » Je regarde le fichier. Ça n’a pas vraiment de sens. Je lui réponds que je ne comprends pas. Elle me répond de le faire et que je vais comprendre après l’avoir fait. Alright then.

« Pierre-Luc! Ça marche pas pantoute! Tu as changé ceci pour cela! »

Tu me niaises-tu? J’essaie de me défendre en lui disant que c’était ses consignes spécifiques, mais elle nie tout.

La situation est tellement ridicule que je sors de mon corps. Je suis un adulte qui se fait chicaner par une adulte pour une chose qu’elle m’a demandé de faire. Dans un monde idéal, je n’aurai plus jamais à revivre ça!

Celui ou celle qui laisse des messages vocaux d’une seule phrase

Aimez-vous les messages vocaux? Personnellement, sur Messenger ou en privé sur Instagram, ça ne me dérange pas trop. Lorsque j’ai un instant, j’appuie sur le bouton et je l’écoute.

Parfois, ces gens priorisent tellement leur rendement qu’ils sont prêts à sombrer du côté obscur de la force.

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Par contre, dans un système téléphonique de bureau, c’est une tout autre paire de manches. Il faut prendre le combiné, appeler à un numéro, taper son mot de passe, écouter le message, l’effacer ensuite pour enfin raccrocher. C’est vraiment du niaisage qui prend du temps. Même Hachikõ trouverait que c’est trop long!

J’avais un patron qui adorait laisser des messages vocaux d’une phrase. Sa préférée étant : « Viens me voir. » Trois mots. Ça me prenait presque une minute pour arriver à trois mots!

Je n’ose pas imaginer comment ça aurait été compliqué s’il avait dû envoyer un message important à l’autre bout de la province lors de la Guerre de La Conquête!

Bon, sur ce, poursuivons avec des référents qui n’ont pas besoin de lien Wikipédia pour suivre!

Celui ou celle qui ferait tout pour avancer

La carrière, c’est important pour plusieurs d’entre nous et je ne m’exclus pas de cette affirmation. Cependant, certaines personnes sont vraiment prêtes à tout pour atteindre leurs objectifs.

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Parfois, ces gens priorisent tellement leur rendement qu’ils sont prêts à sombrer du côté obscur de la force. Mensonge, trahison, sabotage, aucune méthode n’est immorale pour eux.

Selon leur point de vue, la vie est une partie de Big Brother Célébrités où les relations qu’ils forment sont basées sur : est-ce que cette personne peut m’amener loin? Ai-je encore besoin de cette personne? Est-ce nécessaire de faire preuve de gentillesse?

Tristement, leur acharnement fait en sorte qu’on finit par les voir dans de hauts postes trop souvent.

Celui ou celle qui fait du favoritisme

Le népotisme est présent dans toutes les industries. Je vous dirais que certains milieux favorisent davantage ce phénomène que d’autres, mais on n’y échappe nulle part.

« J’ai reçu un courriel qui dit qu’on devrait faire ça, peux-tu t’en occuper? » On appelle ça la technique Michael Scott!

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Que ce soit en privilégiant le neveu qu’ils ont embauché, leur meilleure amie d’université ou simplement un employé chouchou, les patron.ne.s faisant ouvertement preuve de favoritisme sont enrageants.

Alors que le rôle d’arbitre retombe souvent sur les épaules de nos supérieur.e.s, il n’y a rien de plus frustrant de voir que les règles ne sont pas les mêmes pour tout le monde.

Celui ou celle qui délègue tout et qui ne fait jamais rien

Alors que la pile de travail à faire sur notre liste s’allonge, notre boss est constamment en train de libérer la sienne à nous refilant tout ce qui lui tombe dessus.

Ces gens sont carrément pare-balles au travail. « J’ai reçu un courriel qui dit qu’on devrait faire ça, peux-tu t’en occuper? » On appelle ça la technique Michael Scott!

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Celui ou celle qui décide de tout, tout, vraiment tout

Portant le titre de micromanager, ces chef.fe.s d’équipe vous ont à l’œil. Surement qu’ils et elles étaient des espions dans une ancienne vie pour vouloir continuer d’épier chacun de vos faits et gestes!

Un retard de 2,5 secondes ou une faute de frappe peu importante dans un courriel, toutes les occasions sont bonnes pour vous le remettre au visage.

Encore pire, cette personne pense mieux vous connaître que vous-même. Vous avez une technique de travail qui fonctionne très bien? Si ce n’est pas sa méthode, vous êtes dans le champ. Vous devrez adopter sa façon de faire et subir les conséquences!

En conclusion, il y a un point qui unit tous ces mauvais patrons et patronnes. Tous ces gens se placent au-dessus de leurs subordonné.e.s au lieu de travailler avec l’équipage et aussi fort que lui.

Y a-t-il un type de mauvais.e patron.ne que j’aurais oublié? Si oui, lâchez-vous dans les commentaires!

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