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Ces séries où les personnages sans enfant ne sont pas zappés

Et qu'on adore.

Par
Bettina Zourli
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Vous le savez peut-être, je ne veux pas d’enfant. Ah, et je suis féministe aussi! Depuis quelques années, mes lunettes féministes me font réfléchir à peu près à tout ce qui m’entoure, notamment ce qui se passe dans ma télé. Je n’y avais jamais prêté attention, mais on a quand même une manière très particulière de représenter les femmes qui ne veulent pas d’enfant à l’écran. C’est simple, pour les réalisateurs et réalisatrices, on est, au choix : des grosses égoïstes, des salopes, des carriéristes sans âme ou des sorcières.

Bon, tout ça, on y reviendra peut-être dans un futur article : aujourd’hui, je vous propose qu’on s’attarde sur ces femmes de séries qui ont parfois marqué leur décennie, qui assument et revendiquent leur désir de ne pas être mère, et qu’on adore!

Cristina Yang, Grey’s Anatomy

Je crois que Cristina est une figure emblématique pour la communauté childfree! En effet, au long des nombreuses saisons de la série Grey’s Anatomy, elle revendique et réitère son fort désir de ne pas être mère. Certes, elle est un peu égoïste, méga carriériste, quand même sacrément peu douée dans les relations humaines, mais elle a un vrai côté badass qu’on adore!

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Attention, spoiler pour les gens qui ont raté le wagon et qui n’ont jamais fini la série (honte à vous!) : Cristina ne se laisse pas influencer par le désir de fonder une famille des hommes de sa vie. Quand Owen, dans la saison 9, parle d’adopter un enfant, elle préférera le quitter plutôt que de céder.

Cristina est dépeinte comme une égoïste, parce que c’est ce qu’on veut faire croire des femmes qui désirent ne pas être mère. Or, elle a juste de nombreux autres désirs, et un objectif de carrière dont elle ne s’éloignera pour rien au monde. Si Cristina avait été un homme, on l’aurait applaudie, mais comme c’est une femme… Eh bien je l’applaudis aussi parce qu’elle fait partie des rares personnages qui sont passés entre les gouttes d’un revirement de situation complètement inexplicable.

Ah, tiens, justement.

Penny, The Big Bang Theory

The Big Bang Theory fait vraiment partie de ma liste de trucs feel good, quand je ne suis pas au top de ma forme. J’adore absolument tous les personnages, et Penny fait clairement partie de mes préférées. Penny est légère, elle aime s’amuser, elle est drôle, c’est une amie hors pair… et elle ne veut pas d’enfant. Elle le répète à plusieurs reprises, alors même que son amoureux Leonard désire, lui, fonder une famille plus que tout.

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Je crois que le dernier épisode de cette série, après douze saisons, est l’une des plus grandes déceptions de l’audiovisuel pour les personnes qui ne veulent pas d’enfant. Penny tombe enceinte par accident et décide de le garder. Il n’empêche que nous avons évolué douze ans durant avec un personnage childfree qui essuie les critiques que les jolies blondes essuient tellement de fois : on dit d’elle qu’elle n’est pas très futée face à cette colocation de nerds qui visent des prix Nobel.

Mais le personnage de Penny est grandiose, pour de nombreuses raisons : elle aime sans condition, elle se fiche des normes, elle est dotée d’une intelligence de vie unique, que beaucoup des autres personnages de la série n’ont d’ailleurs pas. Penny, j’ai l’impression que c’est l’un de ces personnages qui aide à rendre tous les autres meilleurs, mais qu’on oublie trop souvent de féliciter.

À ce titre, je vous invite à regarder à nouveau l’avant-dernier épisode, l’épisode 23 de la saison 12, pour une bonne leçon de vie sur le changement (en plus, ça se passe avant qu’elle ne soit plus childfree, profitons-en!).

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Robin, How I met your mother

Ah Robin, ce tomboy qui porte aussi bien les costumes noirs que les robes de soirée (qui n’a pas de crush sur elle, s’il vous plaît?). C’est une femme forte, qui sait ce qu’elle veut, qui est drôle et qui est une amie de qualité. C’est aussi l’un de ces rares personnages qui, comme Cristina, ne change pas d’avis parce qu’elle est en couple qui lui, veut des enfants. En effet, Kevin, son partenaire, la quittera justement pour cette raison.

Certes, dans la saison 7, on fera découvrir à Robin sa stérilité, ce qui l’affecte naturellement. Pourtant, cela aurait pu justement réveiller un désir d’enfant chez elle – c’est quelque chose qu’on représente souvent à l’écran même si ça ne reflète pas la réalité – et lorsque Kevin lui propose d’adopter, elle réitère et affirme son désir de ne pas être mère.

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Robin est audacieuse, c’est l’amie que tu peux appeler à n’importe quelle heure et qui sera partante pour tout plan foireux ou non, et on adore ça!

Samantha Jones, Sex and the city

On ne peut pas nier le fait que Samantha Jones a permis à des milliers de femmes de découvrir leur sexualité et d’arrêter d’en avoir honte, n’est-ce pas? Je n’ai jamais été une grande fan de la série – à vrai dire, j’ai dû en voir seulement quelques épisodes – mais j’ai découvert Samantha dans les films qui sont sortis après la série, et j’ai adoré cette femme dont l’objectif principal est de prendre du plaisir dans la vie.

Les magazines féminins féministes écrivent même des articles reprenant ses conseils pour une vie sexuelle épanouie, comme si Samantha Jones était une véritable gourou de la sexualité libre et assumée.

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Max, 2 brokes girls

Si vous avez besoin d’une série feel good, foncez! Je suis une grande fan de Max, qui représente bien la marginale qui n’a jamais trop réussi à se faire d’ami.e.s, qui a un humour cinglant et qui ne fera jamais de concessions sur qui elle est véritablement, même si elle est pétrie de contradictions, de complexes et d’un certain manque de confiance en elle.

Elle mise sur l’humour pour qu’on ne tente pas de percer son épaisse carapace, mais en tant que téléspectacteur.trice.s, on voit très clair dans son jeu, et c’est ce qui la rend attachante.

Max est complètement gaga de son animal de compagnie, un cheval nommé Chestnut, et elle semble n’avoir pas de réel intérêt pour l’amour et la famille nucléaire tels qu’on les connait. Son objectif principal, c’est de fumer un joint, de coucher sans attaches et de profiter de la vie. Simple, efficace, comme on aime.

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Comme Max, tous les personnages cités font du bien : ils permettent enfin d’entrevoir la diversité qui se cache derrière le mot « femme ». Eh oui, on a parfois tendance à l’oublier, mais LA femme n’existe pas, il n’y a qu’une multitude d’humaines avec des envies et ambitions de vie différentes.

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Ce texte a d’abord été publié sur urbania.fr
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