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C’est en faisant des recherches sur les villes portant un nom plus qu’audacieux (articles qui peuvent être lus ici et ici) que je me suis rendu compte que le Québec regorge de lacs, de rangs et d’autres lieux aux noms assez bizarres. Un bien beau voyage en plein cœur de la culture québécoise grâce à la toponymie.
Voici donc sans plus tarder quelques lieux aux noms à mille piastres :
LE NOM LE PLUS LONG
C’est Sainte-Madeleine-de-la-Rivière-Madeleine qui rafle les honneurs du nom de la municipalité le plus long du Québec. On parle ici de 35 lettres ou de 40 caractères si on considère les-jolis-traits-d’union-qu’on-aime-tant-ajouter.
Cette municipalité de 320 habitants située en Haute-Gaspésie se classe toutefois loin derrière une certaine colline de la Nouvelle-Zélande qui porte le nom de Taumatawhakatangihangakoauauotamateaturipukakapikimaungahoronukupokaiwhenuakitanatahu. Je vous assure, je ne viens pas de m’endormir sur mon clavier, il s’agit d’un vrai nom de 85 lettres.
La municipalité de Cœur-Très-Pur-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie-de-Plaisance aurait pu se vanter d’être sur la plus haute marche du podium, mais on a jugé en 1931 que le nom Plaisance ferait amplement l’affaire.
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Crédits photo : bonjourgaspesie.com
LES “SANS NOM”
Il y a plus d’un million de lacs au Québec. Vient un temps où ne sait plus trop quoi écrire.
Voilà pourquoi on retrouve une vingtaine de lacs, ruisseaux et chemins “sans nom”, en plus des 2 lacs “pas de nom”. L’ironie c’est qu’en les nommant Sans Nom, on ne peut plus dire qu’ils n’en ont pas. En effet, tous ces cours d’eau sans nom en ont quand même officiellement un… (insérez ici la musique du Twilight Zone).
Même chose avec les 28 lacs et ruisseaux “Inconnu” qui ont vraisemblablement été découverts et qui sont donc maintenant un peu plus connus que leur nom veut nous le laisser croire.
LAC PAS DE TRUITE
Un lac pas de nom, c’est bien beau, mais quand il n’y a pas de poissons dedans, aussi bien être honnête. Au moins, les gens qui pensent faire une pêche miraculeuse dans le coin de la rivière Toulnustouc au nord de Baie-Comeau savent à quoi s’en tenir.
Le nom a l’avantage d’être clair, la pêche n’y est pas très bonne.
L’ANSE À MOUILLE-CUL
C’est dans le parc national du Bic, pas trop loin de Rimouski qu’on retrouve cette petite baie à même le fleuve St-Laurent. À marée basse, pas de problème pour traverser cette belle section du parc. Mais il semble que ce soit pas mal plus difficile de le faire à marée haute sans se tremper le popotin.
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Crédits photo : lebic.net
LAC J’EN-PEUX-PLUS
Pas toujours facile d’atteindre les plus beaux plans d’eau. Ce lac des Laurentides se trouve au sommet d’une montagne. Difficile d’accès, éloigné et assez haut en altitude, voilà un autre lac qui porte bien son nom. La croyance nous dit qu’un bûcheron qui avait comme objectif de se rendre à ce lac s’est écrié “j’en peux plus”. C’est alors que le lac fut baptisé.
Le pauvre bûcheron ne devait pas s’imaginer que son cri du cœur deviendrait une appellation officielle pour le lac qu’il tentait si péniblement d’atteindre.
LA CULOTTE ET LA FOURCHE
Il y a quelques chemins et rangs au Québec qui portent le nom de Brise-Culotte. Et non, ça n’a rien à voir avec la fourche. Le nom s’explique plutôt par le fait qu’on y retrouvait pas mal de broussailles épineuses dans ces chemins. Pas facile pour les bas de pantalons, disons.
La Fourche-à-Hélène existe vraiment. L’histoire ne dit pas si c’est Roch Voisine qui l’a découvert, mais il s’agit d’un chemin dans la région de Témiscouata, pas trop loin de Rivière-du-Loup. On a remplacé son nom en 2004 par un terme plus politiquement correct (mais pas mal moins divertissant), Chemin Hélène.
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Crédits photo : quebecpanorama.com
C’est grâce à des noms riches en histoire et en culture québécoise d’antan qu’on pourrait entendre “Tournez à gauche, prenez la brise-culotte et si ce n’est as trop brumeux, vous devriez voir la fourche à Hélène”.
Bien d’autres lieux à suivre…
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Pour lire les deux reportages “5 villes du Québec aux noms plus qu’audacieux” de Fred Simard, c’est ICI et c’est ICI aussi.