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Ces irritants du quotidien provoqués par #LesGens vont me rendre fou

hommage à George Carlin

Par
Stéphane Morneau
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Cette semaine, j’avais envie de rendre hommage à George Carlin.

Pourquoi?

Parce qu’en 2017, je n’ai jamais été aussi cynique et je ne crois pas que 2018 sera très différente. La politique, les médias, la montée de l’extrême droite, les animateurs haineux, les polémistes, des courses de chars au centre-ville… tout me donne envie de soupirer très fort.

Alors, je voulais vous présenter ce numéro, finement intitulé « List of people who ought to be killed », en hommage à Carlin, son propos, sa lucidité et son héritage.

C’est un bon vingt minutes et c’est un peu daté (2001), mais Carlin, ici, fait une liste de comportements qui lui dressent les poils de travers dans sa vie.

Nous sommes en 2017, alors on va abandonner les références à la mort, au meurtre et à la violence, mais j’y vois un terreau fertile pour juste partager avec vous quelques-uns de mes irritants.

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Aussi, c’est un prétexte pour chialer un bon coup en utilisant le mot-clic #LesGens — quelque chose que j’adore faire sur Twitter et Facebook depuis plusieurs années déjà.

Alors voici, sans tuer personne, ma liste des comportements de #LesGens qui me donnent des pulsions violentes (à différents degrés quand même), que je refoule du mieux que je peux.

Les avocats du diable perpétuels

– Ceux qui s’insurgent pour tout et son contraire et dès qu’une histoire mobilise l’attention des gens, comme récemment une Alerte Amber, ils décident de se faire l’avocat du diable pour on ne sait quelle raison. C’est quoi le but? Le dicton « tourne ta langue sept fois avant de parler », c’pas juste pour la petite école. Si c’est bon pour respecter l’autorité d’une madame Denise en troisième année, j’ose imaginer qu’un enfant disparu et une famille dans le deuil se qualifient pour ce minimum de retenus. Bref, l’avocat du diable quand c’pas le temps, ta yeule.

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Les fanny packs

– Les gens qui encouragent le retour des « fanny packs » en achetant les nouveaux modèles à la mode et dispendieux, pourquoi? À quel moment a-t-on vraiment besoin d’un espace plus gros que deux poches de jeans et plus petit qu’un sac en bandoulière? On commençait à se débarrasser des téléphones cellulaires portés à la ceinture avec un étui sur le sens de la longueur pour imiter un fusil (je présume), pouvez-vous m’arrêter ça tout de suite les fanny packs? Si vous avez des doutes, allez consulter les archives sportives et télévisuelles des années 90. Ce n’est pas juste le fluo et les coupes de cheveux le problème, c’est aussi les fanny packs, surtout quand ils pendouillent jusqu’aux cuisses. C’est NON!

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Les piétons, les cyclistes et les conducteurs

– Les piétons qui se lancent dans la rue quand le compteur est à zéro pour traverser, soyez courtois, attendez la prochaine lumière et donnez la chance aux voitures d’effectuer leur virage sans avoir la chienne d’arracher la jambe de quelqu’un.

– Les conducteurs qui s’engagent dans une intersection sans avoir la possibilité de complètement traverser, faites pas ça. Vous êtes à chier pour anticiper et vous retardez tout le monde quand le cul de votre auto empiète dans le sens inverse et cache la traverse piétonnière. Ton deux minutes que tu vas sauver pour te rendre va faire perdre un deux minutes à des dizaines de gens. Fais le calcul, tu fais partie du problème, arrête de faire ça.

– Les cyclistes, les feux rouges sont aussi là pour vous. J’ai pas particulièrement envie de me faire terrasser quand je marche par un Bixi à vive allure qui freine aussi efficacement qu’une boule de quilles dans une pente abrupte.

La langue de bois

– La langue de bois des politiciens en entrevue à la télé, à la radio, dans les journaux, partout. Tant qu’à se faire offrir des cassettes, pourquoi on s’obstine encore à leur donner une tribune pour s’exprimer? Qu’ils sèchent dans leur caucus hermétique avec leurs réponses planifiées par une équipe de gestion de crise. Si un artiste reçoit à peine 45 secondes pour remercier tous les gens qui ont passé dans sa vie quand il gagne un prix, j’vois pas pourquoi on ne part pas une musique d’ascenseur quand un politicien lance sa cassette sans cligner des yeux. Priorisons le travail des individus passionnés au lieu des carriéristes aseptisés.

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La Meute

– La Meute crisse. La Meute… pis les 3 % et leur permis de port d’armes. Sérieux, tabarnack.

Certains parents

– Vous savez messieurs, être père d’une fille n’est pas la seule raison valable pour enfin allumer que l’égalité entre les sexes n’est pas un luxe ou un caprice. Vous n’êtes pas soudainement des êtres humains d’exception si toute votre ouverture pointe vers votre progéniture. Élargissez vos horizons, n’attendez pas de vous reproduire avant de considérer les femmes. En plus, petit conseil gratuit, être à l’écoute des femmes va ultimement vous aider à vous reproduire, donc même en étant bêtement primaire dans vos besoins vous gagnez à être moins tatas.

– Et si vous vous reproduisez, de grâce, soyez présents. C’pas si compliqué prendre le temps d’écouter les histoires plates de nos enfants ou encore des films avec des chiens qui parlent. Pensez à d’autres choses au pire, mais hochez de la tête et soyez présents. Juste ça, c’est déjà beaucoup.

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Les jeudredis

– Jeudredi, vindredi, le nombril de la semaine… on peut-tu en revenir? Tu veux boire, fêter pis t’amuser? Lâche-toi lousse, mais cesse avec les prétextes et les jeux de mots.

– Parlant des jeux de mots, on a pas mal fait le tour là non? On a compris, vous êtes ben futés, mais là, cou-couche panier pis travailler le contenu un peu au lieu du contenant.

Les malpolis

– Tenir une porte quand on a terminé d’entrer ou de sortir, c’est moins forçant que la claquer dans la face de la personne qui vous suit ou précède. Pensez-y.

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– Dans le même ordre d’idée, s’excuser quand on accroche quelqu’un, c’est la base, il me semble, non?

– Et une petite dernière avant de vous céder la parole : #LesGens qui critiquent le comportement de #LesGens — kossa donne?

Voilà, des petites choses qui me gossent un brin, sans vous parler de la disparition lente et désastreuse de l’automne, ma saison favorite.

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