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Ces films classiques d’Halloween à (re)découvrir

La COVID-19 a peut-être pris vos vacances d'été, mais jamais AU GRAND JAMAIS elle ne prendra votre Halloween!

Par
Benoît Lelièvre
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Vous n’avez plus d’excuses.

Vous êtes coincés à la maison. Chaque fois que vous levez les rideaux pour regarder dehors, vous voyez des étrangers masqués qui déambulent et une bouffée d’angoisse vous envahit. C’est le moment ou jamais de vous replier sur votre télévision et la sélection de films d’horreur proposés par vos services de streaming. Pour une fois, ça ne peut pas être pire que regarder les nouvelles ou lire La Presse+.

L’Halloween, c’est plus qu’une fête d’enfant. C’est un état d’esprit!

Pour votre fin de semaine confinée, je vous ai choisi quelques classiques de l’horreur disponibles à peu ou pas de frais. Parce que l’Halloween, c’est plus qu’une fête pour enfant. C’est un état d’esprit! Il faut se mettre dans le mood pour que ce soit mémorable.

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Halloween (1978) – Shudder

Le slasher, c’est le degré zéro de l’horreur. La vision d’une créature sanguinaire et invulnérable qui pourchasse les innocents dans la nuit est une peur viscérale pour à peu près tout le monde. C’est aussi devenu une convention du cinéma d’horreur pendant les années 70 et 80, alors que les tueurs en séries faisaient la une des grands quotidiens. Cette époque nous a laissé plusieurs monstres sacrés du septième art, dont Freddy Krueger, Jason Vorhees… et bien sûr, le John A. Macdonald des slashers, Michael Myers.

Dans le tout premier Halloween, le réalisateur et co-scripteur John Carpenter jette les bases du genre. Il y présente son personnage phare comme un psychopathe interné depuis l’enfance qui cherche à retrouver le confort d’un cocon familial traditionnel à tout prix. C’est pour cette raison qu’il tue les adolescents libidineux et émancipés. À la base, le slasher est un genre cinématographique qui reflète la perte des valeurs conservatrices et la crainte devant les nombreux changements sociaux de l’époque. Freddy, Jason et Michael sont les Bonhommes Sept Heures qui exécutent les pas fins qui ont busté leur couvre-feu.

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The Exorcist 3 (1990) – Amazon Prime Video

Tout le monde a vu (ou entendu parler de) The Exorcist, le film où la petite fille vomit en projectile et descend les escaliers à l’envers parce qu’elle est possédée par un démon. Malgré vos cauchemars d’enfance, sachez qu’il ne s’agit pas du film le plus épeurant de la franchise! The Exorcist III, basé sur un autre roman de William Peter Blatty, Legion, vous renverra à l’époque où vous regardiez sous votre lit avant d’aller dormir.

Ce qui rend ce film si terrifiant, c’est qu’il démontre l’impuissance des institutions humaines face à l’inconnu: la science, la religion et la loi échouent à expliquer, contrôler ou à briser l’emprise du Gemini Killer sur leurs vies… bien que ce dernier soit prisonnier d’un cellule d’hôpital psychiatrique. L’horreur, la vraie, c’est ça. C’est non seulement l’inexplicable, mais l’impossible à rationaliser. Parce qu’on n’est pas VRAIMENT adultes sans peurs irrationnelles, non?

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Stir of Echoes (1999) – Amazon Prime Video

Un petit trésor oublié mettant en vedette le grand Kevin Bacon (qui avait une excellente passe cinématographique à la fin des années 90). C’est l’histoire d’un gars qui pose des lignes téléphoniques le jour et qui FUCKING COMMUNIQUE AVEC LES MORTS LA NUIT. Après la disparition d’une adolescente, on lui demande de l’aide pour essayer de comprendre ce qui lui est arrivé et 90 minutes de terreur dévorante s’en suivent. C’est basé sur un roman du grand maître de l’horreur Richard Matheson.

Stir of Echoes est efficace parce que contrairement aux codes du cinéma d’horreur, l’inconnu n’est pas la chose à craindre. La menace qui guette le personnage de Kevin Bacon est très réelle. L’angoisse vient de l’empathie qu’on éprouve pour les victimes du tueur, qui communique au protagoniste des visions des derniers moments de leurs vies. C’est comme regarder une scène de meurtre qui ne finit jamais vraiment. Nos nerfs vont lancer la serviette avant la fin. Vos sphincters aussi.

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The Invitation (2015) – Netflix

Un autre bijou passé à peu près inaperçu il y a quelques années de cela. Acheté par Netflix et lancé sur la plateforme sans tambours ni trompettes, ce petit film de souper-awkward-chez-son-ex-blonde a fait son petit bonhomme de chemin et gagné une audience à l’aide du bon vieux bouche-à-oreille. Vous avez déjà été manger chez votre ex en compagnie de son nouveau chum? Dites-vous que ça s’est probablement mieux passé que pour les personnages de The Invitation.

Mettant en scène un couple s’étant séparé à la mort de leur enfant, The Inivtation explore le traumatisme, le changement et les processus mentaux qui nous poussent à chercher du réconfort à tout prix. Vous reconnaissez peut-être le profil d’un.e ex dans cette dernière phrase. Vous allez fort probablement effacer son numéro de votre cell après avoir regardé The Invitation et vous faites bien.

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The Invisible Man (2020) – Crave

Sortie en salles quelques semaines avant que la COVID-19 lance sa tournée mondiale, cette adaptation du classique littéraire de H.G. Wells est presque passée inaperçue. Dommage, parce que ce film est un instant classic, comme diraient les anglos. Complètement repensé au goût du jour, The Invisible Man s’éloigne de l’œuvre originale tout en respectant ses idées.

La prémisse peut avoir l’air maladroite et colorée, mais l’homme invisible d’H.G. Wells et Leigh Whannell est un épouvantable control freak qui n’accepte pas les circonstances de sa séparation, malgré des années d’abus de sa part. Les textos en boisson passé 2h du matin sont de la petite bière à côté du ressentiment d’Adrian Griffin envers son ex-fiancée. On est loin du gars habillé en papier de toilette dans les adaptations précédentes.

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