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Anciennement connu sous le nom de Complexe Cousineau, le centre d’achats emblématique de Saint-Hubert est, depuis plus d’une décennie, pratiquement laissé à l’abandon. Peu nombreux, les courageux survivants savent au fond d’eux-mêmes, qu’un jour ou l’autre, leur heure va arriver.
Autopsie d’un “dead mall ” prodigieux
À la mode pendant quatre heures en 2001, la marque de linge canadienne Point Zero a effectué un move financier pour le moins judicieux en faisant l’acquisition du Centre Cousineau il y a quelques années.
Comme on peut le voir drette en arrivant dans le parking, ça semble bien important pour son “image de marque” de montrer QUI mène la place.
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En rentrant, on comprend rapidement pourquoi l’endroit ne porte plus le préfixe “complexe”.
En fait, y’a rien de bien compliqué ici. Tout est simple et TRÈS épuré.
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Partout, Point Zero veut montrer que c’est lui le KING de la place.
Évidemment, c’est en s’associant à des endroits de qualité comme ceux-ci qu’on revient en force pour les 239 prochains trimestres.
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Entre une fuite d’eau du plafond, deux cônes pour assurer des passages sécuritaires et, de surcroît, une belle grosse poubelle qui aurait pu aller n’importe où ailleurs, cette halte-repos a de quoi séduire.
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Ce qui fascine d’emblée, c’est de constater le potentiel pourtant incroyable que possédaient tous ces magasins qui ont eu le privilège de fermer avant les autres.
Du lot, Cartise devait sans doute être une référence de calibre dans le domaine pourtant compétitif de la pédicure longueuilloise.
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On l’a dit et redit : la mode ne doit pas être un obstacle au confort.
Ce magasin de type décontracte avait bien saisi l’adage à l’époque.
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Malgré la vitesse modérée que son nom présuppose, cet établissement n’a pas réussi bien longtemps à retarder le moment où son proprio a câlissé la clé dans porte.
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Utilisation d’espace parcimonieuse, histoire d’avoir un bon 98 pieds de large pour jouer une game d’ultimate frisbee avant d’aller aux toilettes.
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Tout comme “bientôt” ou “prochainement”, le terme “temporaire” est ouvert aux interprétations de tous. Dans ce cas-ci, on parle probablement de minimum 7-8 ans.
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Entre les vestiges et les restes d’un centre déchu, certains magasins tiennent bon. C’est notamment le cas de Créations Originales qui, justement, tire son originalité du fait qu’il est encore ouvert.
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Ensuite, y’a le Diana.
Ici, le pourcentage de rabais est un peu plus élevé que celui de l’ouverture de la porte coulissante, qui doit être à peu près de 28%.
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Pas trop loin, il y a l’excellente Tabagie Varika.
Avis aux intéressés : on n’a malheureusement pas trouvé de séries de télévision (ni de guitares ou de revues de sports nautiques d’ailleurs), mais y’avait un pas pire rack à parapluie au fond.
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À part ça, profitez de cette grosse aubaine du sam(e)di.
Seul problème : comprendre.
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Après ça, un petit stop au Polo pour des shoes à 35$ s’impose.
Étant donné qu’y a rien qui se passe jamais, le gars hésite pas à crisser la majeure partie de ses racks dans le corridor.
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Avec de la qualité et du confort de même, la troisième personne du singulier est aussi inutile que superflue.
Les fins linguistes auront remarqué que les deux adjectifs précédents voulaient pas mal dire la même affaire.
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À l’autre extrémité du centre, la déchéance se poursuit de plus belle, notamment avec ce magasin aux allures de fête d’enfants déprimante qui aurait mal viré.
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Les Lions de Cannes n’ont qu’à bien se tenir.
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Faut rendre à César ce qui est à César : ce triple spécial s’annonce crissement solide.
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Et puis juste au moment où on pensait qu’on avait fait le tour, y’a ça qui apparaît.
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Très gentille et accueillante, la dame en charge de ce magasin de cigarettes électroniques au nom déroutant n’a pas pris de chances et a elle-même scotché sur son comptoir l’ensemble des nouveaux règlements concernant les vape shops.
Élégant.
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À l’autre bout, l’épicerie Métro semble, elle aussi, avoir pris les plis de la place en ayant l’air minimalement décalissée.
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Ici aussi, le plafond coule.
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Ça fait longtemps que le safran a pas eu droit à autant d’enthousiasme.
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Plutôt futée, l’épicerie tente de passer son stock de baguettes de pain en faisant croire aux clients que c’est du fromage.
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À tous les fans de poulet mélangé, cette offre est à ne pas manquer.
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Au sortir de l’épicerie, on tombe sur une affiche annonçant un spectacle de grande qualité.
Au “repos complet” pour les prochains mois, en raison d’une intervention chirurgicale, Patrick Bourgeois a sans doute prévu être remis sur pieds le 7 mai prochain.
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Retour dans l’antre du mal.
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Durant ce dernier tour de piste, on s’aperçoit d’une autre tendance forte du Centre Cousineau Point Zero : les magasins qui ont l’air ouverts, mais qui ne le sont plus depuis un boutte.
C’est malheureusement le cas du Bo-Deli, qui continue toutefois de s’alimenter en électricité, sans doute pour avoir le privilège de continuer à payer son bill d’Hydro.
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Ça peut sembler difficile à croire, mais même ce dessin de grande qualité dans la fenêtre n’a pas pu empêcher la fermeture de la place.
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Malgré le fait que le proprio a laissé son installation en plein milieu du corridor, le Resto DÉLICE…, lui aussi, est fermé.
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Les points de suspension résument bien l’ensemble de la situation.
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Juste à côté, Joëlle a suivi la tendance en sacrant tout simplement son bistro là.
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“…”, comme dirait le Resto DÉLICE.
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ENFIN, la seule place qui semble avoir de l’allure : le bar lounge billard Maximum. À 16h30, les tables de pool sont pas mal toutes prises, et on peut apercevoir, EN EXCLUSIVITÉ, le stage où jouera, sans l’ombre d’un doute, Les BB le 7 mai prochain.
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C’est en sortant qu’on s’aperçoit que le Centre Cousineau Point Zero est aussi beau de l’intérieur que de l’extérieur.
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Excellent nom!
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Au loin, avant de quitter, on aperçoit le signe de l’excellence.
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Et c’est à ce moment précis qu’on se rend compte de tout le génie de Point Zero.
La compagnie de linge a peut-être des choses à se reprocher au niveau de l’entretien de son centre d’achats à l’ambiance post-apocalyptique, reste qu’elle a au moins eu l’intelligence de ne pas y avoir ouvert de succursales.
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Bravo!