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Ce que j’aurais aimé savoir avant de me lancer en affaires
URBANIA et PME MTL s’unissent pour éclairer votre lanterne d’entrepreneur en devenir.
S’il y a un marché pour les chips sans sel, il y a certainement de la place pour votre GPS de soupe tonkinoise ou votre magasin de t-shirts de mèmes. Mais avant de vous lancer, voici quelques conseils d’entrepreneurs qui veulent votre bien et qui partagent un brin de connaissances apprises sur le tas qu’ils auraient gagné à acquérir plus tôt dans leur carrière.
1- Fais pas ton frais
David Parent, cofondateur de PixMob
PixMob est née de la rencontre entre l’innovation technologique et une épiphanie à Burning Man circa 2005. Quinze années plus tard, la boîte est chef de file en éclairage interactif de spectacle, et ses bracelets lumineux ont été brandis dans des productions du Cirque du Soleil, du Super Bowl et on en passe.
En janvier dernier, voyant la COVID-19 arriver avec ses gros sabots, PixMob s’est recyclée dans la traçabilité des gens en créant des objets connectés qui peuvent être portés à la job et qui permettent aux entreprises de réagir plus vite en cas de contamination.
Le conseil de David Parent pour passer le cap des premières années est simple : écouter les clients au lieu de vouloir imposer son idée. « C’est correct d’avoir l’air de quelqu’un qui veut apprendre. Les clients voudront beaucoup plus te revoir s’ils ont l’impression de t’avoir aidé à cheminer avec tes idées plutôt que de te voir arriver avec toute ton arrogance et ton savoir pour démontrer que tu connais ton affaire. »
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Maud Gaudreau, directrice de la chocolaterie État de choc. Credit photo : Myriam Baril-Tessier
2- Ton projet, faut que t’en manges
Maud Gaudreau, directrice de la chocolaterie État de choc
Facile à dire quand tu œuvres dans la confiserie. Maud est une femme d’affaires. Elle n’est pas chocolatière, ni designer, ni restauratrice. Elle sait à quoi s’en tenir et s’en remet aux expertises propres de chacun des membres de son équipe tout en restant fidèle à ses goûts et à ses convictions. C’est grâce à cette recette qu’elle a hissé sa chocolaterie jusque dans les pages du Global Chocolate Tour du guide Lonely Planet.
« Les deux ou trois premières années sont cruciales, et peu importe le projet dans lequel tu te lances, il faut qu’il te passionne. Chaque fois que tu vas aller dans un souper, tu ne vas parler que de ça parce que c’est tout ce que tu vas faire. »
De toute façon, parler de bouffe à table, c’est de bon augure.
3- Think big
Sonel Merjuste, président de Tempehine
« Qu’est-ce qu’un Haïtien fait dans la production locale de tempeh au Québec? » C’est une question désagréable à laquelle le couple fondateur Sonel et Jasmine a moult fois répondu avec patience : « Notre fils s’est tanné de manger du tofu, il a fallu que l’on trouve autre chose. »
Jugeant les tempehs existants sur le marché peu alléchants, ils ont créé leur gamme de tempeh bio, produit localement à Montréal-Nord, et reversent 1 % de leur chiffre d’affaires à des organismes communautaires du quartier.
Avant de lancer Tempehine, Sonel s’y connaissait en gestion industrielle et sentait bien qu’il y avait un marché pour son produit dans une époque de plus en plus flexitarienne. Lors des nombreuses réunions et formations auxquelles il participait, le même constat revenait : voir grand. « S’il y a un marché et que vous ne visez pas assez haut, vous allez vous ruiner. Si vous n’occupez pas votre part de marché, c’est la compétition qui va la prendre. »
Tempehine sera distribuée dans les épiceries IGA du Québec dès septembre.
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Jasmine Exael, co-fondatrice de Tempehine. Credit photo : Myriam Baril-Tessier
4- Des ressources humaines humaines
Stéphanie Henry, coopérative de paysage et de design urbain Castor et Pollux
Depuis 2016, Castor et Pollux œuvre dans la transformation de l’espace public par l’implication des citoyens dans des projets d’aménagement urbain. Les deux cofondatrices ont commencé en organisant des ateliers communautaires de peinture au sol et, de fil en aiguille, se sont retrouvées aux commandes de projets pour différents arrondissements de la Ville de Montréal.
Pour Stéphanie Henry, constituer une équipe où chaque membre est un atout, prêt à livrer son maximum en respectant les échéanciers et avec les ressources disponibles, dans les premières années, c’est le plus gros défi.
« Parce que, on ne va pas se le cacher, c’est éreintant au début, et il ne faut pas lâcher. Trouver des gens qui partagent le même niveau de passion et d’implication dans le projet reste délicat. »
5- Garde le cap
Jani Beauchamp, directrice des ventes, Omnichem
En pleine pandémie, cette entreprise familiale fondée il y a un quart de siècle a décidé de transférer ses connaissances en chimie industrielle du milieu des microbrasseries vers les produits désinfectants. Si elle a pu se revirer sur un 10 cennes et ouvrir une nouvelle porte, c’est parce qu’elle a toujours eu une façon de fonctionner cohérente et que ses collaborateurs se sentent entre bonnes mains.
« Même en s’aventurant dans une autre branche, c’est important de garder le cap. Ce n’est pas parce qu’il y a une crise ou une nouveauté que la rigueur avec laquelle on travaille peut s’en ressentir. On ne peut sacrifier aucune certification ni aucun contrôle de qualité pour de la nouveauté. »
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