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Ce n’est qu’un au revoir

Par
Alexandre Champagne
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Après mûre réflexion, j’ai constaté que le temps était venu pour moi de quitter la merveilleuse équipe du blogue Urbania.

Non pas que je n’ai plus de plaisir, non pas non plus que je deviens snob et élitiste. Simplement, d’autres horizons m’appellent. Vous pouvez continuer à lire si le coeur vous en dit sinon, honnêtement, Internet est rempli d’niaiseries probablement plus intéressantes qu’un au revoir senti, sincère et rempli de bons mots. (Là c’est le moment où tu feeles cheap d’avoir voulu me skipper pour aller sur Youporn, gros cochon)

Alors voilà, c’est la fin pour moi, malheureusement ou heureusement, tout dépendant de votre appréciation de ma face et de mes mots depuis avril. Je me retire de peine et de misère, en laissant derrière moi les textes les plus populaires que j’ai écrit de toute ma vie, jusqu’à présent. Tantôt très lourds, parfois légers et drôles, j’ai su m’amuser à travers le spectre des émotions.

J’ai eu autant de plaisir à écrire mes billets qu’à lire les commentaires, gentils ou méchants. J’ai reçu des menaces de mort… HAHAHAHAHA! Malade!??

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J’dois avouer par contre, que je commençais à trouver le ton lourd. Les gens sur Internet sont de plus en plus acerbes et méchants. Le détachement que créé le fait d’avoir un ordinateur qui nous sépare d’un autre humain est une drogue dure véritablement dangereuse qui nous fait oublier qu’en personne, 12 fois sur 10, jamais nous aurions une attitude aussi déplaisante. Je parle surtout pour moi, quand je livrais une bataille sans fin aux gens qui n’étaient pas d’accord avec moi, en pensant que c’était la chose à faire. Je m’attribuais aussi un faux pouvoir et me voyais comme un héros, à force de gagner quelques argumentations dont finalement, tout l’monde se caliçait après 3 heures. (3 heures Internet = 1 an de temps de vraie vie) Je ne suis plus du tout dans cette énergie négative et j’ai envie de création plus concrète en plus de vouloir poser des gestes. Migrer du verbal, à l’action. Un peu comme Gab Roy sait si bien le faire. Lol.

Anyway, j’ai eu du fun, j’ai mis ma patience à rude épreuve, j’ai développé un style à moi, reçu de beaux compliments sur ma plume et échangé avec des gens intéressants. J’ai appris beaucoup aussi et j’ai travaillé sur mon humilité.
Vous pourrez me suivre ailleurs, comme par exemple à Bande à part, à la radio de Radio-Canada, 3 vendredis sur 4 dès 21:00. Aussi à V télé, dans l’émission District V et finalement à la télé de Radio-Canada, où je suis collaborateur à l’émission Alors on jase.

«Oui mais Alex, t’étais ben plus drôle dans Contrat d’gars»

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Je l’sais man. L’affaire c’est que les gens évoluent. En plus, pour être super honnête, avec les beaux sous que j’fais, j’vais pouvoir me permettre de financer mes «sides projects» de photo, de séries webs, de trucs que la majorité des producteurs ont trop la chienne d’endosser et SURTOUT, de gros osti de tapis banane que j’veux faire partir du haut du Mont-Royal et enduire d’huile pour le plaisir des touts-petits et des plus grands au coeur d’enfant. Sérieux, ça roule mes affaires.

J’aime beaucoup mes nouveaux projets, même si je ne suis pas au centre de ceux-ci. Mais ne vous inquiétez de rien, j’ai plusieurs as dans la manche.

Trève de niaiseries, j’vous encourage fortement à continuer de consommer le génial blogue du magazine Urbania, parce que premièrement, c’est souvent très bon et que deuxièmement, je suis facilement remplaçable. C’est avec une joie infinie que je vous remercie de m’avoir lu et une petite grisaille que je vous dit au revoir. *Le gars s’en va seul en petit canot de fortune sur un lac calme au coucher de soleil pendant qu’une tribu Mic-Mac chante Kumbaya à l’unisson autour d’un feu où l’on brûle mes effets personnels me rattachant à la vie matérielle*

C’est fucking deep, avoue.

(Merci beaucoup)

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