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Cafétéria, je t’aime!

Quelques mots d’amour à ces institutions qui nourrissent corps et âmes.

Par
Juliette Payer
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URBANIA et Aliments du Québec s’unissent pour vous parler d’amour, de cafétéria et de plats réconfortants.

Chère cafétéria,

Dans le passé, je t’ai tenue pour acquise, mais je me rends compte, maintenant que tu ne fais plus partie de mon quotidien, que tu me manques et que j’aimerais te côtoyer de nouveau… C’est peut-être un peu toxique de ma part d’arriver sans préavis et de réclamer ta présence…

Tu es du genre qu’on ne fait pas apparaître aussi facilement… J’en suis consciente, mais je m’essaie quand même, telle une vieille amie qui n’avait pas compris ta valeur à l’époque. Je sais que la nostalgie a parfois meilleur goût, mais j’aimais beaucoup de choses chez toi que je ne retrouve pas ailleurs, laisse-moi te dire.

Tu peux te prendre un café filtre aux noisettes et une galette d’avoine pour lire cette lettre.

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Mise en situation

Quand j’ai découvert ton monde, à l’école secondaire, il y avait des chanceux et des chanceuses qui avaient un forfait annuel tout inclus à la cafétéria. Mon petit sandwich baloney-moutarde était souvent jaloux. Le vendredi, notamment : quand le menu affichait poutine ou pizza, j’aurais bien échangé mon lunch contre un plat chaud aussi sublime!

Certains mots du menu de la semaine nous donnaient carrément le goût de nous lever le matin. Ceux qui parlaient à mon cœur? « Macaroni chinois et soupe won ton. » On servait ce délicieux mets asiatique les jeudis, en général. C’était une gâterie, mais pas assez pour se retrouver au menu du vendredi. Ces jeudis-là, j’avais accès au comble de l’exotisme accessible à Saint-Augustin-de-Desmaures et je passais un bel après-midi.

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Ces plats réconfortants

Quand on voit certains plats au menu, ça crie « je t’aime » : vol-au-vent au poulet, pâté chinois, hot chicken avec des petits pois, spaghetti sauce bolognaise. Et que dire des soupes du jour? Avec une madame qui roule ses R, s’il vous plaît.

Les soupes du jour, ça a toujours un petit goût de « ça va bien aller ». Un jour de présentation orale ou de présentation client, commencer par une soupe, c’est toujours bon. Surtout si c’est accompagné d’un petit pain blanc dodu et de son petit contenant de beurre. Si on a la CHANCE d’avoir un choix de soupe, holy macaroni, il faut reconnaître ce luxe suprême et profiter de cette chance! Crème de champignons pour moi, merci.

C’est aussi avec toi que j’ai célébré les débuts de mon indépendance financière. Quand j’ai commencé à travailler, je dépensais mes sous à la cafétéria de mon établissement scolaire. Ça a commencé par un lait au chocolat et une barre nanaïmo, extravagance absolue pour la fille de 15 ans que j’étais! Au cégep, j’aimais particulièrement profiter des déjeuners entre deux cours, hors des heures de pointe. Deux œufs tournés, saucisse et petites patates déjeuner extra ketchup à 10 h 7 le matin avec un café à la vanille française : je vivais le bonheur, le comble du luxe!

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Quand même, je m’offrais tout ça, sans raison, simplement parce que j’en avais envie. Faut bien se gâter pour se rappeler qu’on est content.e d’exister. Une cafétéria, c’est un bon partenaire pour ces moments-là.

Une salade dont vous êtes le héros

Dans un bar à salades, c’est nous, les artistes. L’assiette est un canevas prêt à suivre l’inspiration du jour. Tomates? Maïs? Concombres? Olives farcies? Fromage? Un trait de vinaigrette ranch en zigzag, un nuage de sel et de poivre sur notre création, et nous voilà chef.fe.s.

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Si je visitais une cafétéria aujourd’hui, je serais probablement submergée par l’émotion en constatant la variété d’aliments du Québec dans les options de garnitures à salade. Parlez-moi d’une salade César qui repose sur des feuilles de kale qui ont poussé à Chambly et qui est parsemée de parmesan québécois et je JU-BI-LE. Hey, ça c’est du lien profond avec nos racines.

Les choses ont changé

J’ai entendu dire que les cafétérias ne sont plus comme avant. Que les repas chauds, c’est rendu exceptionnel chez toi, chère cafétéria. Mais que le choix ne manque pas : quesadillas, tajine de poulet, tempeh, parmentier de porc effiloché et j’en passe. Que les petits brownies pour dessert sont maintenant faits avec de la courge, du tofu ou d’autres produits du terroir québécois. Que les propositions de boissons et de biscuits locaux sont si variées qu’il est rendu difficile de choisir sa collation, maintenant. Que tu ne proposes plus juste des bars à salades, mais aussi des bars à soupe ramen et même des poke bowls. Que les personnes végétariennes, végétaliennes ou encore intolérantes au gluten ont désormais plein d’options pour manger à leur aise.

Et que nous sommes toujours aussi chanceux et chanceuses de t’avoir.

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J’assiste à ces changements à distance et je suis fière de ce que tu deviens. Si je voyais aujourd’hui un logo « Aliments du Québec au menu » à l’entrée d’une cafétéria ou même sur les vitrines des comptoirs, ça me ferait sourire, ça me donnerait envie de te découvrir et on ferait certainement connaissance. Car je sais que c’est le logo d’un programme qui reconnaît les établissements qui valorisent les produits du Québec dans leur menu. Il se retrouve aussi bien dans les établissements de santé qu’en service de garde éducatif à la petite enfance et dans des milieux de travail offrant des services alimentaires sur place. C’est fou comme tu communiques mieux, maintenant.

J’espère pouvoir faire partie de ton quotidien de nouveau, si tu veux bien de moi. Je mange beaucoup plus de légumes qu’avant, mais je pense que tu en as plus à offrir aussi. Tu me diras.

xoxo

*****

Pour ceux et celles qui souhaitent connaître les cafétérias et services alimentaires qui cuisinent avec amour les produits québécois, vous pouvez découvrir les institutions qui ont obtenu la reconnaissance Aliments du Québec au menu juste ici.

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