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Ça veut dire quoi, être un.e adulte?
URBANIA et VRAK s’unissent pour réfléchir aux défis liés au passage de l’adolescence à l’âge adulte dans le cadre de la sortie de la nouvelle série Campus.
Premier appartement, nouvelles amitiés, découvertes amoureuses, entrée à l’université ou sur le marché du travail, apparition de plus grandes responsabilités : le passage de l’adolescence à l’âge adulte est une période à la fois riche, complexe et pleine de défis.
C’est précisément dans cette époque de la vie que nous entraîne la nouvelle série Campus, diffusée sur VRAK à partir du 5 octobre.
Avant de se plonger dans les épisodes de Campus, qui met en scène sept jeunes qui entrent à l’université, on se plonge dans les réflexions de Naïla Louidort, d’Étienne Galloy et de Marine Johnson, trois des jeunes interprètes de la série. À l’orée de la vingtaine, ça veut dire quoi pour eux.elles, être un.e adulte?
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Naïla Louidort, 20 ans, interprète de Yandou
Parle-moi un peu du personnage que tu interprètes.
Yandou est une jeune femme sénégalaise de 20 ans qui vient d’arriver au Québec pour terminer ses études. Il lui faut une grande capacité d’adaptation pour s’intégrer dans un nouveau pays, un nouveau milieu, une nouvelle culture. Elle veut entrer dans le moule, comprendre les codes et, surtout, bien faire les choses.
Te reconnais-tu en Yandou et, si oui, en quoi?
Yandou est une jeune femme qui veut réussir et qui se met énormément de pression pour faire ses preuves. On ne le vit pas exactement de la même manière, mais moi aussi, je travaille très fort quand j’ai un but. Je déploie beaucoup d’efforts, au meilleur de mes capacités, pour bien faire les choses. Cela dit, comme bien des jeunes, Yandou peut avoir tendance à tomber dans une anxiété de performance, alors que moi, j’essaye de calibrer un peu mieux le tout.
À part ça, je me reconnais dans la grande gêne de Yandou. Dans la vie de tous les jours, je suis une personne extrêmement gênée, mais j’apprends à gérer ça tranquillement pas vite à mesure que je vieillis!
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Et, au contraire, en quoi te distingues-tu de Yandou?
On n’a pas la même manière de gérer notre stress, ça, c’est sûr. Je pense que j’ai plus de recul sur ce que je vis, et je suis moins impulsive qu’elle. Sinon, je n’ai pas son parcours de vie, mais j’éprouve beaucoup d’empathie pour son expérience d’immigration et tous les défis que ça représente. C’est une réalité que je connais et ça m’a aidée à construire le personnage.
À quel moment t’es-tu dit, toi, Naïla (et non ton personnage), « OK, là je suis une adulte » ?
Après mon secondaire, à 16 ans, j’ai décidé de ne pas m’inscrire au cégep et de ne pas suivre le parcours scolaire typique. Je suis tout de suite allée sur le marché du travail dans l’idée de me faufiler dans le domaine artistique. Je te dirais donc que le jour de la rentrée au cégep de mes ami.e.s, alors que moi, je ne retournais pas à l’école, ça a été un petit choc. Je les voyais se préparer, découvrir leurs plans de cours alors que moi, je m’en allais travailler. À ce moment-là, j’ai vu une certaine coupure avec ma vie d’avant.
Ma principale prise de conscience a été de me rendre compte que je n’avais plus la stabilité, la structure, l’encadrement ni la discipline imposés par l’école. J’ai compris qu’il fallait que je me gère moi-même. Je me suis dit : « OK, ça, c’est la vie d’adulte. » Donc c’est cette période de recherche d’équilibre après la perte d’une structure qui m’a fait me dire que j’entrais dans l’âge adulte. Avec le recul, je me dis que les choix que j’ai faits ont forgé ma personnalité – et j’en suis assez fière!
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Étienne Galloy, 21 ans, interprète de Cédric
Parle-moi un peu du personnage que tu interprètes.
Cédric, c’est un gars cartésien avec un esprit très concret. Dans la série, il est dans une relation polyamoureuse avec Alex et Yasmine, qui sont des personnes un peu plus flyées que lui, et je pense que ça l’aide à équilibrer son côté plus analytique, justement. Il a un peu de misère à montrer ses émotions, il refoule beaucoup de trucs, ce qui fait que quand il explose, il explose vraiment intensément! Au fond, c’est un grand sensible, et il est super attachant malgré son côté baveux
Te reconnais-tu en Cédric et, si oui, en quoi?
Honnêtement, Cédric est un personnage vraiment loin de moi. J’ai pas mal plus de facilité à parler de mes émotions que lui. En fait, je me reconnais en lui, mais quand j’avais 16 ou 17 ans. C’est peut-être parce que Cédric a de la misère à vieillir…
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Si tu pouvais donner un conseil à Cédric, tu lui dirais quoi?
Je lui dirais de ne pas avoir peur de dire les vraies affaires, surtout sur le plan amoureux, avec Yasmine et Alex. À mon sens, ne pas communiquer suffisamment, ça cause des problèmes… surtout quand tu es en relation à trois! Donc, je lui dirais de juste « fucking parler », de ne pas avoir peur de ce qu’il ressent et d’oser montrer sa vulnérabilité!
À quel moment t’es-tu dit, toi, Étienne (et non ton personnage), « OK, là je suis un adulte » ?
Même si j’ai juste 21 ans, je suis quelqu’un de nostalgique. À la seconde où j’ai fini le secondaire, c’est comme si j’étais déjà nostalgique de cette période-là. Je pense que j’ai eu un déclic quand j’appelais mes ami.e.s et que personne n’était libre. Après le secondaire, tout le monde travaille, les gens ont des travaux à remettre, des chums, des blondes, etc. Donc le fait de moins voir mes ami.e.s, de constater que mes amitiés se transformaient à cause des obligations de chacun.e, ça m’a fait me rendre compte que nos modes de vie changeaient. Ça m’a frappé, mais ça rend les moments où on se voit vraiment précieux.
Sinon, dans une autre sphère, j’ai un trouble d’anxiété, et la pandémie a été vraiment difficile pour moi. Je suis passé par des épisodes vraiment rough sur le plan de la santé mentale. Je me suis relevé de ça et, après coup, j’ai compris que c’était ma première grosse épreuve. Je considère que cette expérience-là a fait de moi un adulte, et je suis fier d’être passé au travers.
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Marine Johnson, 23 ans, interprète de Béthanie
Parle-moi un peu du personnage que tu interprètes.
J’interprète Béthanie. Elle vient du Témiscamingue et elle a 19 ans. Elle sort tout juste du cégep et elle débarque à l’université. C’est une jeune femme qui a un gros caractère, elle est flamboyante et elle n’a pas la langue dans sa poche! Elle est aussi très sensible et protectrice des gens qu’elle aime. Je ne veux pas trop en révéler, mais je peux te dire qu’elle cache un lourd secret…
Te reconnais-tu en Béthanie et, si oui, en quoi?
Béthanie est quelqu’un de très spontané. J’ai moi-même un côté spontané, mais moins grand qu’elle. Elle parle beaucoup, elle est très directe et elle ne se rend pas compte de l’impact qu’elle peut avoir sur les gens qui l’entourent.
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Si tu pouvais donner un conseil à Béthanie, tu lui dirais quoi?
Je lui dirais : « Prends ton temps pis relaxe! » Béthanie est très à l’écoute de ses intuitions et de ses émotions, mais elle va un peu vite quand vient le temps de prendre une décision, je trouve. Je lui conseillerais aussi de faire confiance aux gens qu’elle aime autour d’elle.
À quel moment t’es-tu dit, toi, Marine (et non ton personnage), « OK, là je suis une adulte » ?
Je pense que l’événement marquant, c’est le moment où j’ai déménagé de chez mes parents. J’ai décidé de partir en appart à 18 ans, de mon plein gré. J’avais envie de vivre ça, j’avais hâte et j’ai aimé cette étape de ma vie. Je pense que ma prise de conscience réside dans un amalgame de petits détails. Quand tu déménages en appart, il y a beaucoup de premières fois : ta première épicerie, ta première facture, le premier souper que tu te cuisines toi-même. Je me souviens de ma première « petite run » en rentrant du cégep : aller à la fruiterie, aller à l’épicerie acheter telle ou telle affaire, rentrer me faire à manger avec mes colocs.
J’ai vécu tout ça comme quelque chose de vraiment positif. Devenir une adulte a vraiment été synonyme d’autonomie, de responsabilité et de liberté. C’est aussi une époque où j’ai appris à me connaître plus, en faisant mes propres choix. Sur le plan des défis, je dirais que l’organisation, c’est une autre paire de manches. Parce qu’être une adulte, c’est aussi gérer sa paperasse et payer ses impôts à temps!
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Vous vous reconnaissez en Marine, Étienne et Naïla, ou même en leurs personnages? Vous aimerez les suivre dans la série Campus, diffusée à VRAK à partir du 5 octobre à 19 h 30.
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