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À notre arrivée à l’hôtel au petit matin, la veille, le sympathique Normand-à-la-réception nous confond avec d’autres clients et nous annonce qu’il a déjà donné les clés de aux « quatre filles pas botchées » qui nous attendent dans notre chambre. Un pur moment FME, et une amère déception à l’arrivée pour Éric, qui avait presque fini par y croire, vue l’insistance du commis. Enfin. Si vous lisez ceci, mesdemoiselles, faites signe dans les commentaires, on arrangera quelque chose pour l’année prochaine.
Malgré le climat sub-arctique de la région, on profite généralement d’un détour au FME pour se tremper dans le lac Flavrian et profiter des derniers chauds rayons de soleil de l’été. Cette année, malheureusement, la pluie ayant engloutit tout espoir de plein-air, on est pas trop fâchés de loger au centre-ville. C’est vers 13h samedi matin que la première poutine du weekend est commandée; alors que J-P roupille encore au Best Western, Éric décide de rendre hommage au fameux restaurant Chez Morasse, qui se targue encore et toujours d’offrir la “Meilleure Poutine au Monde”. Nouveautés cette année alors que la poutine se décline maintenant de diverses manières, toutes plus inventives et invitantes les unes que les autres. Nous y reviendrons.
Un déjeuner réussi!
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Retour à l’hôtel alors que JP émerge lentement sur fond de Pirates des Caraïbes 3 version traduite et ponctuée de pub de quatre-roues. Éric, n’ayant pas vu les deux premiers, tente valeureusement, un peu stoned de gras de frites, de comprendre pourquoi un bateau se promène à l’envers dans les étoiles avec une pieuvre parlante sur le pont. Après quelques longues minutes, une plainte s’échappe de la chambre d’hôtel et les voisins réalisent qu’Éric ne comprends absolument rien à l’intrigue de ce chef d’oeuvre du cinéma surréaliste. Ce détour nous permet quand même de nous rappeler l’existence d’une bonne quantiré de rhum arrangé dans nos bagages, que nous décidons de traîner avec nous pour cette journée qui s’annonce sous le thème de la piraterie. Fiers de notre grande idée, nous descendons déjeuner à la pizzeria en bas de l’hôtel, croisant au passage un collègue photographe au teint gris qui retraite à sa chambre après une nuit pas racontable. Rappel: il est 14h.
C’est encore dans les limbes de la veille, en déambulant en ville, qu’on a remarqué une chose qui mérite d’être soulignée. Rouyn est une ville de 41 000 habitants. On ne sait pas trop pourquoi — est-ce la génétique, les métissages entre colons français, les mineurs russes et les autochtones de la région, ou un anomalie spatio-temporelle — mais la quantité de jeunes filles rigoureusement mariables habitant Rouyn-Noranda nous est apparue comme terriblement disproportionnée. C’en est même devenu un running-gag au cours de la fin de semaine. Les richesses naturelles de ce coin du Québec sont définitivement infinies.
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Les pizzas consommées, nous nous dirigeons, pleins d’optimisme, vers le 5à7 des Hay Babies. Arrivés là, nous nous faisons refouler par la sympathique portière, qui nous annonce que le show est déjà bien au-delà de la capacité, et que faire entrer plus de curieux serait à la limite du dangereux. Tant mieux pour les filles, qui méritent amplement toute cette attention. On sneak donc deux tounes et on poursuit la route pas trop décontenancés, étant donné le nombre et la variété des événements ayant lieu à tout moment. On parle après tout de 70 concerts en un peu moins de quatre jours. Il y a toujours moyen de s’arranger.
Nous allons donc voir un brin de Secret Sun avant de faire un détour au QG du Festival, question de se procurer quelques autres coupons de bière à rabais, pour tomber sur un méchoui organisé pour les représentants des médias et de l’industrie musicale. Vin gratuit inusité juste après le déjeuner, entre Pénélope McQuade et les membres de Duchess Says qui viennent de débarquer.
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Nous quittons rapidement pour aller voir les Deuxluxes jouer dans le stationnement des Galeries du Cuivre, une prestation (plutôt pirate) organisée et captée par la Fabrique Culturelle.
Eman X Vlooper lançaient leur album au Paramount, et cette fois-ci la sono était au rendez-vous. Ce garçon a des lignes incroyables, jetez-y un coup d’oeil. Mentionnons au passage le travail des portiers du Paramount, qui trouvent instantanément la bouteille de rhum qu’on transporte en nous faisant les gros yeux avant de nous encourager à « aller la boire dans le char » (!?), puis qui laissent les gens sortir sur le trottoir avec leurs (grosses) bières mais pas rentrer, sommant les festivaliers de caler leurs drinks devant les portes afin de ne pas manquer le spectacle. Un morceau de robot pour l’ambiance.
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À la sortie: averse totale. On saute donc dans un taxi pour attraper les dernières pièces des Ding Dongs, le supergroupe rockabilly formé de l’innénarrable Bloodshot Bill et de Mark Sultan, avant le début du show d’Arthur H, qui nous offre une prestation d’Église à la hauteur de ce qu’il convient de plus en plus d’appeler sa légende.
Deuxième prestation des Deuxluxes de la journée : vue la pluie, le concert extérieur est déplacé dans un garage et une mer de gens se masse à l’arrière du Petit Théâtre pour apercevoir le duo, qui offre une performance énergique, qui lui vaudra d’ailleurs le prix Télé-Québec (à revoir bientôt à Belle et Bum version tam-tams, donc).
Petit moment emo, alors qu’on est arrêtés au bar de danseuses Le 69 pour rendre hommage à notre amie Vickie, qui y a vécu des moments pas trop joyeux. Verser un shooter, boire une bière. Remarquer que le public est étrangement jeune et réaliser qu’ici à 20 ans, t’as généralement une job ben qu’trop payante dans le bois ou à la mine, beaucoup d’argent à dépenser et pas tant d’activités impliquant le sexe opposé. Fiers de nos remarques sociologiques, on se souvient que nous-autres on n’est pas riches et qu’on n’est pas venus ici pour les acrobaties de Cassandra… et que de toute manière les filles sont beaucoup plus jolies à la pizzeria. On poursuit donc la tournée nocturne.
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Quelques pas plus loin, c’est PyPy, qui termine la soirée à la salle Évolu-Son. Chaleur, bruit et bodysurfing, la chanteuse Annie-Claude est encore dans une transe pas possible et la salle en redemande; un vrai moment d’extase.
On va être francs, on ne se rappelle pas trop trop comment on s’est ramassés dans le sous-sol du Petit Théâtre, mais il y avait encore d’incroyables anecdotes et des frigos qui ne se vident jamais. J-P parlait d’amour au chanteur Philémon pour se laver symboliquement de son moment-danseuses et feeler comme une bonne personne, c’était fort touchant. On est sortis de là au lever du soleil. Ça promettait pour un dimanche en grande forme.
Eh misère.
Pour lire la première partie de nos aventures au FMEAT 2014, c’est par ici. Et pour la suite, c’est ici!
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