Hugo Mudie, inventeur de la pouzza (fusion entre la poutine et la pizza) et Grand-Duc du glutamate met son expertise au profit des lecteurs d’URBANIA dans cette série où il testera pour vous des produits dénichés dans les plus obscurs temples de la grignotine de niche made in USA. Voici BOUFFE DES STATES.
Cette semaine, il consomme une bouteille de Pepsi au caramel salé.
J’ai arrêté de boire du Pepsi (et du Coke) il y a maintenant plus ou moins deux ans et je m’en porte très bien. Comme je suis un grand fan d’accompagner ma bouffe grasse par du sucre et des bulles, je me permets parfois un petit Jones bleu ou encore un Stewart’s cerise noire lors de mes dégustations de burgers, pizza et autres œuvres d’art du Restaurant Hochelaga, comme après ce match au YMCA Hochelaga dans lequel Adib Alkhalidé m’a atteint à la tête avec son bâton.
Le Pepsi était mon véritable vice que j’ai échangé contre 3-4 cafés par jour, ce dont je suis déjà tanné et que j’échangerai probablement bientôt contre des Tic Tacs (orange).
Il se pourrait que mon besoin de sucre cache un autre besoin profondément enfoui dans le tiroir du « manque de caresses d’une enfance remplie de questionnement sur le bord de la 40 », mais ceci n’est pas mon roman.
C’est une critique culinaire des plus grandes inventions de nos voisins du Sud en terme de grignotages et autres fantasmagories alimentaires.
On a souvent parlé du Pepsi Clear, ce Pepsi qui se prenait pour un 7Up et qui est revenu récemment sur le marché nous rappeler qu’il existait, avant repartir d’où il venait, dans le mystère le plus total. Sorte de Demogorgon des liquides de plaisance.
Mais connaissiez-vous l’existence du Pepsi au caramel salé?
Le Pepsi, ce liquide qui fait fondre les dents, déjà rempli de sucre et de caféine, n’était pas assez nocif. Il fallait lui ajouter encore plus de sucre et un peu de sel pour s’assurer de nuire à pratiquement tous les organes du corps humain lors de son ingestion.
Eh oui, le fabriquant de la liqueur brune dont on se demande ce que ça goûte depuis sont existence a décidé de brasser les cartes et de nous sortir un ostie de gros Joker pas souriant pour une cenne : la saveur de caramel salé. Le Pepsi, ce liquide qui fait fondre les dents, déjà rempli de sucre et de caféine, n’était pas assez nocif. Il fallait lui ajouter encore plus de sucre et un peu de sel pour s’assurer de nuire à pratiquement tous les organes du corps humain lors de son ingestion.
J’en ai bu ce matin après m’être clenché deux œufs miroir, pain blanc, patates, pas de viandes, café filtre du Sommet, restaurant peu emblématique de la Rue Ste-Catherine Est.
J’ai ouvert cette bouteille de plastique (la liqueur est toujours meilleure en bouteille de vitre, suivit par la canette. Le plastique enlève un bon 15-20 % de l’effet du gaz et ajoute un 4-5 % de gout de botte de pluie) pour en prendre deux gorgées rapides sans trop réfléchir.
Je dirais que j’ai apprécié la subtilité du caramel salé ici. J’aurais pensé qu’on me l’offrirait de façon vulgaire comme on l’avait fait dans le passé avec la vanille, qui prenait beaucoup de place dans le palais. Mais tel un bon vin, le Pepsi caramel salé nous cache une petite amertume ainsi que des effluves de Milky Way-Simply Caramel (une barre de chocolat de niche, pour les connaisseurs).
Le goût du caramel et particulièrement le goût du sel se font ressentir surtout vers l’avant du palais, où la descente se fait vers les incisives latérales (qui perdront d’ailleurs quelques couches d’émail au contact du liquide).
Je n’ai pu m’empêcher d’être entrainé dans un tourbillon de flashbacks qui m’ont ramené vers les belles années des voyages en autobus de ma carrière de hockey mineur, où nous nous arrêtions trop souvent dans les Normandin et les Coras de la Belle Province et où il était de mise de commander plusieurs étages de crêpes garnies d’une chute à grand remous de sirop de table hors-saison.
L’existence du sucré salé est nécessaire pour la réussite d’une cuisine-fusion adéquate et dans la consommation sans réflexion de nourriture au hasard. Malgré tout, je ne suis pas certain que l’ajout du caramel, salé ou pas, soit la meilleure idée en termes de liqueur douce, pour aider à digérer un énorme burger ou pour se faire croire que c’est moins pire qu’une Miller High Life.
Laissons le Pepsi être ce qu’il est et le caramel salé dans son emballage attirant, pour les enfants de 9 à 99 ans.
4.5/10
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