Hugo Mudie, inventeur de la pouzza (fusion entre la poutine et la pizza) et Grand-Duc du glutamate met son expertise au profit des lecteurs d’URBANIA dans cette série où il testera pour vous des produits dénichés dans les plus obscurs temples de la grignotine de niche made in USA. Voici BOUFFE DES STATES.
Cette semaine, il analyse le craquelin de type sandwich (Toast Chee) de la marque Lance, au fromage et beurre d’arachides.
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Lors de mes multiples visites dans les temples du vice gras trans de bord d’autoroute, j’ai souvent été captivé par les racks complets de craquelins aux combinaisons, couleurs et saveurs multiples et surprenantes. Ces grignotines de type « biscuit Ritz pimpé » se retrouvent emballées dans des paquets pour consommation individuelle ou pour partager avec une personne au petit appétit (par exemple, un enfant de 12 ans et moins). C’est un choix que quelqu’un doit prendre en snobant le précieux et classique petit sac de chips qui est offert aujourd’hui dans des saveurs aussi incroyables que Menthe et Cuir Velouté Sauce Arrabiata.
Je dois avouer que je suis charmé d’avance par l’idée de pouvoir savourer un craquelin, combiné avec mon repas principal (par exemple une sandwich aux œufs et aux brûlements d’estomac) sans avoir à acheter une boite au complet qui inévitablement finit par se faire descendre à grands coups de «dernière poignée» dans le reste du trajet / visionnement de Orange Is The New Black Saison 3.
Je considère le plus grand craquelin de tous les temps comme étant le Swiss Cheese de Christie (boite bleue), une des seules choses qui me faisait apprécier mes visites chez ma grand-mère à Ville D’Anjou quand j’étais petit (ça et la voix de Pierre Marcotte à la télé). J’ai aussi beaucoup de respect pour celui en provenance de nos voisins du Sud justement, le Cheez-It. Plus particulièrement sa branche ” suisse” et ” tabasco”.
J’avais beaucoup d’espoir en cette grignotine de base, car je suis un fan de craquelins, de beurre de peanut, du mot « Chee » et des Flyers de Philadelphie.
J’ai donc goûté à ce craquelin de couleur orange Flyers de Philadelphie ( quelques points pour cette démarcation ) de texture et de look ” biscuit soda” superposé dans la position de la sandwich avec comme étage du milieu le beurre de peanut qualifié de « real » sur le packaging. Comme quoi on aurait droit à du vrai beurre d’arachide pour la confection. J’avais beaucoup d’espoir en cette grignotine de base, car je suis un fan de craquelins, de beurre de peanut, du mot « Chee » et des Flyers de Philadelphie. C’était écrit dans le ciel que j’allais être comblé et en redemander. Mais la vie est remplie de surprises. Un jour tu joues dans des arénas remplis de fans qui veulent t’arracher ta chemise bouffante et le lendemain tu vends des keyboards midi au Carrefour du Nord-Ouest.
Ce qui surprend dans la première bouchée, c’est la croustillance du biscuit. Très raide sur les prémolaires du bas. Ensuite vient immédiatement et sans aucune hésitation le goût du beurre de peanut. Très réussi. J’ai aucune misère à croire que c’est bien du « real » beurre de peanut. Si je pouvais prendre un guess, je dirais que le goût se rapproche drôlement du beurre d’arachide Peter Pan, pour les connaisseurs. De niche.
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Ma grande déception fut le manque de puissance de la saveur de fromage, qui est supposée venir appuyer la couleur « orangeade » de craquelin. Malheureusement, mon palais se voyait beaucoup plus charmé par le mystérieux et universellement plaisant goût du gras, tandis que ma langue sentait sur elle valser de multiples étincelles de sel, sans subtilité. Aucun rayonnement gastronomique. Aucun feu d’artifice. Une bouchée d’air d’un vieux casse-croûte abandonné sul’bord de la 10.
En me clenchant le reste du bag, j’ai compris que dans le fond, la compagnie Lance voulait nous faire vivre l’expérience d’une toast un peu trop rôtie (brun foncé), dure, enduite d’une fine couche d’un bon beurre d’arachide, sans mettre une couche de beurre avant, que tu manges pareil parce que tu es pressé en ciboire d’aller travailler au Walmart.
15 minutes après la fin de ma dégustation, j’ai eu l’envie très puissante de boire un cortado double accompagné d’une succulente Chouquette et de prendre une douche.
4/10
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