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Bouffe, breakdance et théâtre : Trois formes d’art qu’on retrouve dans la rue
Montréal est une ville de rêve de bien des façons! Vélo sur le bord de l’eau, des p’tits café sympathiques dans chaque quartier et des espaces verts où pique-niquer chaque midi. En plus, la on ressent la créativité qui déborde jusque dans les rues. Une performance artistique est vite arrivée!
Par exemple l’autre jour, je suis tombée sur un numéro de Street Dance sur Saint-Laurent, ça m’a donné le goût de porter une casquette et de descendre dans les rues en danse saccadée.
Ça m’a aussi donné envie de vous présenter trois arts qui sont nés dans les rues de ce monde:
1 – Vos parents (ou grand-parents!) faisaient peut-être du breakdance
Le street dance peut facilement être associé à la jeunesse. C’est pas le genre d’image qu’on se fait de maman et papa dans leurs jeunes années. Pourtant, la danse de rue provient de la culture hip hop, qui elle est née dans le quartier du Bronx à New-York… il y a plus de 40 ans!
Le DJ scratchait ses vinyles, des groupes s’affrontaient.
C’était en fait les communautés portoricaines et afro-américaines qui ont commencées à illustrer, avec leur corps, cette souffrance et cette pauvreté, souvent familières à ces quartiers défavorisés. Sous cette nouvelle musique rythmée où le DJ scratchait ses vinyles, des groupes s’affrontaient en alternance, à savoir quel danseur offrait la danse la plus spectaculaire, donnant ainsi naissance à ces dance battles encore en vigueur aujourd’hui.
Si vous n’êtes pas près à vous affronter dans un duel épique de danse, mais bouger dans les rues de la ville avec une pluie de poudres colorées, vous tente? Alors, on se voit prochainement près du métro Beaudry pour The Color of Time.
2 – Le théâtre de rue comme interaction avec le public
Êtes-vous déjà tombé sur une prestation théâtrale dans un parc montréalais? Cette façon de présenter une oeuvre est indéniablement trippante puisque la frontière entre la réalité et la fiction devient plus mince. Comme le terrain de jeu des acteurs ne se limite pas à la scène, le théâtre devient plus impliqué auprès des spectateurs et à l’écoute du peuple.
J’aurais trouvé intéressant qu’un moine me happe dans la rue.
Cette interaction avec le spectateur n’est évidemment pas nouvelle, elle était déjà bien présente dans les rues européennes au Moyen-Âge. Ce théâtre était en fait organisé par l’Église et ce n’était nul autre que les moines qui en étaient les comédiens! Mais leurs mises en scène étaient davantage une raison pour aller à la rencontre du peuple pour leur vendre les bienfaits de l’évangélisation, qu’une réinvention des limites du monde de l’art.
Avoir vécu à cette époque, j’aurais trouvé intéressant qu’un moine me happe dans la rue pour me questionner sur les différentes idéologies du christianisme, mais je préfère quand même être surprise par du théâtre expérimental de rue, qui me fait réfléchir sur des enjeux plus proches de moi (genre, est-ce que c’est vraiment dangereux les fidget spinner?).
3 – L’art du réconfort avec la bouffe de rue
Je trouve excessivement réconfortant d’être entourée par une grande variété de camions de bouffe de rue. Maintenant que Montréal a repris ses activités de restauration urbaine (concept banni de ses rues en 1947 et repris en 2013), il est possible de faire capoter notre hédonisme en goûtant aux différentes bouffes d’ici et d’ailleurs et renifler des odeurs de saucisses fumées ou de cannelle sucrée.
Ce n’est évidemment pas d’hier que les restaurateurs ont compris que la simple vue ou la simple odeur de la bouffe donnait autant la faim que la joie aux passants.
Montréal rattrape à vitesse grand V ses 66 ans de sécheresse culinaire urbaine.
Au Moyen-Âge toujours, on criait aux passants dans les rues de Paris la vente alléchante de gaufres et de châtaignes rôties. De nos jours, on associe ce genre de concept à des pays plus exotiques, comme le Vietnam ou le Mexique, ces deux pays faisant justement partie du Top 3 des pays offrants la meilleure bouffe de rue au monde.
Rattrapant à vitesse grand V ses 66 ans de sécheresse culinaire urbaine, Montréal est loin d’avoir dit son dernier mot. Selon mes calculs et le nombre de falafel que je mange par semaine, ce n’est qu’une question de temps avant qu’elle puisse elle aussi se hisser au palmarès des rues les plus friandes au monde.
Mais juste avant d’aller courir après tous les food trucks de la ville, on vous suggère un petit cours intensif d’étiquette à table avec The Dinner Table, un spectacle qui vous apprendra les bonnes manières une fois pour toutes!
Durant tous le mois de juillet, on vous invite à descendre dans les rues de Montréal pour profiter de plus de 800 événements qui s’y passeront. À nous la rue, c’est un impressionnant rassemblement, le plus grand en Amérique du Nord en fait, où une cinquantaine de troupes de théâtre viendront performer leur best off! Ces troupes de théâtre, certaines plus farfelues que d’autres, vous surprendront au prochain tournant avec des performances expérimentales constituées par exemple de tableaux humains, de mises en scènes aérienne, de costumes extravagants et même d’animaux.
Pour trouver l’aventure à chaque coin de rue, c’est par ICI!