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Bienvenue à Enfant-Ville

l'anti Passe-Partout

Par
Hamza Abouelouafaa
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Certains artistes misent sur une campagne publicitaire dite « normale » pour mousser une tournée musicale. Phillippe Brach… fait les choses différemment. Sorti tout droit des tourments de son inconscient, Brach nous livre deux vidéos humoristico-glauques à saveur « Passe-Partout sul’ crack » en guise de matériel promotionnel. Un peu comme le regard que l’on porte sur un accident de la route, effrayé, mais obnubilé par ce spectacle lugubre, ses deux vidéos nous font rire aux éclats et on en sort un peu perplexe et emprunt de culpabilité : Ai-je le droit de rire?

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Lors du premier épisode, Brach apprend que son ami « freluquet », un genre de clodo qui tient un magnum, a assassiné Vincent Vallières. Ce dernier s’est prêté au jeu, et on jubile presque de l’entendre chanter en agonisant son vieux hit «on va s’aimer encore». La vidéo en est déjà à 96 000 complices et laisse présager 100 000 visionnement, bref un franc succès.

Aujourd’hui, il récidive avec un autre épisode tout aussi déjanté où Brach tente de cacher la triste vérité sur les origines de son oncle aveugle «Beurger». Spoil alert : hémoglobines et porcs éviscérés au rendez-vous, il ne pouvait pas faire mieux qu’une pub de PÉTA. Le gore et l’aura enfantine se mêlent outrageusement bien dans l’univers brachien. Nous lui avons demandé quelles étaient ses intentions avec ses vidéos sataniques, voici sa réponse :

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Je voulais me rapprocher des vidéos que je tournais quand j’étais ado, un peu bancales, toutes croches. Je consommais pas mal de Chik’n Swell, de Phylactère cola, les Pieds dans la marge et plus récemment les Appendices. C’est dans cet esprit que je voulais tourner ces deux capsules, faire un clin d’œil à tout ce monde-là.

Philippe nous promet d’autres « surprises » à paraître sur sa page Facebook, question de nous titiller avant son spectacle du 12 novembre prochain au Club Soda, 20h. Conseil d’ami, laissez vos enfants chez vous, et de grâce ne leur montrer pas ses vidéos, du moins, si vous tenez à leurs santés mentales.

Pour lire un autre texte d’Hamza Abouelouafaa : « Entrevue avec Thierry Jamin, explorateur ».

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