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Barbière sans peur et sans reproche

URBANIA et Paul Pinot s'associent pour vous faire découvrir Gabrielle Vivier, 23 ans, barbière de profession.

Par
Mali Navia
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Pour certains, le «plus vieux métier du monde», c’est celui de barbier. Quand on sait qu’on a retrouvé des rasoirs datant de l’Âge de Bronze en Égypte, on comprend mieux pourquoi. Le métier de barbier est considéré comme essentiel depuis la Grèce Antique. Au Moyen-Âge, les barbiers étaient aussi chirurgiens et dentistes (ouch!). Dès la fin du 18e siècle, les salons de barbiers deviennent des endroits particuliers où les hommes socialisent. Cette fonction se cristallise au tournant du 19e siècle, particulièrement chez les afro-américains. Malgré toute cette histoire, c’est seulement en 1893 que la première école de barbiers est ouverte.

Dans l’ère contemporaine, qui dit barbershop dit regroupement d’hommes dans un petit salon toujours plein, sans être nécessairement fancy. Un endroit surtout important du point de vue du rituel qui lui est associé. Au même titre que les salons de coiffures pour femmes tels que vus certains films américains qui se passent dans les années 50, les barbershops sont l’endroit où les hommes se retrouvent entre hommes.

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Ces dernières années, on peut remarquer une recrudescence de la popularité de ces établissements ainsi que leur retour dans ce qui peut être considéré comme la culture populaire (suffit d’aller faire un tour dans le Mile-End).

Par contre, petit (ou gros) changement depuis les années 60, on constate que le métier n’appartient plus exclusivement aux hommes et que de plus en plus de femmes s’y dédient. C’est le cas de Gabrielle Vivier, 23 ans, qui a accepté de nous parler de son parcours de barbière.

Si Gabrielle a choisi d’évoluer dans un milieu dit traditionnellement masculin, c’est parce qu’elle ne se sentait pas tout à fait à sa place dans les salons de coiffure habituels qui poussent souvent les stéréotypes féminins à fond la caisse. « Je ne me sens pas moins féminine pour autant », nous dit-elle. C’est peut-être aussi ce qui explique que les barbershops sont de plus en plus fréquentés aussi par des femmes, leur culture étant différente : « Au salon, tout le monde se parle : on ne parle pas juste à notre client, les clients se parlent entre eux ».

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Le parcours hors normes de Gabrielle

D’aussi loin qu’elle se souvienne, Gabrielle voulait devenir coiffeuse. À la sortie de l’école secondaire elle a donc suivi son cours à l’académie de coiffure Tornade avec l’ambition d’un jour coiffer les stars. Quelques années plus tard, elle travaille dans un salon fréquenté par beaucoup de gens du milieu artistique, mais « quelque chose manquait » nous dit-elle. Elle est d’un coup attirée par le métier de barbière. La différence avec celui de coiffeuse? La barbière s’occupe de la barbe aussi. C’est tout simple.

Elle applique alors au salon Les Barbares et fait son entrée dans un milieu majoritairement composé d’hommes. À son salon, elles sont six femmes sur une vingtaine d’employés. Lorsqu’on lui demande si elle se sent bien intégrée dans son salon et dans le milieu, elle nous répond que oui, qu’elle est véritablement perçue comme « one of the boys » par ses collègues et qu’au départ, elle n’y avait même pas pensé. Le milieu est donc plus ouvert qu’on aurait tendance à le croire. Ceci dit, là où ça se complique, c’est parfois du côté de la clientèle : « Il arrive que des clients prennent pour acquis que je suis juste là pour laver les cheveux, ils sont surpris quand ils comprennent que c’est moi leur barbière ». Elle insiste sur le fait que ce n’est pas un phénomène commun, « qu’il y a des clients qui sont plus à l’aise de se faire coiffer par une femme même s’il y en a d’autres qui pensent que pour faire la barbe de quelqu’un il faut en avoir une soit même ».

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Hors du salon, Gabrielle partage son quotidien avec son copain qui est lui aussi barbier. Elle nous raconte que lorsqu’ils se présentent ensemble et parlent de leur métier, elle remarque qu’il est pris « plus au sérieux » qu’elle. La différence de perception est subtile, mais elle existe.

Peu importe les réactions des gens, Gabrielle adore son métier, ses collègues et c’est l’essentiel. Si son histoire nous confirme quelque chose, c’est que si on veut pratiquer un métier dans la vie, on ne devrait pas l’aborder en pensant au sexe auquel il est associé. Elle souligne d’ailleurs qu’on a ce luxe-là aujourd’hui : celui de pouvoir choisir.

Tout comme le métier de barbière (tel que pratiqué par Gabrielle), le vin Paul Pinot incarne une modernité issue de plusieurs années de traditions. C’est un vin complexe, un assemblage de pinot noir et de syrah, qui se déguste toujours bien entre amis dans une atmosphère familière décontractée, comme chez le barbier, par exemple.

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