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Bajada Dialogues : Common Holly, de Brooklyn à Montréal

Retour sur les « Bajada Dialogues ».

Par
Hugo Bastien
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Le nom Common Holly résonne de plus en plus au pays, mais également au sud de la frontière. Derrière se cache Brigitte Naggar, jeune auteure-compositrice-interprète née à New York et élevée dans le coeur de Notre-Dame-de-Grâce à Montréal. Comptant déjà deux albums à son actif, l’artiste se produit aux quatre coins de l’Amérique, s’arrêtant autant à la Casa del Popolo qu’à Seattle et Los Angeles.

C’était la première fois que Jason Bajada la rencontrait, lors de son passage aux Bajada Dialogues, mais la conversation n’en a pas souffert. Pendant 40 minutes, les deux musiciens se sont parlé en tête-à-tête sans que la discussion ne s’essouffle.

New york state of mind

L’épisode débute alors que Jason Bajada demande à Common Holly ses origines. La jeune fille lui explique alors sa jeunesse, oscillant entre le Brooklyn pauvre des années 90 et son enfance à Montréal. Elle en profite pour raconter une des nombreuses histoires survenues à Brooklyn qui ont justifié le déménagement de ses parents à Montréal.

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« Une fois, ma mère était en train d’allaiter au troisième étage et quelqu’un avait grimpé l’immeuble pour la voir. Quand elle a rencontré son regard, il s’est poussé immédiatement. »

Curieux, Jason demande alors pourquoi ses parents ont choisi de venir s’installer à Montréal en particulier.

« Ma mère vient de Montréal et mon père de Paris. Ils se sont rencontrés à New York. Mon père travaillait à l’époque au World Trade Center. Heureusement on est parti avant le drame, et on a déménagé à Montréal, étant donné que c’était la ville natale de ma mère et que mon père parlait français. »

Bref, la migration est chose courante dans la famille de Brigitte. Son père est passé par un parcours similaire jadis.

« La famille de mon père vient de l’Égype. Ils se sont fait chasser du pays après la Deuxième Guerre mondiale à cause de l’animosité du pays envers les Juifs. C’est pour ça que mon père est né à Paris. »

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Piano et guitare

Jason et Common Holly parlent finalement de leur intérêt commun : la musique. Jason lui demande si ses parents ont également la fibre musicale.

« Je pense que je réalisais pas vraiment le côté musical de mes parents, parce que les deux ne sont pas des musiciens de carrière.»

« Ma mère joue du piano classique et je crois que dans sa jeunesse, elle a hésité entre une carrière musicale ou de vétérinaire. Mais elle a décidé de soigner des chiens et des chats finalement. Mon père, de son côté, joue de la guitare et aime improviser. Il vient aussi d’une famille pleine d’artistes. »

Un cercle qui tourne

De son côté, le parcours de Brigitte est né d’un événement plutôt anecdotique, mais décisif.

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« Quand j’avais environ 4 ans, j’ai vu le film Evita et je me suis mise à chanter la chanson Don’t Cry For Me Argentina de Madonna sans arrêt. Puis à 12 ans j’ai joint une chorale à Montréal, sans trop penser au côté “carrière” de la musique. Mais un jour, mon cousin qui allait dans une école d’enregistrement m’a demandé de chanter quelques chansons pour lui. Après la session il m’a dit : “En fait, t’es une chanteuse très acceptable!” »

Son père lui offrira finalement sa première guitare acoustique à l’âge de 16 ans.

« À ce moment-là j’étais au sommet de ma phase “artiste pop qui compose dans sa chambre”, c’est comme ça que ça a commencé. Puis je me suis de plus en plus mise à explorer la musique, jusqu’à ce que je rentre à l’université et que j’arrête temporairement de jouer. »

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Alors inspirée par Death Cab For Cutie, Common Holly est maintenant signée sur le même label qu’eux.

« C’est un cercle complet. Jadis j’interprétais leurs chansons dans des open mics, et maintenant je suis signée avec eux. »

Pour écouter Jason Bajada et Common Holly discuter de la vie de tournée, de la signification du titre de son album et de moto, retrouvez le dernier épisode des Bajada Dialogues sur iTunes ou Spotify.