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Avoir un nom à coucher dehors

Correspondance entre Philippe-Audrey Larrue St-Jacques et Rose-Aimée Automne T. Morin

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L’idée est venue de la chef contenu web d’URBANIA, Amélie Grenier : “Wow, deux de nos chroniqueurs ont les plus longs noms au monde! Ils devraient en discuter ensemble.”

Ainsi est donc née la correspondance des noms particuliers, entre Philippe-Audrey Larrue St-Jacques et Rose-Aimée Automne T. Morin…

***

15 février 2016, 17 h 41

Salut, Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques!

J’espère que tu vas bien. C’est la première fois que j’ai la chance de correspondre avec quelqu’un qui a un nom plus étrange que le mien. Tu me fais du bien. Philippe-Audrey, ça vient d’où? Es-tu le seul?

Chaleureusement,
Rose-Aimée Automne T. Morin

***

15 février 2016, 20 h 16

Salut Rose-Aimée Automne Tardif-Morin!

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Je vais bien malgré une otite. Mais, ça me fait presque plaisir. Rares sont les vestiges de mon enfance. Il y a ça et Jaromir Jagr.

C’est drôle parce que je trouvais que ton nom était le plus étrange des deux.

Quant à Philippe-Audrey, je crois que mes parents ont été les seuls à manquer de jugement. En tout cas, je n’ai vu aucun autre Philippe-Audrey dans ma vie. Tant mieux!

Mon prénom vient du fait que mes parents pensaient que je serais une fille, donc ils voulaient m’appeler Hervée. Puis, on a évoqué la possibilité que je sois un garçon et Philippe a rapidement été choisi. Ils trouvaient que ça faisait noble et raffiné et, à l’époque, c’était assez rare. Dans ma ville, il y avait 1000 Maxime et Marc-quelque chose, mais aucun Philippe. Cependant, Philippe Larrue et Philippe St-Jacques étaient trop banals pour eux alors que Philippe Larrue-St-Jacques semblait incomplet. Ils ont donc pensé à Philippe-Hervée, sauf que ça donne envie de vomir… Alors, ils ont trouvé qu’Audrey était ce qui ressemblait le plus à Hervée. C’est un peu ça l’histoire… Le pire, c’est qu’ils ne m’ont jamais appelé Philippe-Audrey.

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Cela dit, entre noms étranges, on a tous été victimes de “blagues” et réactions avec nos noms. Lesquelles as-tu déjà entendues et vues? As-tu réussi à avoir ton nom complet sur ton permis, ta carte soleil et ton passeport?

Cordialement,
Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques

***

16 février 2016, 15 h 44

Salut, Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques!

Je ne peux pas croire que tu trouvais mon nom plus étrange que le mien!

Il y a Audrey dans ton prénom. Come on. Le mien a beau sonner excentrique, il respecte les notions de genre. Ce qui, maintenant que j’y pense, est quasiment décevant. J’ai toujours aimé ceux qui arrivaient à les détourner.

Je pense que je m’entendrais bien avec tes parents.

Les miens voulaient initialement m’appeler Automne. Mais comme ma grand-mère trouvait que c’était flyé, ils ont décidé de m’appeler Rose-Aimée Automne. Des punks. Ç’aurait pu être pire : mon père aurait aimé que je m’appelle Fauve. Fauve, c’est beau. Mais comme je suis rousse, ç’aurait été dur à porter. Je n’aurais jamais pu être aussi cochonne que l’aurait sous-entendu mon prénom.

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Pour répondre à tes questions, on n’a jamais ri de mon nom! À l’école, j’aurais pu avoir droit à d’évidents “T. Moron”, mais non. J’ai une grande sœur qui aime m’appeler “Rot-Pété Tas D’Purin”, mais je dois avouer que ça me fait rire. Sinon, j’ai une amie qui m’appelle Rose-Ass (?). Puis “Pink-Love” a eu quelques semaines de hype, au secondaire…

Ensuite, mon nom n’est complet que sur ma carte d’assurance sociale! Sur le reste, on a coupé soit le Automne, soit le T. D’ailleurs, une chose que j’adore : mon numéro de carte d’assurance-maladie commence par TMOR. T’es mort. Ça illumine généralement mes 13 heures d’attente à l’urgence.

Je me permets maintenant de te relancer : mes initiales sont à une lettre près d’être les mêmes que Rage Against The Machine. Je remarque que les tiennes donnent presque PABST. T’en penses quoi?

Est-ce que tu arrives à faire entrer ton nom au complet dans les documents officiels, comme dans les déclarations de douanes, par exemple? Ou encore dans les génériques?

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Avoir un nom si peu commun, dirais-tu que ça joue à ton avantage ou non?

Respectueusement,
Rose-Aimée Automne T. Morin

***

25 février 2016, 13 h 22

Allô Rose-Aimée Automne Tardif-Morin!

Premièrement, je m’excuse du délai de ma réponse. J’ai été débordé par mon travail et la vie d’adulte (qui est vraiment la chose la plus pénible de mon existence).

Deuxièmement, ton acronyme (vraiment enviable) m’a donné le goût de réécouter du Rage et c’est au son de leur premier disque que je t’écris. Ça se peut que ça teinte.

Troisièmement, sur mon permis et ma carte d’assurance-maladie, je m’appelle Philippe Larrue-St-Jacques. Sur mon passeport canadien, c’est Philippe-Audrey Larrue et sur le français c’est Philippe-Audrey St-Jacques. Je ne m’explique aucune de ces décisions. Mais, je note que les Français ont choisi d’en faire à leur tête. Cette attitude leur a rendu de fiers services lors de la bataille de Waterloo.

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Quatrièmement, je n’avais jamais remarqué que PALSJ ressemblait presqu’à PABST. Bravo et merci! (J’espère juste que ça ne me vaudra jamais une commandite. Même gratuite et pétillante, je n’aime pas la pisse de chat…)

Cinquièmement, je ne peux pas croire que c’est mon nom le plus bizarre. Oui, il est androgyne, mais, pour reprendre tes mots, “Come on!“, il ne contient aucun bulletin météo! Tu n’as jamais eu droit à un succulent “Rose-Aimée, l’Automne Tardif mord in-tensément…” Si je suis le premier, je suis sincèrement désolé de briser ton monde. Mais, ce n’était qu’une question de temps avant qu’un oncle-par-alliance-remplaçable te fasse une “blague” de la sorte un soir de Mercredi des Cendres bien arrosé.

Cela dit, je préfère ton nom à Fauve… C’est vrai que c’est beau, mais c’est loin d’être mon courant artistique préféré. Si j’aime bien Matisse, je ne suis pas un fan de Georges Braque ou Maurice de Vlaminck. Je t’avoue que c’est à ça que j’aurais pensé en voyant ton prénom. Au moins, tu peux te rassurer en te disant que j’aurais été le seul.

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J’ignore si c’est comme ça pour toi aussi, mais avoir un nom long, étrange et unique est devenu une fierté. Je sais que je suis le seul à le porter et, au fil du temps, il a fini par me correspondre parfaitement. En fait, il est devenu partie intégrale de mon identité. Il annonce même mes défauts. (En lisant Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques, il faudrait être naïf pour croire que je suis un champion de la concision.)

C’est un détail qui semble anodin, mais quand tu entames une carrière de comédien/serveur, tu dois y penser. En tout cas, dès ma première année au Conservatoire on m’y a fait penser. On me disait : “Comment les producteurs vont faire pour les génériques?” ou “Un nom, c’est six syllabes maximum. Sinon, on ne le retiendra jamais”. Devant la peur de passer à côté d’une carrière à cause de deux syllabes en trop et n’ayant aucune confiance en moi, je me suis longuement questionné et me je me suis dit “Fuck you I won’t do what you tell me!”

(Oups… Rage vient d’émerger. Désolé.)

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En fait, j’aurais dû écouter Rage plutôt que de raccourcir à Philippe Audrey.

Aussi bizarre que ça puisse paraître, Philippe Audrey, ce n’est pas moi. On dirait vraiment un nom d’acteur de théâtre français… C’est trop court et, comme ma foisonnante carrière d’acteur l’a prouvé, ça passe autant inaperçu que les rôles que je jouais (des rôles comme “Journaliste 2”, “Figurant 11”, “Ombre de Michel Dumont dans Yamaska”) Je me souviens de m’être dit : “J’espère un jour être assez crédible pour regagner mon Larrue-St-Jacques.” Après tout, Puff Daddy était passé de Puffy à P.Diddy à Diddy à… Corneille? (C’est lui Corneille non? Ça expliquerait pourquoi on n’en entend plus parler.)

Sauf qu’en retrouvant mon statut d’étudiant à l’École nationale de l’humour, j’ai aussi retrouvé mon nom complet et j’avoue ne pas m’être beaucoup questionné par rapport à son raccourcissement. Entre autres choses, l’humour se base sur l’exploitation de nos faiblesses et l’incongruité. Tu n’as qu’à penser à François Bellefeuille ou Mr. Bean. Ces faiblesses sociales deviennent des forces comiques. C’est donc dans une perspective d’incongruité que j’ai gardé mon nom complet. Je ne sais pas à quoi on peut s’attendre en entendant Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques, mais je suis certain que ce n’est pas la même chose qu’avec Phil Audrey ou Philippe Audrey.

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Il y a un excès dans mon nom qui le charge d’emblée d’une émotion et/ou d’une interrogation. On n’est pas totalement neutre en l’entendant pour la première fois. Le contact peut donc s’établir plus facilement. Ce qui est une richesse selon moi.

En plus, il est très distinctif. Dans une soirée de bar quand tu entends : “Sur la soirée ce soir, il y aura : Phil Moreau, Alex Lemieux, JF Pednault, Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques, Nic Lefort”, disons, que ça se noie moins dans la masse.

Autant en sport, la performance est ce qui compte le plus. Autant, je trouve qu’en art c’est la différence qui donne de la valeur. Du moins, quand je pense à tous les artistes qui m’ont inspiré, ils ont tous comme point en commun d’être les seuls à pouvoir faire ce qu’ils faisaient. Certains se sont même distingués au point d’inventer un style. En ce sens, mon nom est une force puisqu’il me permet d’emblée de me différencier. Mais, ça dure 2 secondes parce qu’après m’avoir nommé, peu importe le nom, il faut être drôle et unique sur scène. C’est la seule véritable façon de se distinguer.

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Je suis au début de ma carrière, je ne sais pas encore si j’ai gagné mon pari. Je sais qu’il est très difficile à retenir et que c’est important d’avoir un nom facile à retenir. Mais, je t’assure que depuis que j’utilise mon nom complet, les gens semblent s’intéresser un peu plus à moi. C’est peut-être juste une question de temps avant de retrouver des rôles tels que “Ouvreur de porte #4”. Donc, après cette démonstration flagrante de mon problème de concision, je te dirais que mon nom est un avantage relatif…

As-tu déjà été confronté à ce genre de problème? Pas de concision, mais identitaire?

Je me demandais si tu trouvais qu’un nom pouvait venir avec des préjugés. Si oui, quels préjugés as-tu eus en lisant mon nom? (Je suis vraiment content de te demander ça parce qu’on ne se connait pas vraiment alors tu ne risques pas d’être teintée par quoi que ce soit.)

En ce qui me concerne, mes préjugés face à ton nom étaient très favorables. Je te les dévoilerai dans mon prochain courriel.

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Et puis, aussi, quelle serait la situation la plus rocambolesque que tu as vécue par rapport à ton nom?

Au plaisir de te lire!

Amicalement,
Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques.

***

9 mars 2016, 22 h 33

Philippe-Audrey Larrue St-Jacques,

Je ne t’oublie pas et te trouve très intéressant.

C’est juste que je termine la production du prochain numéro du magazine URBANIA.

Je te reviens bientôt!

Merci,
Rose-Aimée Automne T. Morin

***

8 septembre 2016, 8 h 33

Philippe-Audrey (Larrue St-Jacques),

Je te reviens tellement tard! Mais bon, j’avais dit “après la production du magazine” et on lance notre Spécial cannabis aujourd’hui. Je suis dans mes temps, au fond…

Je comprends tellement ton point sur la distinction dans le monde des arts. Je pense que j’en ai aussi parfois joui, un peu, dans le milieu des médias. “Après la pause, on jase avec Rose-Aimée Automne T. Morin”, ça provoque parfois un “wtf?” intrigué…

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Au niveau des préjugés que j’avais à ton sujet, en ne connaissant que ton nom, il y aurait :

— Il est Français
— C’est un aristocrate
— Il porte des vestons achetés dans une friperie
— Il écrit des poèmes
— Ses parents sont des intellectuels
— Il est tanné d’expliquer son nom aux étrangers (salut!)

Est-ce que je suis dans le champ?

Pensais-tu que j’étais Haïtienne quand tu as entendu mon nom?

Tout le monde pense ça. Tout le monde fait le saut en me voyant.

Je n’ai étrangement jamais vécu d’expérience rocambolesque relative à mon nom. Sauf, peut-être, la semaine passée, quand dans un gala télévisé, l’humoriste Phil Roy a dit que j’avais plus de syllabes dans mon nom que de choses à dire au sujet de l’actualité. Je me vengerai.

Et toi?

Sincèrement,
Rose-Aimée Automne T. Morin

***

12 septembre 2016, 1 h 24

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Bonjour Rose-Aimée Automne Tardif Morin (la longue attente de ta réponse n’a rien enlevé à mon plaisir d’écrire ton nom),

Ainsi donc, mon nom impose un préjugé élitiste?

Je dois t’avouer que je ne le déteste pas.

En plus, il suffirait qu’une tête couronnée veuille faire de moi un Comte/Duc/Prince consort, pour qu’ils soient tous vrais! Je suis Français par mon père, mais ça me suffit amplement pour faire chier le peuple à chaque Coupe du monde. Mes parents, de grands intellectuels, m’ont trainé dans les universités du monde entier pour que je puisse assister à leurs conférences incompréhensibles et passer à côté de mon enfance.

C’est vrai que je porte des vestons trouvés dans une friperie à condition qu’elle s’appelle Harry Rosen. (Remarque, je suis sûr qu’un veston reste moins cher chez Harry Rosen que dans les friperies du Plateau/Mile-End/Mile-Ex/Tout-autre-quartier-tentant-de-copier-Brooklyn.)

Et j’écris bel et bien des poèmes. Ma poésie, par contre, est médiocre. N’est pas Gaston Miron ou K-Maro qui veut.

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À propos de ton dernier préjugé, il est presque vrai… Aussitôt que je rencontre un inconnu, je suis toujours confronté à un “C’est pas ton vrai nom ça?”. Sans être épuisé de l’expliquer, je n’éprouve pas un plaisir incroyable à le faire. De plus en plus, je sens une obligation de faire un numéro sur mon nom. C’est tellement fréquent que ça devient inévitable. Alors aussi bien en finir une fois pour toutes et tu l’auras lu ici en premier.

Quant à toi…

Je ne pensais pas que tu étais Haïtienne. Je pensais plutôt que tu étais un peu hippie et que tu faisais partie de ces gens vraiment très cool. Qu’à l’instar de Pénélope McQuade, tu serais digne de publier un livre nous révélant tes coups de cœur montréalais. Tu sais toutes ces soirées secrètes, ces bars éphémères cachés et autres événements hips/mondains auxquels nous, les normaux qui ne se font pas appeler avant tout le monde pour le dîner en blanc, n’avons pas accès.

Je pensais aussi que tu devais être une personne éduquée et politisée. Je me disais que tu devais faire partie d’un regroupement/comité quelconque à l’université. Avoue que tu as eu une intense phase Jack Johnson. Je t’imaginais très au courant des dernières tendances sociales et intellectuelles. Je me disais qu’une conversation avec toi ne devait pas être ennuyante. Empreinte, de sarcasme contrôlé et de légèreté. Elle serait assez désarmante pour faire fuir mon regard…

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Ces préjugés favorables sont un luxe auquel certains noms n’ont pas droit (particulièrement quand ils contiennent le combo magique prénom anglo/nom franco. Désolé Casey Couture… En même temps, je demande juste à me tromper.)

Malgré le fait que nos liens soient encore naissants, je ne crois pas m’être trompé de beaucoup… Tu es quand même rédactrice en chef d’URBANIA ce qui, de facto, fait de toi une personne très cool et au courant des dernières tendances artistiques et intellectuelles.

N’empêche que cette question des préjugés est vraiment intéressante.

Ça me rappelle…

Soir d’automne et nuit d’ivresse, je repensais à Roméo & Juliette (difficile de croire avec cette phrase-là que Bam Margera a déjà été mon héros). Tu sais la scène où Juliette, encore troublée par sa première rencontre avec Roméo, se penche sur son balcon (ou sa piscine si tu capotes sur la version avec Leo) pour dire son célèbre : “Ô Roméo! Roméo! Pourquoi es-tu Roméo? Renie ton père et abdique ton nom; (…) Ton nom est mon ennemi. Tu n’es pas un Montaigue, tu es toi-même. Qu’est-ce qu’un Montaigue? Ce n’est ni une main, ni un pied, ni un bras, ni un visage, ni rien qui fasse partie d’un homme… (… ) Qu’y a-t-il dans un nom?”

Encore une fois, en 8 mots, Shakespeare transcende la vie.

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Qu’y a-t-il dans un nom? Cette question m’obsède depuis ma première lecture.

Qu’y a-t-il dans un nom? Peut-on vraiment s’en dissocier? Un nom porte quand même une histoire et un héritage. Donc des valeurs, une culture et une réputation à défendre. N’oublie pas qu’à une certaine époque, on était prêt à mourir pour défendre son nom et son honneur. Quelle est la valeur d’un nom aujourd’hui? Je te confirme que le soufflet n’est pas très populaire et que les amants du fleuret ne courent pas les rues.

Qu’y a-t-il dans un nom? On fait partie de cette première génération à pouvoir porter deux noms; dont un que nous avons pu nous-mêmes choisir. Souviens-toi de l’adolescence et de la crise existentielle accolées au choix de notre adresse email. Notre adresse devait révéler notre véritable identité… Parce que c’est vrai qu’on se connait si bien à cet âge-là. [Sûrement qu’à 13 ans, pris dans la trinité de la virginité (harmonie, génies en herbe et pastorale), je méritais mon autoproclamation de [email protected].]

Qu’y a-t-il dans un nom? Je l’ignore, mais c’est indéniable que notre nom fait partie de notre identité. Je n’aurais pas la même vie si j’étais né DiCaprio (j’ai pleuré en l’écrivant). Certains le changent, pour mille et une raisons, mais c’est souvent parce que le nom ne correspond plus à la personne qu’ils sont devenus. C’est sûr que le fils de Pablo Escobar te dirait que ç’a aussi l’avantage de réduire les risques de se faire descendre en pleine rue de Bogota… Ce qui est non négligeable.

En guise de conclusion, je suggère de poser la question aux survivants de nos correspondances : qu’y a-t-il dans un nom?

Sur cette question, je retourne lire Marguerite Duras à la chandelle et faire du motocross en écoutant Fast&Furious.

Bonne soirée!

Amicalement,
Luc Cyr (Un nom de 6 lettres, je voulais vivre mon rêve au moins une fois)

PS Pour Phil, remets-lui sa blague telle quelle. “Phil Roy, le gars qui a moins de syllabes dans son nom que de gags dans ses numéros.” Si, tu veux ta propre ligne : “Phil Roy, un gars dont les gags sont aussi convenus que le nom.”

FIN