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Salut! Moi c’est André. « Pélo » ou « Péloquin » pour certains, mais jamais « Dédé ». Oh non.
De toute façon, on s’connait déjà, j’pense. Ça se peux-tu ? Juste au cas ou : te rappelles-tu de l’époque ou Urbania avait des blogueurs hebdomadaires de la trempe de MC Gilles et Mado Lamotte? Moi j’étais le « nobody » qui intervenait entre les deux.
Depuis quelques semaines, la direction de ton magazine – et site – préféré revient à la charge en demandant à ses plus brillants collaborateurs d’alimenter leur coin de Web. Encore une fois, je me suis glissé dans le lot. Ils ne comprendront jamais.
À quelques jours de l’Halloween, du mois des morts et d’un nouvel album de Noël d’Annie Villeneuve (ça sort le 9 novembre, j’en frissonne déjà), j’ai décidé de consacrer mes sept jours de squattage sur le blogue d’Urbania à des sujets d’épouvantes.
« Il m’a dit qu’il allait se retirer à temps » ou la confiance sur le Web
En 1995, Sandra Bullock tentait un tour de force en jouant une informaticienne chevronnée (!?) dans The Net, un suspense plutôt minable. En quelques cliques sur cet objet curieux qu’était l’Internet, le personnage interprété par Bullock se retrouvait pourchassé par une bande de cyber terroristes idéalistes pis patati, patata. Plus d’une décennie plus tard, on en rigole, mais la plupart des internautes sont toujours aussi nonos lorsqu’ils se baladent sur la Toile.
Ainsi, plusieurs sites « geek » révélaient ce lundi l’existence de Firesheep, un plugiciel de Firefox (ou « plug-in » si tu préfères) permettant à vos voisins du Laika d’épier vos faits et gestes lorsque vous surfez sur une connexion wi-fi. Imagine! Tout le monde pourrait bientôt apprendre ce que tu penses VRAIMENT de la section « Affaires Styles » de Cyberpresse! Bonjour la honte!
Le pire là-dedans, c’est que Firesheep n’est qu’une des pointes d’un immense iceberg de bêtise congelé par nos propres agissements.
« C’est la faute à tout le monde sauf moi »
On a aussi appris au cours des derniers jours que Google et Farmville (oui, oui) se seraient immiscés dans la vie privée d’autrui. Le premier grâce à Street View, ce merveilleux service nous permettant d’épier l’appartement de nos exs, qui aurait malencontreusement glané des mots de passe, courriels et autres données personnelles flottant dans les réseaux wi-fi de voisinages lors de captures d’images. Le second aurait tout simplement partagé des informations confidentielles avec des annonceurs. La grosse classe, quoi.
Bien que ça en dit peu sur les amateurs de Farmville (pour la plupart : des gamins ou des gars de 35 ans qui se promènent en van les poches pleines de bonbons), ces nouvelles démontrent bien à quel point on peut facilement se faire entuber sur le Web. Pire encore, les bandits à cravates ont rarement à nous soutirer l’information de force. Après tout, on aime tellement ça les réseaux sociaux et autres phénomènes du genre.
Y’a quelques mois, Arcade Fire lançait The Wilderness, un clip interactif orchestré par Google (tiens, tiens!). Après avoir entré l’adresse de notre maison d’enfance, on nous diffuse un vidéo alliant saynètes d’un ado à « hoodie » qui sprinte et images de synthèse de Google Maps. Le « punch » est hyper prévisible : le gamin qui court avec toute sa rage de vivre, son spleen de banlieusard, toute sa fougue, son foutre pis son « hoodie » synonyme de crise d’adolescence pis gnah, gnah, gnah, se dirige bel et bien chez tes parents. Pendant ce temps, Google vient de potentiellement mettre la main sur ta ville natale, ton numéro civique, le nom de ta rue ainsi que ton code postal.
Plus tôt cette année, c’est l’ONF qui nous proposait un clip de Malajube « novateur » et « interactif » (des « buzz words » vraiment galvaudés ici : après avoir entré un terme exprimant la peur ou la folie, on clique tout simplement sur des mots et on a droits à des images d’archives quelconques…rien pour te faire lâcher Freecell, j’te dis). Imagine si on t’avait demandé de fournir le nom de jeune fille de ta maman plutôt. Malajube serait qu’à une information ou deux de bousiller ta marge de crédit.
Pire encore, si t’es le genre de tata qui note ses moindres déplacements en ligne via des services à la Foursquare, on sait maintenant ton adresse ET quand tu n’es pas là. En plus d’avoir l’air d’un « nerd » en manque d’attention sur les réseaux sociaux, t’es entrain de te tirer dans le pied solide si tu te fais piquer ce soir (sûrement par un collaborateur d’Urbania justement, ça ne gagne pas très cher ces petites bêtes là, t’sais).
Après tout, ce n’est qu’une question de temps avant que ta compagnie d’assurances prennent en compte les « tweets » fournis par ce service pour te refuser ton remboursement.