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Arrêtez le compteur pour Thierry Lafleur!

Bien sûr, vous êtes déjà au courant.

Par
André Péloquin
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Bien que la décision a été prise en mai dernier, les médias de masse en parlent que depuis quelques jours : le CRTC, à la demande de Bell, instaure la facturation à l’utilisation, un tarif plafonné et d’autres surprises du genre pour les internautes. Pour résumer la situation : l’Internet illimité au Canada sera chose du passé dès le 1er mars 2011.

Comme Caliméro, nous sommes plusieurs à nous exclamer, souris à la main, « c’est trop inzuste ! » Y’a, bien évidemment, les fournisseurs d’accès indé qui dépendent du réseau de Bell (comme Teksavvy, par exemple) qui s’opposent à cette décision, faisant notamment valoir que la bande d’Émilie prend des moyens exagérés pour éliminer la concurrence (ils doivent maintenant offrir des forfaits semblables à ceux de Bell en plus de devoir saler les factures de leurs clients qui téléchargeraient trop).

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Y’a aussi Thierry Lafleur, 14 ans, qui habitent en Gaspésie et qui, à ce jour, n’a toujours pas goûté aux joies de la porn haute-vitesse. C’est fou quand même ! Alors que certaines communautés gaspésiennes n’ont toujours pas accès à la haute vitesse, voire même à un forfait intermédiaire, on impose un plafond à tout le pays.

Tout ça, vous le savez déjà.

Mais ce que vous ignorez, ce que vous allez bientôt découvrir sur le blogue d’Urbania.ca, ton site préféré pour du journalisme de choc et ta source numéro un lorsque tu te demandes pourquoi les filles mettent leur bouche en cœur, c’est que cette décision trahit un gigantesque complot…

Stephen Harper veut priver le Canada de son accès Internet. Non pas pour être « trendy », mais pour former un Canada aussi beau que les Rocheuses et aussi fort que le torrent des chutes Niagara.

Preuve #1 : l’Internet mène au vice

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En 2008, le gouvernement Harper justifiait sa coupe à blanc dans les subventions culturelles en suscitant le cas du collectif torontois Holy Fuck. C’est vrai ! Y’a le mot « fuck » dans leur nom de groupe, ils ne projettent pas une image ni très rouge feuille d’érable, ni très positive du Canada. Hop ! On élimine le programme PromArt ! Au Canada, on endure un commentateur sportif borderline raciste, mais un band qui connaît un certain succès d’un océan à l’autre (et même ailleurs), fuck non !

Quoi ? Le lien avec l’Internet ? Googlez don’ le mot « fuck ». C’est mentionné des millions et des millions de fois sur ce bidule. C’est sûrement de là que les pouilleux d’Holy Fuck ont pris leur nom.

Preuve #2 : l’Internet mène à l’oisiveté

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Finalement lancée au Canada l’année dernière, la plate-forme Netflix (c’est comme Tout.tv, mais sans Gérard Laflaque… c’est donc génial) mène lentement, mais sûrement notre beau pays à la perte. Alors que le service de visionnement de films gagne toujours en popularité. Ce qui veut aussi dire qu’on passe de moins en moins de temps à ensemencer nos tendres épouses afin de créer un Canada vigoureux et unis.

Comme Netfix est gourmand en bande passante (tout comme Tout.tv… sauf lorsqu’il est question de Gérard Laflaque… personne n’écoute ça, anyway), Stephen Harper nous libère du joug de ce portail en nous frappant là ou ça fait (déjà) mal : le porte-feuille

Une leur d’espoir

Alors que les Canadiens tentent de résister (notamment à l’aide d’une pétition en ligne), on annonçait ce lundi soir que le parti libéral se joignait au NPD et demandait aux conservateurs de faire volte-face. Croisons les doigts !

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Y’aurait aussi la piste de l’Internet municipal qui pourrait être intéressante. Le quoi ? Hop ! Un article d’Olivier Niquet pour vous expliquer le tout.

En attendant les prochains développements, je vous invite tout de même à signer la fameuse pétition sur stopthemeter.ca. Come on ! C’est aussi rapide qu’une partie d’Angry Birds. Si vous ne voulez pas le faire pour moi, faites-le au moins pour Thierry Lafleur !