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Anxiyeti, le toutou pour contrer la solitude
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L’année dernière a été vraiment tough pour moi.
Vers la fin de l’été, je me suis pas mal baignée dans les bas-fonds. Je vivais un moment très sombre. Une dépression étouffante qui m’a écrasée pendant des mois. J’ai tout essayé ce que j’avais l’énergie d’essayer pour m’en sortir. J’ai microdosé pendant un bout. J’ai essayé des antidépresseurs pour la première fois de ma vie.
J’ai même quitté le pays en espérant trouver un peu d’espoir ailleurs.
«Tout allait bien» en théorie, mais j’avais ce nuage noir qui me brouillait la vision et m’immobilisait depuis des mois.
J’arrêtais pas de répéter : « Je veux juste m’imbiber de beauté. » Je sais pas pourquoi, mais j’avais le feeling que de voir des belles choses que je n’avais jamais vues avant allait me sauver. Le pire, c’est que j’ai trouvé tout ce que je cherchais. Les plus beaux paysages que j’avais jamais vus, check. Les plus belles aventures, check. Mais malgré toute cette nouveauté pis cette beauté-là, je me réveillais presque chaque matin en pleurant. Pourtant, « tout allait bien » en théorie, mais j’avais ce nuage noir qui me brouillait la vision et m’immobilisait depuis des mois.
J’étais incapable de dessiner pis as quétaine as it sounds, quand je crée pas pendant trop longtemps, je me perds pis je perds une grosse partie de mon purpose terrestre. Pendant cette période. je n’avais pas la motivation de créer pis of course, moins je créais, plus ma confiance s’effritait.
J’avais le feeling que le monde allait à 100 milles à l’heure pis que moi, je rampais au loin derrière la parade. Le nuage devenait de plus en plus dense et alourdissait mon quotidien et celui de mon entourage. Par honte et par culpabilité, je m’isolais de plus en plus. Au point où j’ai éloigné tout le monde qui est important pour moi.
Au retour du voyage, j’ai failli tout lâcher. J’avais pu de fun depuis trop longtemps et j’avais plus la force de continuer. Je voyais noir, pour vrai.
Créer ces personnages inspirés de ce que je vivais, imaginer leurs histoires, leurs vies et leurs désirs, ça a guéri une partie de mon âme.
Quelques jours après mon retour, j’étais avec ma collègue. On a parlé de faire des toutous. À ce moment-là, j’ai senti dans mon ventre des papillons que je n’avais pas ressenti depuis tellement longtemps. J’étais désespérée de ressentir ce feeling à nouveau. De retrouver un sens et une motivation de créer. J’avais tellement besoin de réconfort dans ma vie à ce moment-là.
Créer ces personnages inspirés de ce que je vivais, imaginer leurs histoires, leurs vies et leurs désirs, ça a guéri une partie de mon âme. C’était l’environnement et la douceur dont j’avais besoin.
Le toutou Anxiyeti existe pour accompagner les gens qui s’isolent comme je le fais. Le feeling de solitude et de déconnexion engendré par l’isolation, elle-même provoquée par la honte, peut mener à des conséquences vraiment désastreuses.
Que ce soit un yéti, un ourson, un chat, un oreiller ou autre, j’espère tellement que vous avez tous et toutes une présence qui, pendant les moments où vous n’avez pas le courage de voir personne, vous donne assez de réconfort et d’espoir pour continuer.
Parce que même si c’est dur de se le rappeler par moments, il y a de la lumière au bout de chaque tunnel.
Sauf que des fois, les tunnels sont vraiment longs et super terrifiants, pis ça fait du bien d’être accompagné.e pour se rendre de l’autre côté.