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Même si le masque n’est à l’heure actuelle obligatoire nulle part sauf dans les transports en commun, plusieurs bars montréalais ont décidé de prendre les devants en l’imposant à leur clientèle.
« Le masque n’est pas obligatoire, mais moralement on a une responsabilité de ne pas devenir un nouveau foyer d’éclosion (de COVID-19), surtout après avoir passé deux mois à préparer la réouverture », explique Annie-Audrey Fortin, la directrice des événements corporatifs ET responsable des mesures sanitaires au Club La Voûte, situé sur la rue Saint-Jacques à Montréal.
«Les clients devront porter le masque pour se déplacer à l’intérieur, comme aller à la salle de bain, au bar, etc., mais une fois assis avec leur groupe, ils pourront l’enlever.»
La direction du bar branché emménagé dans un ancien coffre-fort a pris cette décision tout juste avant la réouverture des portes ce vendredi. Plusieurs autres bars ont aussi décidé d’emboîter le pas, notamment le Flyjin, le Nhâu bar, le Rouge, le People, Le Don B Comber, le Joverse et le Muzique. « On ne veut pas se faire fermer rapidement comme aux États-Unis. C’est pourquoi tout le monde doit embarquer, les grands clubs comme les petits bars de quartier », croit Annie-Audrey, qui invite les tenanciers à prendre leurs responsabilités pour éviter la création de nouveaux foyers de contagion.
Bon, je vous entends d’ici beugler : OK MAIS ON VA FAIRE COMMENT POUR BOIRE AVEC NOS MASQUES?!?
Une question tout à fait légitime, à laquelle Annie-Audrey m’a fourni une réponse tout à fait simple. « Les clients devront porter le masque pour se déplacer à l’intérieur, comme aller à la salle de bain, au bar, etc., mais une fois assis avec leur groupe, ils pourront l’enlever », résume-t-elle.
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L’équipe de sécurité sera aussi plus nombreuse sur le plancher, en plus d’être postée à des endroits stratégiques pour veiller au respect du règlement. Un défi de taille dans un lieu où les contacts sont incessants et où l’alcool encourage la promiscuité. « C’est sûr qu’on ne veut pas jouer à la police. On fait confiance à notre clientèle et le masque est devenu un accessoire de mode cool », croit toutefois Annie-Audrey, convaincue que même les célibataires pourront tirer profit de la «part de mystère » qui vient avec le port du masque.
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Pour limiter les risques au maximum, les clients en file devant l’entrée de La Voûte seront espacés à quatre mètres de distance au lieu des deux habituels. Des tables ont aussi été dispersées sur le plancher de danse condamné, un moyen de plus d’espacer la clientèle. « On pourra recevoir environ 300 personnes par soir », calcule Annie-Audrey, précisant que les bouteilles de Purell et les panneaux de plexiglass feront aussi partie du paysage.
Les clients sont encouragés à traîner leur propre couvre-visage, mais des masques seront aussi distribués gratuitement à l’entrée. Ceux qui refusent de le porter seront simplement refoulés à la porte.
Par ailleurs, plusieurs bars et boîtes de nuit préfèrent retarder leur ouverture, jugeant les mesures sanitaires imposées trop strictes et incompatibles avec leur réalité. C’est le cas des discothèques, à l’heure où la danse est interdite.
Il faudra donc attendre un peu avant de se trémousser dos à dos sur le dance floor de son bar favori.
En attendant, c’est possible d’aller remuer les épaules à La Voûte, mais n’oubliez pas de retirer votre masque avant d’enfiler des shots de Jagermeister.