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Alexandria Ocasio-Cortez et sa révolution verte

Aussi, un retour vers la guerre froide et un fonds vert insuffisant.

Par
Pier-Luc Ouellet
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Normalement, si je voulais vraiment vous parler des nouvelles qui ont le plus fait jaser cette semaine, je vous parlerais sûrement d’enseignantes voilées, d’incitateurs à la haine et d’Alexandre Bissonnette.

Mais honnêtement, je pense que je n’ai plus l’énergie pour ça. Je vais vous dire que le racisme ce n’est pas bien, ceux qui sont de mon côté de la clôture vont dire que j’ai ben raison et les autres vont se défendre d’être racistes et dire que c’est moi le misogyne.

Je m’ennuie déjà.

Toutes les raisons sont bonnes pour mettre des gifs de Buffy
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Je vais plutôt vous parler de nouvelles qui ont peut-être un peu moins fait jaser, mais qui me semblent vraiment plus importantes.

Let’s go, on part.

AOC se transforme en Capitaine Planète

Si vous ne connaissez pas encore Alexandria Ocasio-Cortez, retenez son nom immédiatement parce que vous n’avez pas fini d’entendre parler d’elle.

Il y a un an à peine, elle était une jeune serveuse new-yorkaise d’origine portoricaine, qui vivait dans des conditions modestes. Impliquée au sein du parti démocrate, elle a décidé de se présenter face à des candidats de la vieille garde établis depuis des lustres (Joe Crowley, le précédent représentant, était en poste depuis 20 ans).

Pis non seulement elle a gagné, mais elle est devenue la plus jeune femme jamais élue au Congrès américain.

AOC est devenue tellement populaire que les démocrates se l’arrachent; c’est payant, être vu aux côtés de la star montante du parti.

Et de son côté, elle se sert de cette popularité pour bousculer la classe politique. On en a eu la preuve encore cette semaine alors qu’elle a présenté le Green New Deal, un programme soutenu par une dizaine de démocrates, qui vise entre autres à réduire les émissions de carbone des États-Unis à zéro d’ici 10 ans.

Rien de moins.

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Évidemment, Donald Trump n’acceptera jamais, et probablement que les États-Unis n’atteindront pas cet objectif. Mais c’est un coup de barre ambitieux, et surtout, une position radicale que les aspirantes sérieuses à la présidence Kamala Harris et Elizabeth Warren ont été obligées d’appuyer, question de ne pas se donner l’image de faire partie de la vieille garde à la Hillary Clinton.

Je suis un peu fanboy d’Alexandria Ocasio-Cortez, je dois l’avouer.

Le Fonds vert insuffisant

Le Québec aussi pourrait s’inspirer de la fougue environnementaliste d’AOC, parce qu’on apprenait que les résultats du Fonds vert sont décevants.

Ce fonds a été créé par le gouvernement de Jean Charest en 2006, et vise à lutter contre les changements climatiques (entre autres).

Sur cinq ans, les dépenses de plus de deux milliards de dollars du fonds ont réussi à diminuer nos émissions de GES de 1,8 million de tonnes, soit environ 2%.

C’est mieux que rien, mais à peine. À titre d’exemple, la cimenterie McInnis à Port-Daniel en Gaspésie, poussée par le gouvernement de Pauline Marois, pourrait émettre jusqu’à 2 millions de tonnes par année. En gros, on annulerait ce qu’on a réussi à faire en 5 ans en une seule année.

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Le problème, c’est que le gouvernement ne peut pas continuer à pousser un développement économique destructeur pour l’environnement, pis après investir dans les brosses à dents en bambou comme si ça suffisait comme plaster.

Ah, pis nous autres aussi faut qu’on fasse notre bout. Le Devoir révélait également que les émissions en transport ont augmenté de 21,9% depuis 1990.

Allez donc au dépanneur à pied, gang.

La Russie (et les États-Unis) se retirent du traité d’armement nucléaire, pis ça fout la chienne

Demandez à vos parents, ou vos grands-parents, et ils vont vous dire que quand ils étaient plus jeunes, ils étaient terrifiés à l’idée de se manger une bombe nucléaire dans le derrière de la tête.

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Ils s’imaginaient constamment un futur qui ressemblerait au monde de Fallout, bugs graphiques en moins.

Pis les États-Unis et la Russie ont signé des traités promettant d’arrêter de fabriquer, et même d’éliminer leurs armes nucléaires, et tout le monde s’est calmé les nerfs.

Jusqu’à tant que la Russie ET les États-Unis se retrouvent avec deux fous dangereux à leur tête.

De son côté, Donald Trump juge que la Russie triche et ne respecte pas le traité, et il a donc décidé de s’en retirer jusqu’à tant que la Russie ait réfléchi dans son coin (ou quelque chose comme ça).

En réponse, la Russie a elle aussi annoncé qu’elle se retirait de ce traité, et pire encore, qu’elle utiliserait les sommes ainsi libérées pour développer de nouveaux armements.

Réjouissez-vous gang. Peut-être que les changements climatiques ne vont pas nous tuer, finalement.

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