Avec la température un peu rough du mois de mars, on a eu l’occasion idéale de binge-listener Spotify et les autres plates-formes de streaming pour découvrir tout ce qui se fait de nouveau et de bon en musique. Ou peut-être juste que je fais de la projection pour me déculpabiliser aussi…
En tout cas, j’ai sélectionné comme à chaque mois cinq sorties québécoises (sike…) que je vous recommande fortement d’écouter si vous l’aviez pas déjà fait! Les lignes qui suivent vous présenteront donc le rockeur au cœur tendre Simon Kingsbury, l’illustre Simon Laganière, avec qui on avait jasé plus tôt ce mois-ci, la pop éclatée du français Barbagallo, le rap de qualité de Jah Maaz et la techno dystopique et sombre du duo Essaie Pas. Bonne écoute!
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Ça faisait un petit bout de temps qu’on n’avait pas eu de nouvelles du rockeur au cœur tendre et son retour en force fait du bien. Kingsbury reprend exactement là où il nous avait laissés, suite à la parution de Pêcher rien (2016). Si cette nouvelle parution ne nous dépaysera donc pas, elle saura au moins nous faire vivre de beaux moments.
L’album s’inspire de la Paza St-Hubert, qui a annoncé presque en même temps que la sortie de l’opus sa réfection en profondeur. Coïncidence? I think not… Ceci dit, on ressent un peu la mélancolie et la chaleur estivale étourdissante qui peuvent régner sur ce haut lieu de commerce dans les productions du montréalais. C’est sympathique et entraînant.
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L’ex-Frère Goyette nous offrait plus tôt ce mois-ci son premier album solo et la surprise était au rendez-vous. Pas que je m’attendais pas à de quoi de bon, après les productions qui nous l’avait fait découvrir par le passé, mais la profondeur des chansons de Samedi soir de semaine est incroyable.
Avec des paroles parfois touchantes, parfois plus drolatique, Laganière met à profit ses talents de conteur pour nous offrir neuf tableaux variés et invraisemblables, mais bien humains. Avec des productions musicales recherchées en accompagnement, l’album acquiert un caractère étrangement agréable et réconfortant, parfait pour accompagner le printemps qui tarde.
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Bon, je triche un peu pour cette entrée-ci. Le gars est français, mais il est signé sur un label québécois, et anyway, c’est ma chronique, je fais ce que veux! Julien Barbagallo, donc, est aussi connu comme le batteur du groupe australien Tame Impala et comme l’un des membres fondateurs de l’excellente formation Aquaserge. Il a lancé plus tôt ce mois-ci son troisième album solo en carrière, poursuivant dans sa lancée de chansons pop franco bien éclatées.
Ce que fait de mieux Barbagallo, c’est de nous faire voyager. Ayant créé à la longue un univers sonore bien personnel, intégrant des percussions et des lignes de basse bien syncopées et même des influences de musique courtoise. Ça a l’air weird dit de même, mais tout fait du sens en pratique, avec des morceaux aussi touchants qu’inventifs. Un des très beaux albums francophones de 2018 à ce jour!
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Jeune rappeur vingtenaire, Jah Maaz s’est fait découvrir dernièrement pour son rôle au sein du collectif montréalais LaF, qui mène depuis quelques semaines déjà le palmarès du concours Les Francouvertes. Sa première production solo fait d’ailleurs appel à l’un des beatmakers associés au collectif, soit le bon Bnjmn.Lloyd.
Issu de près d’un an et demi de travail, le EP livre des paroles personnelles et intelligentes. Doublé d’un accent français qui clashe un peu avec les tendances québécoises actuelles, Jah Maaz nous offre quand même ici un produit avec un bon potentiel d’universalité et d’exportabilité chez nos cousins outre-Atlantique. Ne reste plus qu’à le faire découvrir chez nous également!
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Le band Essaie Pas tarde à être découvert par le grand public québécois, bien qu’il jouisse déjà d’une réputation internationale et d’une signature sur la renommée étiquette américaine DFA. Formé de la chanteuse Marie Davidson, que l’on connaît aussi pour son travail solo, et de Pierre Guérineau, le duo offre à ses auditeurs une techno dystopique, influencée par le son berlinois et les années 80.
Sur New Path, Essaie Pas s’éloigne un peu de se qu’ils font habituellement avec un album concept inspiré du livre Substance mort de l’auteur Philip K. Dick. Nous faisant voyager dans un univers de science-fiction sombre et rythmé, les montréalais frappent fort avec des petits bijoux d’électro comme Substance M ou encore Complet brouillé.
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