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La récap de la semaine: mesdames et messieurs, calmez vos nerfs
Cette semaine, j’ai fait une chose terrible : je me suis désabonné du Devoir. En fait, j’ai une relation Sansdrick-Joanie avec ce journal (c’est rendu daté les références d’OD, hein?). Je sais qu’on n’est pas faits l’un pour l’autre, mais je réessaie tout le temps pareil.
Quand la madame m’a demandé pourquoi je me désabonnais, je n’ai pas eu le cœur de lui dire la vérité; je suis trop lâche pour ouvrir l’app. 90 % de mes nouvelles, je les consomme déjà sur Facebook. Le 10 % restant, c’est quand j’accrochais le bouton de l’app du Devoir en essayant d’ouvrir Instagram.
Si vous êtes comme moi, voici donc l’actualité de la semaine résumée, et publiée sur Facebook. C’est tu ben fait, hein?
Martine fait la baboune
Martine Ouellet est sûrement ma politicienne préférée, et ce n’est pas seulement parce que nous partageons le même nom de famille. C’est magique voir quelqu’un tant vouloir être un leader, mais qui ne réussit à trouver personne qui veut la suivre. Dans son monde idéal, je pense que Martine Ouellet serait la seule membre de son parti, mais elle serait majoritaire au Parlement. Justin, vu que t’as choké ta réforme du mode de scrutin, peux-tu au moins changer ça à un seul député pour tout le Canada pour que Martine puisse être majoritaire toute seule? On aurait du fun.
Toujours est-il qu’après que 7 de ses 10 députés l’aient quittée, les commentateurs de l’émission La Joute à LCN ont fait ce qu’ils font : faire semblant de connaître le sujet en faisant des blagues douteuses (je serais un candidat idéal pour La Joute).
Et qu’est-ce qu’ils ont dit de si terrible? Que Martine faisait un Martine-rendum.
Mais Martine a pas aimé ça pantoute. Elle a envoyé une mise en demeure à l’émission en demandant aux panélistes de s’excuser, parce que l’émission a fait de la peine à sa mère. Moi ma mère pleure à chaque fois qu’elle écoute Refuge animal, pis me vois-tu traîner Stéphane Fallu en cour? Non (mais ça c’est parce que je suis sûr qu’il a pas une cenne).
Et qu’est-ce qu’ils ont dit de si terrible? Que Martine faisait un Martine-rendum. Ouin, elle veut les poursuivre pour un mot-valise tiré par les cheveux.
Faisant un #JesuisCharlie de moi-même, voici donc mes propres jeux de mots sur les politiciens. Poursuivez-moi si vous voulez (j’ai juste des dettes anyway).
C’est quoi la gamme préférée de Justin Trudeau?
Justin Trudeau-ré-mi-fa-sol
Philippe Couillard joue de la guitare. Il rêvait d’être un Couillar-tiste.
Martine Ouellet est-elle susceptible? Ouelle-très susceptible.
Facebook vous espionne… plus que d’habitude.
Facebook a été secoué cette semaine, assez pour que son titre perde de la valeur en bourse. Et pourquoi? Parce qu’on a appris que des gens se sont servis de Facebook pour nous espionner.
Bon, je sais, à date ça a l’air d’une révélation digne de « y paraît que Pierre-Yves McSween y’é un peu cheap ». Sauf que l’ampleur de l’espionnage et ses conséquences, cette fois, sont vraiment inquiétantes.
On a appris l’ampleur de la chose parce qu’un Canadien, Christopher Wylie, nous a fait découvrir le pot aux roses aussi roses que ses cheveux. Wylie est le cofondateur de Cambridge Analytica, une compagnie qui fait du marketing politique.
C’est complètement à l’encontre des modalités d’utilisation de Facebook, et Facebook était au courant depuis longtemps de l’activité de Cambridge, mais ils n’ont rien fait.
Le stratagème utilisé par la compagnie était simple : un chercheur de l’Université de Cambridge a mis au point une petite application Facebook, This is your digital life, tsé le genre de petite app qui te vieillit la face ou qui te promets de mettre ton Facebook en rose, si en échange tu donnes plein accès à ton profil, à tes amis, pis le numéro d’assurance sociale de ta grand-mère.
Si vous vous dites « Ouin, mais moi je fais pas ça ces tests-là », ben tant mieux pour vous, mais ça change rien. Parce que le test demandait aussi l’accès au profil de vos amis, si bien qu’avec moins de 300 000 répondants, ils ont eu accès à 50 millions de profils.
Ces données ont ensuite été vendues à des campagnes électorales, notamment celles de Donald Trump ainsi que la campagne du Brexit, afin d’avoir des portraits extrêmement détaillés de chaque électeur et de ses opinions, pour lui envoyer des pubs et des fausses nouvelles qui risquaient de le faire réagir personnellement.
C’est complètement à l’encontre des modalités d’utilisation de Facebook, et Facebook était au courant depuis longtemps de l’activité de Cambridge, mais ils n’ont rien fait.
Facebook est à veille de faire un filtre de profil pour Mark Zuckerberg « Voici ce dont tu aurais l’air si t’étais obligé de comparaître en commission parlementaire ».
Mesdames et messieurs, calmez vos nerfs
Cette semaine, le gouvernement fédéral a semé l’émoi quand une directive a été dévoilée demandant aux employés de ne pas utiliser « Madame » ou « Monsieur » d’emblée. Contrairement à ce que certains médias ont pu rapporter, il ne s’agit pas d’interdire complètement ces termes, juste de demander aux gens quel pronom ils préfèrent.
Évidemment, les gens ont réagi de façon rationnelle, en criant qu’on veut effacer les différences de sexe pis c’est quoi là on va marier des chiens?!?
On va juste demander aux utilisateurs de service « préférez-vous qu’on vous appelle Monsieur? » et là vous pourrez répondre « Oui » ou « Non » ou « appelez-moi dans la nuit pour me dire n’importe quoiiiiii ».
Non, messieurs, si on vous demande si vous voulez qu’on vous appelle « Madame », il ne vous poussera pas des seins et vous ne perdrez pas votre pénis. Et non, mesdames, si on vous demande si vous voulez vous faire appeler « Monsieur », vous ne gagnerez pas soudainement le 30 % de salaire qui vous manque par rapport aux hommes.
C’est pas comme ça que ça marche.