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Acheter québécois, ça veut dire quoi exactement?
Quand les ressources locales deviennent des projets durables.

URBANIA et Les Produits du Québec s’unissent pour mieux comprendre ce que veut vraiment dire « acheter québécois », un engagement de confiance rendu crédible par celles et ceux qui le font vivre au quotidien.
Depuis la pandémie et, surtout, depuis l’augmentation des tarifs douaniers imposés par l’administration Trump, l’achat local est devenu un symbole de solidarité. Par fierté ou par principe, on cherche de plus en plus à encourager les entreprises d’ici. Moi le premier : en magasin, je scrute désormais chaque étiquette, chaque emballage.
Parce qu’au-delà d’une tendance, je crois que l’achat local est une manière d’investir dans notre communauté. Chaque dollar dépensé ici fait vivre des artisans, soutient des emplois et réduit notre empreinte écologique tout en alimentant une économie plus humaine.
Cela dit, démêler les nombreuses allégations n’est pas toujours évident. Entre les mentions et les symboles, on peut vite se perdre. Beaucoup de gens ne savent pas vraiment comment distinguer les véritables produits québécois. Alors, comment faire? C’est simple! Il suffit, en magasin ou en ligne, de repérer les petites maisons Les Produits du Québec. Pour tout ce qui ne se mange pas et ne se boit pas, ce logo officiel garantit que ce que vous tenez entre vos mains ou que vous voyez à l’écran vient réellement d’ici.
Pour illustrer concrètement ce que signifie « acheter québécois », j’ai rencontré Philippe Rioux, l’un des deux cofondateurs de Malté, une entreprise brossardoise de produits d’hygiène corporelle fondée en 2021 sur un principe d’économie circulaire.
Des ingrédients d’ici pour des produits d’ici
Malté produit des gels douche, des shampoings, des revitalisants et des savons avec de la drèche, un résidu céréalier issu du brassage de la bière. « Un ami brasseur m’a confié qu’il devait jeter environ 500 kilos de drèche par semaine. Quand on sait qu’au Québec, il y a environ 300 microbrasseries, on peut imaginer les quantités astronomiques de drèche jetées. C’est donc un gros problème écologique, mais aussi une occasion manquée », raconte Philippe Rioux.
Et en apprenant que des gens se versent de la bière sur les cheveux pour leur donner du volume et de la brillance, l’équipe a eu l’idée de mettre la drèche au cœur de ses produits. « On voulait offrir la première gamme de produits d’hygiène corporelle basée sur un concept d’économie circulaire en donnant une deuxième vie à cette matière première d’ici, tout en créant des produits bons pour la peau et pour la planète », résume Rioux.
L’économie circulaire au service de l’économie locale et de l’environnement
De la récupération de la drèche dans les microbrasseries partenaires à la production de produits de soins capillaires et de savons à Belœil et à Cowansville, et jusqu’à l’étiquetage, à l’entreposage et à la distribution dans le grand Montréal, Malté fait vivre tout un écosystème local. Selon Philippe Rioux, la célèbre formule du chimiste français Antoine Lavoisier, « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », prend ici tout son sens.
« Je suis fier de travailler avec des gens que je respecte et d’offrir ces produits à la population. On oublie tout ce que ça nécessite, en efforts et en travail d’équipe, pour qu’ils se retrouvent sur les étagères partout au Québec », déclare-t-il.
Même les bouteilles sont faites à 100 % de plastique recyclé post-consommation. « On voulait que notre démarche soit cohérente du début à la fin. Fabriquer ici, c’est une façon de s’assurer que chaque étape a du sens, pour l’environnement, oui, mais aussi pour les gens », explique Philippe Rioux.
Un logo pour afficher son appartenance au Québec
L’entreprise Malté voulait que tout le monde sache au premier coup d’œil que ses produits sont faits ici. C’est pourquoi, en 2023, elle a obtenu la marque de certification Fabriqué au Québec, gage que sa production est effectuée dans la province.
« En voyant le logo, les gens n’ont pas besoin de chercher plus loin ni d’enquêter pour être bien certains que nous sommes vraiment une entreprise québécoise », soutient Philippe Rioux, pour qui cette marque est aussi un gage de crédibilité et ajoute une forte valeur aux produits de Malté.
Les Produits du Québec proposent trois niveaux de certification pour faciliter le repérage des produits, dont l’attribution dépend de la réalité de chaque entreprise. Voici comment les distinguer :
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– Produit du Québec : 85 % des coûts directs de production sont engagés au Québec et la transformation significative que subit le produit est réalisée au Québec.
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– Fabriqué au Québec : un produit dont la dernière transformation substantielle est effectuée au Québec.
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– Conçu au Québec : un produit dont la main-d’œuvre affectée aux activités de design et de conception est entièrement localisée au Québec.
À l’approche du temps des Fêtes, il y a quelque chose de profondément motivant à offrir des produits d’ici. C’est comme si, en plus de faire plaisir à quelqu’un qu’on aime, on partageait une petite part de soi et de sa communauté. Ce geste a quelque chose d’humain et de chaleureux, surtout quand on sait qu’on a contribué à soutenir un commerce d’ici plutôt qu’une grande entreprise lointaine.
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En seulement trois ans, Les Produits du Québec comptent déjà plus de 300 entreprises adhérentes et plus de 139 000 produits vérifiés. Pour en savoir plus sur les marques de certification officielles et découvrir d’autres entreprises d’ici, rendez-vous sur leur site.
