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À quel âge est-ce qu’on arrête d’aimer la nouvelle musique?

Le défi de rester curieux.

Par
Michelle Paquet
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Il y a quelques jours, j’écoutais un podcast et les animateurs ont parlé d’une étude datant de quelques années qui avance que les gens arrêteraient de s’intéresser aux nouveautés musicales à partir de 27 ans et 11 mois. Donc, à l’aube de leurs 28 ans, 2 personnes sur 3 n’écouteraient que des morceaux qui font déjà partie de leur playlist. Ça m’a rappelé un échange sur Facebook qui m’a marquée il y a quelques mois.

Hubert Lenoir venait de faire paraître Darlène et les médias québécois s’y intéressaient beaucoup. Un.e critique musical, dont je vais taire le nom et le genre, avait mentionné sur sa page Facebook qu’il/elle n’allait pas écouter la musique d’Hubert, parce que la « saveur du mois » n’était pas intéressante pour lui/elle.

J’étais absolument outrée de lire quelque chose du genre venant de quelqu’un qui a une certaine autorité dans le milieu musical québécois. L’album de Lenoir entrait dans la sphère de l’« intérêt public » selon moi et ça me semblait impensable de ne pas s’y attarder. Plus qu’une question de goût, ça me paraissait carrément de la mauvaise foi que de refuser d’écouter un artiste qui est en pleine ascension. Depuis, la personne en question a vu Hubert en spectacles à quelques reprises, métier oblige. Faut dire que la « saveur du mois » roule très bien depuis presque un an déjà.

« Personne ne nie que les Beatles c’est excellent et que Nirvana a influencé toute une génération, mais il se passe des trucs pas mal intéressants de nos jours aussi. »

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C’est ce qui me ramène à l’étude mentionnée plus haut. Est-ce qu’à partir de 28 ans on fait vraiment fi de la nouveauté ? On est nostalgique, on a moins le temps ou l’envie de prendre une chance sur un.e nouvel.le artiste? Selon moi, c’est bouder son plaisir que de rester jammé sur ce qu’on connait déjà. Personne ne nie que les Beatles sont excellents et que Nirvana a influencé toute une génération, mais il se passe des trucs pas mal incontournables de nos jours aussi.

Ce serait bien triste que dans quelques années je commence à rouler des yeux en entendant le prochain Jérôme 50 utiliser le mot « wack » dans une chanson, que je me prive d’apprécier les nouveaux CRABE parce qu’ils brassent trop la cage pendant les 35e Francouvertes en 2030 ou que je sourcille devant un.e jeune dans la vingtaine en bedaine sur scène. Je me donne comme défi de rester curieuse et je vous suggère de faire de même, avant ou après vos 28 ans.

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