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Tu coupes les oignons. En petits dés. Il y a une technique, c’est facile, suffit de savoir le truc.
Tu coupes les carottes. En petits dés aussi, ou en rondelles, c’est comme tu veux. Là il n’y a pas de truc, faut savoir manier le couteau. Tu coupes les céleris, aussi. Tu peux couper les champignons si tu veux en mettre des frais, sinon tu fais juste ouvrir la canne, c’est pas plus mal.
Tu fais revenir la viande. T’es pas encore végane, c’est correct. Du boeuf, du veau, du porc, ce que tu veux. De la saucisse italienne, si ça te tente. Tant que t’attends que ce soit cuit avant de mettre le reste. Faudrait pas te rendre malade. Tu mets du sel pendant que ça cuit. Le sel, ça aide à faire sortir les saveurs. Assure-toi d’avoir assez d’huile, aussi, faudrait pas que ça colle.
Tu mets les légumes. Tu brasses ça comme il faut.
Tu verses un peu de vin rouge. Tu grattes le fond. L’alcool du vin fait décoller les sucs du fond de la casserole. Déglacer, ça s’appelle.
Tu mets les tomates. En canne, c’est moins compliqué. Il y en a des bonnes marques et d’autres moins bonnes; ça vaut la peine d’aller chez Milano pour prendre des vraies tomates italiennes, ça fait la différence. Je n’ai rien contre Aylmer mais il y a mieux. Si t’as le temps de passer des tomates italiennes fraîches au moulinet et tout: écoute, gâte-toi. Mais ce n’est pas tout le monde qui a le temps de faire ça. Dépendant de la texture, tu peux ajouter du jus de tomates, ou du coulis de tomates si t’es fancy, ou sinon une des petites cannes de pâte de tomate que ta cuiller rentre pas tout à fait dedans fait qu’il faut que t’en sortes une autre. Bref: t’ajoutes ce que tu veux en fonction de comment tu aimes ça.
Tu mets un peu de sucre, si tu veux. Moi, juste comme ça, je trouve ça trop acide. J’ajoute toujours un peu de cassonade. Mais ça, c’est moi. Tu baisses le rond, tu laisses mijoter. Tu ajoutes les épices que tu veux. Du basilic, du poivre, encore un peu de sel. Ma mère met une feuille de laurier, mais moi je trouve que ça goûte le yâbe, alors j’en mets pas. Par contre, je mets un peu de cannelle et une touche de muscade. Je trouve que ça ajoute un petit kick.
Parlant de kick: les piments forts. Ça en prend un ou deux, ça rehausse. Ça vaut vraiment la peine d’aller au Marché Jean-Talon pour acheter des vrais piments forts plutôt que les chilis broyés ordinaires que tout le monde a, qui ne goûtent pas grand chose d’autre que “fort”. Un bon piment ajoute vraiment quelque chose de plus qu’un vulgaire sentiment de feu dans ‘yeule. C’est aussi pour ça que je me tiens loin de la sauce Tabasco: ça ne goûte que le vinaigre et le “fort”. Pour ça, la sauce Clic est bien plus efficace, et moins chère. Sinon, il existe toute une variété de sauces fortes qui ne masquent pas la saveur du piment derrière du vinaigre cheap. Allez faire un tour dans n’importe quelle épicerie “fine”, vous me remercierez plus tard. En attendant, lâchez la Tabasco et achetez donc de la Red Hot, au moins.
Revenons à nos moutons. Là le rond est vraiment bas, et ça mijote. Le temps que tu veux, tant que tu viens brasser de temps en temps. Faut quand même surveiller que ça colle pas, que ça ne mijote pas trop fort sans non plus arrêter de faire des bulles. Rien ne t’empêche aussi d’ajuster les épices au fur et à mesure; attention, par contre, avant de goûter: c’est vraiment chaud.
C’est comme ça que je fais ma sauce à spaghetti.
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Vous avez aussi été plusieurs à me demander ce que je pensais de Trouble.Voir. À m’envoyer l’article de Judith Lussier sur le sujet, à me parler du départ de Ianick Marcil des blogues “réguliers” du Voir, à m’envoyer la sortie de l’ancienne blogueuse Catherine Voyer-Léger, à me demander si j’avais entendu l’entrevue de Simon Jodoin à la Sphère. Certains même m’ont demandé mon opinion sur Dominic Pelletier (qui, apparemment, n’est pas Dominic Paquet ni le petit dans Dominic et Martin) ainsi que sur les gars qui portent des souliers de plein air. Les huîtres et patates douces en forme de vulves, aussi.
Malheureusement, il ne me reste plus d’espace pour en parler.