À Distance : Fidèle aux postes
Alors que tout le monde (ou presque) est confiné à la maison, les facteurs eux continuent de sortir dans les rues. La poste étant considéré comme un service essentiel, ces valeureux et valeureuses déposent les commandes et enveloppes de toutes sortes devant nos portes alors que le commerce en ligne est de plus en plus prisé. «J’ai jamais livré autant de cannabis légal de la SQDC», rigole Catherine Côté factrice pour Postes Canada.
«On est essentiels à la survie de la communauté. Les gens attendent des chèques, entre autres. Beaucoup de gens vont être sur le chômage.»
Outre les produits du quotidien, plusieurs personnes sont en attente de recevoir le chèque de 2000$ de la prestation canadienne d’urgence. La semaine dernière, c’est près d’un million de Canadiens qui ont fait une demande d’assurance-emploi et des experts croient que le taux de chômage pourrait atteindre 25% au Québec, un record historique. «On est essentiels à la survie de la communauté. Les gens attendent des chèques, entre autres. Beaucoup de gens vont être sur le chômage», ajoute la factrice.
Mesures de sécurité accrue
Même s’ils se tiennent à distance de leurs clients, les postiers touchent une multitude d’objets quotidiennement. Puisque le virus peut survivre entre quelques heures et quelques jours selon des types de surface, les facteurs doivent faire preuve de plus de vigilance. «On touche des choses qui ne sont pas nettoyées souvent, des rampes d’escalier, les boîtes aux lettres, les poignées de porte», fait savoir Catherine qui invite les gens à les désinfecter plus fréquemment pour les aider à faire leur travail en sécurité.
Ils prennent aussi leurs précautions en mettant des gants, en abusant du Purell et du savon à main. Ils doivent aussi respecter le deux mètres de distance avec les personnes qu’ils croisent en faisant leur livraison. «Il y a beaucoup de gens qui sont apeurés, avec raison», raconte la factrice.
Elle profite toutefois de sa marche quotidienne pour saluer les citoyens qui ont de moins en moins de contact avec l’extérieur. «Parfois, juste un petit salut de la main à travers la vitre ça leur fait plaisir», conclut-elle.