Ceux qui sont bien au fait de la scène dance/électronique montréalaise connaissent de réputation les membres de Paradis Artificiel. Ouri sert de figure internationale du côté expérimental de la scène montréalaise, alors que Victor Bongiovanni et Odile Myrtil sont, entre autres, derrière le défunt collectif Booty Bakery.
Après des années d’amitié et de collaborations occasionnelles, les trois musiciens ont décidé de créer en 2016 un projet collaboratif, aujourd’hui connu sous le nom de Paradis Artificiel.
Sur ce premier album éponyme lancé la semaine dernière, on peut observer les différents membres du groupe s’adonner à un idéal créatif plus brut, moins défini par les codes de genre. C’est, à plusieurs égards, un album qui se définit surtout par sa qualité cathartique.
De la douce et contemplative pièce d’intro « I Don’t Mind», à la poignante épopée de « Never Over », en passant par la majestueuse frénésie de « Nirvana II », Paradis Artificiel est une très belle première offrande de ce groupe qui a tout pour réussir. Il est également important de souligner le travail de production méticuleux qu’il y a derrière les chansons de cet album qui s’appuient sur des textures et sur l’émotion que peuvent porter certains sons, car il est presque entièrement dépourvu de percussions, jusqu’aux deux dernières chansons.
Fiers de leur communauté montréalaise, Myrtil, Bongiovanni et Ouri ont fait appel à d’autres artistes locaux pour compléter cet album, dont CRi pour le mixing, Gab Bois pour la pochette d’album, et Jesse Osborne-Lanthier pour le design.