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8 trucs que tu devrais savoir sur Quentin Tarantino

Par
Nadine Mathurin
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C’est un mystère pour personne, j’aime autant Tarantino que ma mère.

C’est pourquoi j’étais la meilleure personne pour te parler des 8 trucs que tu devrais savoir sur Quentin Tarantino avant d’aller voir The Hateful Eight (Les Huit Enragés en français).

1- Tarantino, l’homme fidèle

Si tu as un minimum le sens de l’observation, tu as déjà remarqué que certaines faces revenaient assez souvent dans les films de Tarantino. Que veux-tu, c’est un gars fidèle. Mais fidèle pour vrai, pis en plus, il aime donner des secondes chances.

Samuel L. Jackson apparaît au générique de six de ses films et avait même auditionné pour un rôle (qu’il n’a pas eu) dans Reservoir Dogs. Ses rôles vont de super importants à que de simples apparitions, mais on peut toujours s’attendre à le voir retontir, déguisé en pianiste aveugle (Kill Bill vol.2) ou en narrateur officiel de Inglourious Basterds.

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Qui d’autre? La sublime Uma Thurman, Harvey Keitel ou Christoph Waltz (pour qui l’amitié a été la plus payante : deux oscars en deux rôles, c’est pas rien!). Et que dire des comebacks de has beens qui ont pu relancer leur carrière? Kurt Russell, Bruce Willis, John Travolta et David Carradine ont tous brillé devant la caméra de Tarantino.

Il existe même une infographie réalisée par Timor Barshtman, qui démontre tous les amis de Tarantino.

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2- Influences pop

Quentin Tarantino fait beaucoup de références à la culture populaire, que ce soit dans le cinéma, la musique, les séries télé cultes, les marques renommées, le fast food, etc. En fait, ce n’est pas tant la culture que la contre-culture qu’on redécouvre dans ses films.

“Est-ce kitsch ou démodé? Ok, je vais le rendre populaire”, qu’on pourrait l’entendre dire.

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Et pour le reste, attendez-vous à l’hommage aux westerns spaghettis, oui, mais aussi aux arts martiaux, au kung-fu, à la Nouvelle vague, à la bande dessinée, aux séries B… Le réalisateur est un cinéphile (quasi) obsessif et ne se privera jamais de faire des emprunts à ses films fétiches.

3- Dialogues, dialogues et encore des dialogues

Bien que l’action fasse partie intégrante de tous ses films, ses dialogues ont quelque chose de magique. Tarantino adore et excelle dans l’art du dialogue.

L’une de mes scènes préférées EVER des films de Tarantino est ce fameux moment dans Django Unchained dans lequel des membres du Ku Klux Klang s’obstinent sur des niaiseries, certains se plaignant que les trous ne sont pas en face des yeux, un autre défendant sa femme d’avoir fait les cagoules… C’est complètement absurde, ça dure 5 minutes, ça ne fait aucunement avancer l’histoire, mais ça place bien ces personnages dans la catégorie des “connards-épais-ridicules” et on comprend pourquoi le réalisateur s’est battu pour garder cette (magnifique) scène au montage.

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Pis si t’as jamais vu Brad Pitt essayer de parler en italien, c’est maintenant que ça se passe.

4- Violence humoristique

Le personnage de Lucy Liu dans Kill Bill décapitait des hommes bien avant que Daesh rende ça populaire. Bref, Tarantino est un Maître ès Mettre en scène de la violence dans sa représentation la plus extrême possible. Par contre, ces scènes sont toujours précédées de longs monologues explicatifs, parfois légèrement absurdes, mais toujours à propos, excusant très clairement la violence qui suit.

Et puis il y a l’exagération, que dis-je, l’excès de sang qui rend le tout si ridicule, si caricatural, si cartoonesque, qu’on ne peut qu’en redemander!

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5- Attends-toi à groover sur ton siège

Les trames sonores des films de Tarantino sont géniales. Soit il s’associe à Ennio Morricone, le maître de la musique des westerns spaghettis, soit il ressort de vieux hits des années 60 ou 70, les faisant découvrir à une nouvelle génération.

Peux-tu vraiment résister à danser là-dessus?

6- Narration non-linéaire

Tarantino n’aime pas les flashbacks, appelant ça plutôt des chapitres, et il s’amuse à mélanger les scènes pour donner un peu plus de punch aux récits. Kill Bill est complètement non-linéaire, alors que les sauts dans le temps, à trois époques différentes, sont fréquents; et que dire de Pulp Fiction, qui a changé la façon de raconter les histoires au cinéma?

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Deathproof est également non-linéaire… Ça change ta perception de l’histoire, n’est-ce pas?

Ha et: Quentin Tarantino se contre-torche pas mal de l’Histoire. Et si Hitler n’était pas mort dans son bunker…?

7- Personnages féminins forts

C’est à Shoshana (Mélanie Laurent) que revient le privilège de tuer Hitler dans Inglorious Basterds. Vengeance suprême. Et c’est sans compter “The Bride” (et ses rivales!) de Kill Bill, qui est plus une superfemme qu’une simple mariée. Pamela Grier, l’interprète de Jackie Brown, est une icône du féminisme noir des années 1970. N’est-ce pas là un message?

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Et vous êtes-vous déjà arrêtés 5 minutes pour penser à quels personnages, dans Pulp Fiction, menaient vraiment le bal? Oui oui. Les femmes.

Quentin Tarantino se revendique féministe… Et on ose le croire.

8- Auteur mystère de Natural Born Killer

Bien que le scénario de Natural Born Killer ait été tellement modifié que son nom n’apparaisse plus au générique, c’est Tarantino qui en a eu l’idée originale… et qui signe tous les dialogues du film!

Bref, The Hateful Eight sort le 25 décembre à Montréal (meilleur cadeau de Noël!) et en janvier partout au Québec. Mention spéciale, il sera présenté en format 70 mm au Quartier Latin et Cinema Banque Scotia. On se donne rendez-vous?

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