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Les 7 secrets les mieux gardés des cliniques dentaires
URBANIA et l’Association des chirurgiens dentistes du Québec (ACDQ) s’unissent et vous font découvrir les cliniques dentaires sous un nouveau jour.
Si les équipes dentaires nous obligent à troquer nos bottes pleines de slush contre des pantoufles bleues et nous empêchent de faire la conversation en nous demandant de garder la bouche grande ouverte pendant ce qui semble être une éternité, elles sont les plus qualifié.e.s qui soient pour nous redonner le sourire. Avec l’aide du Dr Jean-Michel Massé, dentiste et copropriétaire de deux cliniques dentaires, on révèle certains de leurs secrets les mieux gardés.
Ce sont des univers majoritairement féminins
Au 31 mars 2021, l’Ordre des dentistes du Québec recensait 5 365 dentistes, dont la moitié étaient des femmes (#parité). Et les autres professionnel.le.s qui travaillent dans une clinique dentaire sont majoritairement des femmes. Règle générale, dans une clinique, en plus d’un.e ou de plusieurs dentistes, on compte un.e ou des secrétaires dentaires, un.e ou des hygiénistes dentaires, de même que des assistant.e.s dentaires.
Les secrétaires dentaires, c’est un peu comme les coordonnatreur.trice.s de cliniques : ces personnes s’occupent de gérer les agendas de tout le monde, de mettre à jour les dossiers de la patientèle et de faire les petits rappels amicaux. Qui plus est, elles ont toujours le sourire aux lèvres (peut-on connaître votre truc?).
Les hygiénistes dentaires, de leur côté, peuvent aussi bien s’occuper des soins buccodentaires préventifs, comme le nettoyage dentaire, que des radiographies, par exemple, qui sont ensuite interprétées par le ou la dentiste.
Les assistant.e.s dentaires, enfin, sont le bras droit (ou les #workwives et #workhusbands) des dentistes et partagent leur salle; ces personnes s’occupent d’installer les patient.e.s, de stériliser les instruments, de les donner aux dentistes et de les assister dans toutes leurs opérations.
Certaines cliniques ont aussi un.e gestionnaire de clinique, et parfois même des spécialistes (orthodontie, parodontie, dentisterie pédiatrique, etc.).
Un.e dentiste peut examiner jusqu’à 20 bouches par jour
Vous avez bien lu. En fonction de la taille de la clinique, un.e dentiste qui travaille avec un.e hygiéniste peut voir jusqu’à 20 personnes dans une journée normale, soit de cinq à huit patient.e.s dans sa salle (comme lorsque vous avez un rendez-vous pour un traitement, qu’on appelle le curatif), et de dix à douze patient.e.s en hygiène (ça, c’est lorsque votre dentiste passe vous voir cinq ou dix minutes à la fin de votre nettoyage pour poser un diagnostic). Concrètement, ça leur fait passer beaucoup de temps dans la même posture, parfois à répéter des gestes similaires.
Par conséquent, bien des dentistes se retrouvent avec des douleurs musculo-squelettiques comme des maux de dos ou des douleurs cervicales (lire : c’est plus dangereux d’être dentiste que d’aller chez le dentiste). Raison de plus pour les voir comme les héros et les héroïnes de la dent!
Ça ne fait pas mal d’aller chez le dentiste
C’est connu : de nombreuses personnes ont horreur d’aller chez le dentiste. Mais pourquoi est-ce le cas? Selon le Dr Massé, plusieurs choses peuvent expliquer ce phénomène.
D’abord, il y a tout le bagage historique de la profession. « Il n’y a pas si longtemps que ça, il y avait deux traitements possibles au Québec : des plombages ou une extraction complète des dents. À l’époque, il n’était pas rare de voir une personne sortir de chez le dentiste avec deux prothèses, après l’extraction de ses dents… », explique le Dr Massé.
Depuis, même si les soins dentaires se sont nettement raffinés, les dentistes se battent encore contre la peur que le passé a laissée chez leur patientèle. Il y a aussi tout le traitement cinématographique qu’on a fait de la profession dans des films d’horreur comme The Dentist, pour ne nommer que celui-là.
À cela s’ajoutent la peur des aiguilles, qui est très répandue, et l’état de vulnérabilité dans lequel on est quand on se fait jouer dans la bouche. « À part notre dentiste et notre conjoint.e, il n’y a pas grand monde qui se positionne à deux pouces de notre bouche. C’est très intime comme endroit », ajoute le Dr Massé.
Comme tout le monde, les dentistes ont besoin de soins dentaires
« Avoir besoin d’obturations (communément appelées plombages), d’une couronne ou d’un implant, ça arrive aux meilleur.e.s d’entre nous », affirme le Dr Massé.
Eh oui! Les dentistes ne sont pas parfait.e.s. Il paraît même qu’ils et elles ont aussi de la difficulté à se passer la soie dentaire de manière assidue. Fait intéressant : la carie est la maladie la plus courante dans le monde. Ça signifie que tout le monde est à risque d’en avoir une ou plusieurs – raison de plus pour rendre fréquemment visite à son dentiste.
La mauvaise haleine ne fait pas peur aux pros de la dent
Ces personnes utilisent de nombreux petits trucs pour masquer les mauvaises odeurs. Certaines se mettent de l’huile essentielle sous le nez alors que d’autres optent pour les rouleaux de coton dans les narines. Dans un cas comme dans l’autre, le port du masque leur permet non seulement de faire cela en toute subtilité, mais aussi de créer une certaine barrière entre leur nez et la bouche de la personne qui est assise sur leur chaise.
Quoi qu’il en soit, ce ne serait qu’une infime proportion de la patientèle qui puerait réellement de la bouche. Et quand ça arrive, ces personnes suscitent davantage d’empathie que de dégoût au sein de l’équipe qui la traite.
Votre salive se retrouve… dans les égouts
Votre duo dentaire préféré, composé de votre dentiste et d’un.e hygiéniste, s’affaire à prendre soin de la santé de votre salive, qui joue un rôle primordial dans votre santé buccodentaire. Elle peut toutefois être dérangeante lorsque vous recevez des soins dentaires. L’assistant.e dentaire vous a sans doute déjà asséché la bouche à plus d’une reprise en aspirant votre salive grâce à un tuyau à l’extrémité rigide ou encore à une pompe à salive qu’il ou elle a placés sous votre langue. Mais où va cette salive?
« Non, il n’y a personne qui l’aspire à l’autre bout du tuyau », répond le Dr Massé en riant. Même s’il aurait aimé avoir une histoire complètement insolite à nous raconter, il explique que ces instruments sont reliés à un système de tubulures qui passe dans les planchers et les murs et qui… jette votre vieille salive dans les égouts, comme le ferait simplement un lavabo.
Les pantoufles bleues sont là pour de bon
La rumeur dit que tant et aussi longtemps que les cliniques dentaires existeront, on y portera des pantoufles bleues (ou du moins tant et aussi longtemps qu’il y aura de la neige au Québec). En gros, elles servent simplement à garder le plancher propre, afin que le personnel de la clinique puisse passer plus de temps à prendre soin de notre bouche qu’à nettoyer derrière nous.
Si votre clinique dentaire est comme celle du Dr Massé et qu’elle vous propose des pantoufles en Phentex, demandez à son équipe pourquoi : il y a sans doute une histoire loufoque derrière ça. En tout cas, c’est le cas à la clinique du Dr Massé, dont les pantoufles sont tricotées à la main par une dame qui en a remis une quarantaine de paires à la clinique en échange d’un plombage. Un bel échange, qui permet aussi de réduire l’empreinte écologique de la clinique!
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