7 conseils pour avoir autant de répartie que les meilleurs joueurs d’impro

Lorsque les meilleurs joueurs d’impro, toutes les ligues confondues, s’affrontent en mode Combat ultime, ça donne le Punch Club. Ce qui frappe lorsqu’on y va, c’est à quel point les joueurs sont “vites”, drôles, brillants… et à quel point on aimerait faire preuve d’autant de répartie dans les soupers. Comment être le plus drôle de sa gang et impressionner tout le monde en “punchant” peu importe la situation?

Richardson Zéphir : “Tout le monde est drôle à la base, mais il ne faut pas se perdre à trop réfléchir dans sa tête. On est drôle quand on est spontané et sincère. Quand tu as du plaisir, tu as toujours des idées. Mais quand tu stresses et que tu forces trop, c’est là que ça devient difficile.”

René Rousseau : “Il faut avoir un moteur intérieur, un sentiment qui dirige tout le reste. Dans une impro, si je me dis que mon personnage est jaloux, peu importe ce qui se passe, il va tout prendre et le tourner vers la jalousie. Donc c’est facile d’avoir de la répartie parce que je sais où je me situe par rapport à mon personnage.

Roberto Sierra : “Il faut être totalement investi dans ce qu’on fait, et après ça ne plus douter. C’est ça qui permet d’être plus dans l’action et moins dans notre tête. La confiance et le laisser-aller sont indispensables. La clé, c’est ‘Je suis dans le moment présent et je me fais confiance.’ C’est plus facile à dire qu’à faire!”

LeLouis Courchesne : “Le meilleur truc, c’est de voir le plus de choses possible. En tant que joueur, j’ai l’impression qu’on doit avoir lu un max de livres, vu des pièces de théâtre et des films à la tonne… Mais surtout beaucoup de matchs d’impro. À force de voir des histoires se faire raconter et des procédés narratifs se construire devant nos yeux, notre cerveau identifie les liens que ça crée et ça rend la répartie plus efficace…”

Sophie Caron : “Pour moi, le comique, c’est beaucoup l’effet de surprise et l’originalité. Je suis souvent à la recherche de ce qui va surprendre mon partenaire et le public, la réplique un peu champ gauche. Je souligne aussi toujours les erreurs de mes partenaires. C’est souvent payant parce que ça crée un lien avec le public : on partage tous le même instant présent.”

Fabiola Aladin : “Je pense qu’à force de côtoyer des gens drôles, on devient drôle. Il se passe toujours des choses dans la vie qui nous font rire parce qu’elles sont un peu absurdes. Il faut s’en servir! Il faut aussi avoir suffisamment de culture pour pouvoir s’adapter. Les gens vont rire avec des référents qui les touchent. Et puis il faut aussi comprendre ce qui te fait rire toi-même. Mais le plus important, c’est de ne pas trop intellectualiser ce qui n’en a pas besoin. Les choses les plus drôles, ce sont les plus naturelles et les moins forcées.”

Arnaud Soly : “Je pense que certaines personnes ont des prédispositions pour l’improvisation. Il y a un type d’esprit qui convient mieux à ça. Ça prend une espèce de folie et une certaine autodérision pour se lancer sur scène sans préparation. Il ne faut pas avoir peur du ridicule. Il existe des règles en humour, certes, mais je pense que le sens de l’humour est naturel. Sinon, quand j’enseigne l’impro, je conseille toujours aux jeunes d’aller voir plusieurs formes d’art pour s’inspirer : le théâtre, pour le jeu, la mise en scène, les dialogues; le cinéma pour sa narrativité; les bandes dessinées, les romans, etc.”

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La prochaine représentation du Punch Club aura lieu le 26 août à Montréal. Pour plus de détails, c’est ICI.