Logo

7 choses à savoir pour survivre en société quand on est introverti

Par
Lucie Piqueur
Publicité
  • Ils parlent trop fort.
  • Ils se sentent investis d’une mission divine pour nous apprendre à être aussi à l’aise qu’eux en société.
  • Ils se taisent et nous fixent avec des yeux de merlans frits quand on se décide à prendre la parole dans un groupe.

Et pourtant, ce sont eux qui décideront si vous êtes un Bambi névrosé dont tout le monde se méfie ou un sage au charme fou que chacun respecte.

Guide à l’usage des introvertis qui souhaitent survivre dans un monde où celui qui parle le plus fort l’emporte.

1- Les extravertis aussi repensent en s’endormant à la répartie de feu qu’ils ont manquée lors de cette chicane d’il y a trois semaines que tout le monde a oubliée sauf eux.

Vous avez beau être Amy Schumer Jr. dans votre tête, dans la vie de tous les jours, vous êtes toujours frappé de constipation verbale au mauvais moment. C’est douloureux, mais si ça peut vous consoler, vous n’êtes pas seul à peiner sur la bol de la répartie géniale.

Publicité

2- Vous n’êtes pas obligé de vivre avec des étiquettes.

Tel un nouveau chandail, la vie est bien plus confortable sans étiquette. Être introverti, extraverti, ou extra introverti, dans le fond, ça ne veut pas dire grand chose. Maintenant que le XXIe siècle est bien entamé, on peut revendiquer son droit de ne pas vouloir parler à des cons sans avoir à vérifier auprès de Buzzfeed quel est notre type de personnalité.

3- Tout le monde s’en sacre de vous.

C’est en même temps une bonne et une mauvaise nouvelle. C’est en même temps évident et important de le rappeler. Les gens sont souvent trop occupés à se demander ce que les autres pensent d’eux pour avoir le temps de vous juger. N’ayez donc pas peur de prendre la parole, mais n’ayez pas non plus peur de ne pas la prendre, vous me suivez? Les autres sont des loups, ils sentent la peur en vous. (J’avoue, ce n’est pas rassurant de voir ça comme ça, désolée.) Ce que j’essaie de dire, c’est que la peur, c’est la seule différence entre “vous qui dites pas un mot pendant la réunion” et “Ryan Gosling qui dit pas un mot en fracassant un crâne dans Drive“.

Étrangement, les gens préfèrent le second.

Publicité

4- Apprenez à faire des clins d’œil.

Assis tout seul dans le fond du party, vous mettez tout le monde mal à l’aise.

Un clin d’œil, ça met tout le monde mal à l’aise.

Mais! Deux négatifs faisant un positif, la prochaine fois qu’on vous fixera en se demandant ce que vous faites à réorganiser la bibliothèque au lieu de danser, lancez donc un petit clin d’œil. Au mieux, vous créerez un lien de complicité. Au pire, on vous laissera tranquille.

5- L’énergie que vous dépensiez à vous maudire dans votre tête, utilisez-la plutôt pour repenser votre vocabulaire.

Éric Salvail a plein d’auteurs, mais il paraît que c’est tellement un control freak qu’au final, il réécrit quasiment tout lui-même. Soyez comme Éric Salvail, ne laissez pas les autres écrire votre histoire pour vous, et préparez-vous quelques cue cards. Vous n’êtes pas “un ostie de weirdo”, vous êtes “une vieille âme mystérieuse”. Lorsqu’on vous demande “pourquoi tu parles pas?”, répondez “je ne parle pas, j’écoute”. Lorsque vos amis vous trouvent poche d’avoir envie de rester chez vous au lieu d’aller à un cocktail réseautage des étudiants en communication de l’UQAM, répondez que vous ne serez pas seul, leur mère sera avec vous. Quelque chose comme ça.

Publicité

6- Sachez quand même jauger.

En général, les gens qui se complaisent immodérément dans leur isolement et s’autoproclament trop intelligents pour la plèbe sont les mêmes qui se retrouvent à écrire des commentaires haineux interminables sur Facebook.

7- Si on a l’impression que le monde appartient aux personnes extraverties, c’est seulement parce que les introvertis, eux, ferment leur trappe de temps en temps.

Taciturne depuis ma naissance, j’ai toujours cru qu’il fallait que je me force à être comme tout le monde si je voulais avoir une carrière, des amis, quelqu’un avec qui faire ma vie. Mais en y pensant, c’était surtout pour faire plaisir aux autres. Vous pourriez prendre plus de place, être la coqueluche de l’école… mais vous ne seriez pas heureux. Nous sommes nombreux, nous, les gens réservés. Nous avons des carrières et des amis de toutes sortes. Et le monde ne s’en porte que mieux.

Être introverti dans un monde d’extravertis, ce n’est pas d’essayer de changer, mais d’aimer suffisamment les variations du monde pour y vivre en harmonie.

***

Publicité