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Pour ses 40 ans, Beau Dommage aura droit à une ruelle à son nom entre les rues Saint-Vallier et Saint-Denis au coin de Saint-Zotique. Une grande murale représentant la pochette de leur premier album surplombe l’endroit. Le 22 juin prochain à 16h, le groupe ira rejoindre Gerry Boulet et Lhasa-De Sela, dont une rue et un parc sont nommés en leur honneur. L’équipe d’Urbania s’est demandée quels autres artistes pouvaient recevoir cette distinction pour avoir parler des rues de la métropole dans une de leur composition.
St-André -> Rue Dédé-Fortin
La rue St-André deviendrait la rue Dédé-Fortin, ou plus simplement Saint-André-Fortin. Il sied parfaitement au quartier, puisque l’artiste y a vécu et qu’il s’y est tristement éteint dans un appartement au coin Rachel. Pour son apport à la musique québécoise en général et ce qu’il a laissé derrière lui, il le mérite amplement.
Ste-Catherine -> Rue Plume-Latraverse
Sur une note plus rock, la rue Sainte-Catherine porterait le nom de rue Plume-Latraverse pour sa toune culte Bobépine. On aurait pu la laisser à Éric Lapointe, mais ce n’était pas fair pour Plume, c’est quand même lui qui l’a écrite et qui l’a chantée en premier. (Mention honorable à la rue Cherrier, où il « aurait don du rester […] à boire [s]a bière avec Roger ».)
Ontario -> Rue Bernard-Adamus
Bien qu’il soit un artiste relativement récent, Bernard Adamus l’a criée assez fort pour qu’on lui offre la rue Ontario. Il a réussi à recréer l’atmosphère et l’identité du quartier Centre-Sud à travers ses textes.
St-Laurent -> Boulevard Dead-Obies
Même chose pour Dead Obies qui viennent ajouter une couleur différente avec leur langue bien à eux qui représente parfaitement le boulevard Saint-Laurent, qu’ils nomment dans Montréal $ud. La rue représente la frontière physique entre le français et l’anglais et on assiste avec Dead Obies la naissance, presque, d’une troisième langue. Parfait pour la Main qui se trouve à la jonction de deux mondes.
Saint-Denis -> Rue Mononc’-Serge
La rue Saint-Denis quant à elle prendrait le nom de Mononc’ Serge qui renvoie une image sexualisée de la grande artère avec sa chanson chic et toute en retenue Fourrer. Un hommage au désir à la sauce de l’artiste.
En vrac
Dans la même veine, la rue Rachel, qui est « chaude à soir » prendrait le nom de l’avenue Pied-de-Poule ou Avenue Marc-Drouin. Même si on connaît peu ce dernier, tout le monde peut fredonner la chanson éponyme de la comédie musicale qui a fait un tabac dans les années 80.
Sinon, Louis-Jean Cormier pourrait remplacer le nom de la rue Saint-Michel, tandis que les Soeurs Boulay auraient l’honneur de supplanter le nom de la rue Masson, dont elles parlent dans Sac à dos. Peut-être que si elle changeait de nom, le bus 47 passerait à l’heure, sait-on jamais. Canailles pourrait aussi concourir pour ce titre, puisque le groupe en parle dans Texas.
Imaginez aller prendre une bière au coin Dédé-Fortin et Mononc’-Serge ou aller faire votre épicerie au coin Louis-Jean-Cormier et Canailles. C’est quand même plus vivant qu’entre deux Saints dont on ignore la plupart du temps les accomplissements. C’est aussi le meilleur moyen de toujours avoir une toune dans la tête.