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5 questions, 5 chansons avec le Théâtre du Futur

Comment se préparer pour aller voir «Le Clone est triste»?

Par
Audrey PM
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Ça prenait juste le Théâtre du Futur pour présenter une pièce qui s’appelle Le Clone est triste. Si la première chose qui vous vient en tête c’est «allô le jeu de mots de papa!», vous allez aimer le spectacle, puisqu’on y imagine un Québec sans baby-boomers. Ouep! Les trois compères (Olivier Morin, Guillaume Tremblay et Navet Confit) prédisent que dans quelques années, les Québécois vont se tanner et envoyer les Boomers en punition sur la Lune pour avoir bousillé la planète et l’économie. Cool prémisse, non?

La pièce, présentée jusqu’au 16 février, récolte déjà des critiques enthousiastes. Alors qu’on a l’impression que le théâtre québécois est actuellement ben concentré à essayer de prendre du recul sur le présent pour mieux se définir, le Théâtre du Futur, lui, s’aventure dans l’avenir et, telle une diseuse de bonne aventure de fête foraine, prédit une série d’événements rocambolesques qui nous font toutefois réfléchir à notre situation collective présente.

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On leur a posé quelques questions sur leurs goûts en matière de musique et… de Boomers.

5 questions

Si vous pouviez être le clone de quelqu’un, vous seriez le clone de qui?

Guillaume : Albert Einstein. J’aurais finalement gagné la médaille du Gouverneur général au secondaire.

Olivier : Jacques Dutronc en 1967, il était pas pire cute.

Navet : Jennifer Lopez. Je ferais de la musique vraiment fuckée et ses fans ne comprendraient rien.

Est-ce que les baby-boomers ont au moins UNE qualité?

Guillaume : Oui. Ils sont dominants.

Olivier : Je les trouve adorables (tous, mais séparément).

Navet : Oui. Ils sont nos parents.

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Quelle serait une punition moins extrême que l’exil sur la Lune, pour les baby-boomers actuels?

Guillaume : 9 ans à tuer des canards 8 bits à Duck Hunt (Nintendo) en écoutant les 7 tounes d’Hubert Lenoir.

Olivier : Devoir voter pour Québec solidaire.

Navet : Retourner vivre dans des communes et s’endurer eux-mêmes.

Quelle version du futur est la plus probable selon vous? Celle où Clotaire Rapaille revient sauver le Québec ou celle où la société du loisir règne?

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C’est l’un dans l’autre.
Dans Clotaire Rapaille, l’Opéra Rock, notre première pièce, Clotaire revient au Québec en 2045 justement parce que la société est rendue lasse, oisive et sans projet commun. Donc dans l’ordre, nous aurons une société paresseuse et sans prestige, suivie de l’arrivée de Clotaire. Ensuite, les gens seront prestigieux, mais pas tellement plus travaillants. Au moins, ils passeront leurs journées à apprécier l’art, les poèmes et les beaux airs. C’est pas rien.

Qu’est-ce qui vous donne espoir en l’avenir en ce moment?

Guillaume : Les gens qui rient et les gens qui pleurent.

Olivier : Ma nièce.

Navet : Me dire que Joël Le Bigot est presque rendu à prendre sa retraite.

5 questions

Quelles tounes devrait-on écouter avant d’aller voir le show?

Beau Dommage – La complainte du phoque en Alaska

Pour réaliser à quel point les Boomers ont toujours été nostalgiques, même quand ils étaient jeunes.

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Simon & Garfunkel – The Sound of Silence

Chanson magnifique et emblématique des années 60, usée à la corde, mais pas tuable, comme un vieux poêle à bois de chalet.

Isabelle Pierre – Le Temps est bon

On met quiconque au défi de ne pas avoir envie de se baigner tout nu dans un ruisseau après avoir écouté ça…

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Jefferson Airplane – Somebody to Love

Cette version enregistrée à Woodstock en particulier. Chanter l’amour avec une telle swing de révolte, des arômes de LSD et de nudité latente, les Boomers étaient wild avant de consacrer leur vie au magasinage.

Les Classels – Avant de me dire adieu

Gilles Girard, alias « le p’tit gros des Classels », est un chantre éternel, un authentique barde d’amour. Si on avait vécu à l’époque des bands yéyé, notre groupe à nous se serait appelé les Bâtonnets.

https://www.youtube.com/watch?v=pl8tmaXd3h0