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5 nouveautés à regarder sur Netflix, Crave et cie en juin
Ça y est. La nouvelle saison de Stranger Things est officiellement disponible sur Netflix! Sept épisodes d’une durée de 76 à 98 minutes ont été mis en ligne à minuit pour vous garder occupé.e.s pendant tout le mois de juin. Parce que ces snoreaux de frères Duffer ont décidé de vous faire patienter jusqu’au premier juillet avant de livrer les deux épisodes finaux. On me chuchote à l’oreille que la grande finale durera 2 h 30. C’est donc possible que vous passiez le mois de juin uniquement sur Stranger Things entre deux séances de White Claw au soleil. Personne ne vous en voudra si c’est le cas.
Si la grosse nostalgie rose fluo n’est pas votre tasse de thé, sachez que plein d’autres séries cultes déploieront de nouvelles saisons en juin, entre autres la saga de gangsters irlandais bien habillés Peaky Blinders et la satire hyperviolente The Boys.
Vous n’avez cependant pas besoin de moi pour savoir que ces séries sortent et encore moins pour vous convaincre de les regarder. Ce sont des valeurs sûres. Ma job, c’est de vous faire sortir des sentiers battus et de faire de vous la personne la plus cool autour de la machine à café du bureau. Voici 5 nouveautés disponibles en juin qui vous aideront à le devenir.
Hustle (Netflix – 8 juin)
Il s’agit du deuxième chapitre de la renaissance dramatique d’Adam Sandler. Après avoir abandonné l’idée de faire des films regardables pendant plusieurs années, l’acteur nous avait cavalièrement jeté.e.s sur le cul avec sa prestation dans le film des frères Safdie Uncut Gems, où il incarnait le cupide bijoutier new-yorkais Howard Ratner. Il semblerait que le rôle lui ait fait prendre confiance en lui et renouer avec l’idée de prendre sa job au sérieux.
Dans Hustle, Sandler incarne un dépisteur des 76ers de Philadelphie qui parcourt l’Europe à la recherche de la prochaine grande vedette de la NBA et qui (vraisemblablement) trouve le pot aux roses quelque part en Espagne. Mettant en vedette plusieurs joueurs de la NBA, dont Juancho Hernangomez, Anthony Edwards et le sympathique Boban Marjanovic, Hustle semble être une tentative de déconstruire la réalité trop secrète du sport professionnel.
https://www.youtube.com/watch?v=IDRqWtwbiSM
Under the Banner of Heaven (Disney+ – 8 juin)
Complètement ignorée lors de sa diffusion sur les ondes de FX ce printemps, Under the Banner of Heaven sera finalement disponible en streaming une semaine après la diffusion du dernier épisode. Inspirée d’un fait vécu, la minisérie met en scène une enquête sur le double meurtre d’une jeune femme et son enfant dans une communauté mormone aux États-Unis et met en vedette nul autre que le toujours excellent Andrew Garfield.
La critique a encensé Under the Banner of Heaven dès sa sortie pour son portrait indéfectible de l’emprise de la religion sur l’Amérique et pour son univers visuel unique et audacieux. Sans être une copie, la série n’est pas sans rappeler la première saison de True Detective, qui avait conquis l’auditoire en 2014. L’atmosphère et la narration visuelle semblent y prendre la place qui leur revient.
The Janes (Crave – 8 juin)
La sortie de ce documentaire tombe à point. Je n’avais jamais entendu parler du mouvement des Janes avant la sortie de la bande-annonce du film, mais il est plus pertinent que jamais de revisiter l’histoire du droit à l’avortement dans la foulée de la remise en question de l’arrêt Roe v. Wade. C’est donc avec beaucoup de plaisir que j’accueille l’opportunité d’apprendre sur des pionnières de la cause féministe.
Pour ceux et celles qui l’ignoraient comme moi, le Jane Collective (ou les Janes) est un réseau clandestin de femmes ayant offert un service d’avortement sécuritaire à Chicago dans les années 60, alors que c’était encore interdit dans la plupart des états américains. Le collectif s’était dissout après l’adoption de Roe v. Wade en 1973, mais il semblerait qu’un retour soit nécessaire. La fondatrice Heather Booth est d’ailleurs toujours vivante et milite encore activement pour les droits des femmes.
Drive My Car (Crave – 24 juin)
Comme Drive My Car est passé presque inaperçu malgré sa mise en nomination aux Oscars (il y avait quand même 10 titres prétendant aux grands honneurs cette année), votre chance de voir ce doux et méditatif film japonais est maintenant arrivée. Adapté d’une nouvelle du grand Haruki Murakami, Drive My Car met en scène un réputé dramaturge qui se remet difficilement de la mort de sa femme.
Drive My Car ne passera pas à l’histoire pour ses explosions, ses poursuites en automobile ou même sa narration dynamique, mais ce petit bijou impressionniste vous bercera de son rythme cajoleur comme peu de films en sont capables. Une oeuvre qui demande patience et ouverture d’esprit, mais qui rayonne d’une lueur magique comme tant d’histoires d’Haruki Murakami. Un plaisir tranquille.
Chloe (Amazon Prime Video – 24 juin)
Chloe est un mystérieux projet britannique qui fait finalement son petit bonhomme de chemin de ce côté de l’Atlantique après avoir fait pas mal jaser au pays de la reine, cet hiver. Il s’agit de l’histoire d’une jeune femme qui cultive une relation obsessionnelle avec les réseaux sociaux jusqu’au jour où une personne qu’elle suit sur Instagram perd dramatiquement la vie. Elle se met donc à enquêter sur cette jeune femme qui lui semblait avoir une vie parfaite.
À travers six épisodes, la jeune Becky remonte le fil de la vie de Chloe pour en déconstruire l’image. La démarche n’est pas sans rappeler le film de Matt Spicer Ingrid Goes West, mais le ton est différent. On y pose la question à un million de dollars : est-ce que la version de nous qu’on met en scène sur Instagram peut éventuellement devenir plus importante aux yeux des autres que la personne qu’on est vraiment?