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5 nouveautés à regarder sur Netflix, Crave et cie en juillet
Avez-vous fini vos épisodes de Stranger Things? Si vous étiez trop occupé.e à vivre votre vie et à socialiser en juin, sachez que les deux derniers épisodes s’en viennent pas plus tard que vendredi. Oui, ça fait beaucoup de Stranger Things. Il semble que les frères Duffer auraient opté pour la technique all-you-can-eat après nous avoir coupé les vivres pendant trois ans. Rappelez-vous, la finale dure 2 h 30! Vous allez avoir votre quota après ça.
Heureusement, il n’y a pas QUE des épisodes de Stranger Things qui sortent ce mois-ci. Rien contre la série, tout comme je n’ai rien contre la pizza, mais des fois, trop, c’est comme pas assez. Si vous avez la bedaine pleine de couleurs fluo, de monstres allègrement inspirés de Donjons & Dragons et d’intrigues géopolitiques farfelues basées sur la guerre froide, je vous ai préparé une liste de 5 nouveautés qui valent la peine.
The Worst Person in the World (Crave – 8 juillet)
Ce petit film norvégien qui fait tourner beaucoup de têtes depuis son passage au Festival de Cannes l’année dernière sera finalement disponible en streaming le mois prochain.
C’est l’histoire d’une étudiante en médecine qui fréquente un bédéiste de 15 ans son aîné, mais qui tombe en amour avec quelqu’un d’autre. Quelqu’un de potentiellement mieux pour elle. T’sais, une histoire à laquelle c’est impossible de s’identifier?
Non, sérieux, en tant que millénarial, je peux affirmer que The Worst Person in the World est peut-être l’un des films les plus agressivement millénariaux que j’ai jamais eu le plaisir de regarder. Coincée entre son idéalisme amoureux et sa peur de vieillir, la protagoniste Julie doute de ses choix et se retrouve entre deux vies sans pouvoir se dévouer à l’une d’entre elles. C’est un peu brutal par moment, mais c’est une magnifique exploration de ma génération.
D.B. Cooper : Where Are You?! (Netflix – 13 juillet)
Pour ceux et celles qui ne connaissent pas l’histoire, D.B. Cooper est en quelque sorte un mythe américain moderne. En novembre 1971, un homme s’étant enregistré comme D.B. Cooper a détourné un avion en PLEIN VOL en demandant une rançon de 200 000 $ et quatre parachutes. Ses demandes ont été acceptées, le vol s’est posé pour que Cooper reçoive son argent et lorsqu’il a repris les airs, l’homme a sauté en parachute et disparu à jamais.
Bon, vous me direz que cet homme est un criminel dangereux et vous avez raison. Cependant, il n’est pas perçu de cette façon dans la société américaine. D.B. Cooper est aujourd’hui le symbole de l’homme qui a vaincu le système, qui a commis un crime parfait et « sans victimes ».
Bon, l’hypothèse la plus plausible, c’est que le gars est mort en sautant de l’avion, mais le documentaire vaudra probablement l’écoute, si ce n’est que pour explorer la fascination autour de ce personnage si mystérieux auquel on attribue toutes les intentions.
Spider-Man : No Way Home (Amazon Prime Video – 15 juillet)
J’ai normalement une politique « pas de Marvel » dans cette chronique, mais je fais une exception ici pour un film créativement et économiquement crucial pour le futur du septième art.
Troisième film de la trilogie Spider-Man avec Tom Holland dans le rôle titulaire, No Way Home met en scène pour la première fois la plaque tournante du futur du Marvel Cinematic Universe : le multivers. C’est mêlant, mais c’est aussi très cool.
Je n’ai pas vu No Way Home, alors je m’abstiendrai de vous donner des raisons précises de le regarder. Il s’agit cependant du film qui a gardé plusieurs cinémas à flots pendant une énième vague de COVID-19, cet hiver. Avec près de deux milliards de recettes au box-office, No Way Home est devenu LE film rassembleur à voir même si vous n’aviez pas le droit d’enlever votre masque ou de manger de pop corn. Il sera aussi à voir si vous voulez comprendre quelque chose aux projets Marvel du futur.
Pig (Amazon Prime Video – 16 juillet)
Mon film préféré de 2021. Nicolas Cage, un cochon chercheur de truffes et la scène gourmande de Portland, ça peut vous paraître comme un joyeux bordel comme prémisse, mais je vous garantis que ça marche.
Pig est l’histoire de Rob, un chef cuisinier d’exception qui s’exile hors de la grande ville pour devenir vendeur de truffes à la suite d’un événement traumatique dans sa vie… jusqu’au jour où quelqu’un lui vole sa bête adorée.
Je sais ce que vous pensez. C’est plus ou moins la prémisse de John Wick, mais c’est un piège que vous tend le réalisateur et écrivain Michael Sarnoski. Chaque fois qu’on a l’impression que Pig s’apprête à devenir violent, le film prend une tout autre direction. Plus subtile. Plus humaine. Plus vraie. Bon, oui, c’est tiré par les cheveux par moments, mais pas plus qu’une histoire de multivers! C’est l’allégorie qui est importante.
The Gray Man (Netflix – 22 juillet)
Dans ce nouveau chef-d’œuvre annoncé du cinéma « sigma », Ryan Gosling joue (encore une fois) un homme en marge de la société, habité par une violence et un désir de rétribution contre le système. Réalisé par les frères Russo (Avengers: Infinity Wars et Avengers: Edgame) et adapté d’un roman de Mark Greanay, The Gray Man risque d’être plus accessible que, disons, Drive ou American Psycho, mais il est déjà la source de mèmes du type « littéralement moi ».
The Gray Man, c’est d’abord et avant tout un thriller d’espionnage tout ce qu’il y a de plus simple, mais le choix des acteurs principaux (Gosling et un Chris Evans très propret) complexifie énormément la donne. On a, d’un côté, un acteur qui symbolise la masculinité en marge de la société, et de l’autre, un acteur qui personnifie le succès à grande échelle ou, si on veut, la masculinité hégémonique et le patriarcat. Dépendamment du traitement, c’est toute une bataille idéologique à laquelle on aura droit.