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5 nouveautés à regarder en streaming au mois d’août

Votre jeunesse va en prendre pour son rhume.

Par
Benoît Lelièvre
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Demain, c’est déjà le mois d’août.

Jusqu’ici, l’été n’a pas été si souffrant. Il fait chaud, mais la COVID-19 nous a laissés relativement tranquilles. Bien sûr, ça aide que les gens soient OU dehors à respecter la distanciation sociale OU en train de regarder de l’excellent contenu en streaming à la maison. Plus ou moins ce qu’on fait d’habitude en été. On est disciplinés comme ça, au Québec!

Bien que le mois d’août soit historiquement mince en nouveautés, le grand fan que je suis a réussi à vous en dégoter cinq pour tenir nos esprits au frais et nos urgences désengorgées.

Lawless (Netflix – 1er août)

Basée sur le roman de Matt Bondurant The Wettest County in the World, Lawless est l’histoire de trois frères producteurs de bagosse aux États-Unis à l’époque de la prohibition. En plus d’être une excellente saga familiale, elle donne un visage humain aux philosophies historiquement républicaines comme le non-interventionnisme gouvernemental et le droit au port d’armes. Qu’on se comprenne bien : Lawless n’est pas un film politique et n’essaie pas de vous convaincre de quoique ce soit (à part que la prohibition était une idée niaiseuse), mais offre une perspective intéressante sur des idées qui ne nous séduisent pas de ce côté-ci de la frontière. Après, vous en ferez bien ce que vous voulez.

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Fun fact : il existe une légende urbaine selon laquelle Shia LaBeouf aurait passé le K.O au gigantesque Tom Hardy pendant le tournage. LaBoeuf a d’ailleurs expliqué ce qui s’était vraiment arrivé lors de son passage à Hot Ones.

Predator (Netflix – 1er août)

Un grand classique des films chest-bras où Arnold Schwarzenegger mène une bande de mercenaires aux biceps bien huilés qui trouvent un extra-terrestre meurtrier dans le bois alors qu’ils étaient à la recherche d’otages. C’est pas un film très compliqué, mais si vous trouvez la masculinité toxique aussi ridicule que moi, encore plus lorsqu’elle est perdue dans le bois, vous allez avoir beaucoup de fun.

J’adore Predator et je l’ai écouté à de multiples reprises (10 ou 12 fois) pour une panoplie de raison, mais surtout pour la poignée de main ultra-masculine que se donnent Arnold et Carl Weathers au début . Si vous avez la chance de voir une présentation publique du film, c’est un véritable bonheur de gueuler en groupe: «DILLOOOOOON, YOU SON OF A BITCH» avec des gens qui vivent les mêmes émotions que vous.

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https://www.youtube.com/watch?v=dvamPJp17Ds

Lovecraft Country (Crave – 16 août)

Le nouveau bébé de Jordan Peele et J.J Abrams voit enfin le jour. Basé sur le roman très moyen de Matt Ruff, les deux producteurs vedettes et la créatrice Misha Green ont visiblement injecté une bonne dose de stéroïdes à la présentation. On peut aussi fortement se douter que l’aspect socioéconomique de l’Amérique pré-droits civils (la partie la plus intéressante du roman) prendra l’avant-plan dans cette adaptation.

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C’est un projet cool et intrigant à la base, mais c’est aussi très cool que ça vienne de créateurs issus de la diversité (Peele et Green). C’est aussi encourageant de voir quelqu’un comme J.J Abrams s’impliquer. C’est en leur donnant une plateforme importante qu’on va faire avancer les choses, leur assurer une meilleure représentation et créer un meilleur futur pour tout le monde. Encore une fois, HBO fait les choses avant les autres.

Richard Jewell (Crave – 28 août)

Richard Jewell est une figure tragique de l’histoire américaine contemporaine. Employé comme garde de sécurité pendant les Jeux olympiques d’Atlanta, il agit en héros pendant les attaques à la bombe et évacue des centaines de personnes loin des zones de danger. Le FBI s’intéresse vite à lui comme suspect sans même avoir trop de preuves. Il a le bon profil, voilà tout. Sauf que le terroriste d’Atlanta, c’était pas lui.

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Décédé en 2007 de complications liées au diabète, Jewell reçoit finalement ses lettres de noblesse dans la culture populaire avec une adaptation de Clint Eastwood. Rien de moins. Même s’il a perdu quelques plumes à la suite de déclarations de vieux grincheux dans les médias, ce genre de film tombe pile-poil dans la zone de confort du légendaire réalisateur.

Cobra Kai (Netflix – 28 août)

Oubliez ce que vous savez à propos de Karate Kid et son adorable protagoniste Daniel-San. L’ancien élève de Monsieur Miyagi est devenu un vendeur de char douchebag qui vit dans le passé. Sa victime de l’époque Johnny Lawrence est lui tombé dans l’alcoolisme et la déchéance après sa défaite au grand tournoi, jusqu’au jour où il se trouve un élève à qui enseigner les arts martiaux.

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L’idée de faire une série sur Karate Kid semble complètement stupide sur papier, mais une prémisse aussi décalée et loufoque est assez éloignée du film original pour fonctionner. On est très loin du conte moral inspirationnel pour préados et plus près du relativisme moral de l’âge adulte. On s’identifie «gentil» à 14 ans, mais rendu à 40, le «méchant» nous semble beaucoup plus sympathique. On comprend aussi beaucoup mieux que le bien et le mal, c’est souvent une question de perception.

Originalement diffusée sur YouTube Premium, les deux saisons de Cobra Kai seront mises à votre disposition sur Netflix!