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5 nouveautés à regarder en ligne au mois de novembre
Cette semaine, le mois de novembre est arrivé avec toute la grâce et la nuance d’une voiture qui défonce la fenêtre de votre salon. Du jour au lendemain, il s’est mis à faire noir et froid et c’était ça qui était ça. Ça y est, on en a jusqu’au mois de mai prochain à s’emmitoufler chaque fois qu’on sort.
Ne vous en faites pas, des options s’offrent à vous pour vous divertir pendant le long mois de novembre avant d’en arriver à une solution aussi drastique que sortir les violons et les ceintures fléchées pour espérer avoir un peu de fun. Heureusement, de la bonne télé fait son arrivée pour nous accompagner pendant les longs mois glaciaux de l’hiver québécois.
Allez chercher votre doudou de prédilection, préparez-vous un petit snack et allongez-vous sur le divan, JE DÉCLARE OFFICIELLEMENT OUVERTE LA SAISON DE COCOONING 2023! Pour débuter ce nouveau cycle d’hibernation en beauté, voici cinq nouveautés télé qui valent le détour.
The Mill (Disney+ – 3 novembre)
Une petite production originale Hulu signée Sean King O’Grady et mettant en vedette Lil Rel Howery dans le rôle de Joe, un homme employé par une corporation qui l’emprisonne et le condamne à faire tourner la roue d’un moulin sans trop qu’il sache pourquoi, un peu comme Arnold au début de Conan le barbare.
Oui, la métaphore sur la condition moderne y est un peu évidente: il faut travailler pour survivre sans trop comprendre ce qu’on fait, etc.
Au fond, c’est à ça que ça sert, la fiction : à représenter des problèmes sans solutions évidentes dans le vrai monde pour en imaginer toutes les conclusions possibles.
Vous me direz que c’est pas tous les films qui mettent en scène des problèmes réalistes ou intéressants et vous aurez raison. Cependant, c’est selon moi quand même plus engageant de réfléchir à notre rôle en tant qu’esclaves salariés (comme le disait si bien Marx) que, je sais pas, ce qui se passerait si Thanos assassinait la moitié du cosmos en claquant des doigts.
Sly (Netflix – 3 novembre)
Après avoir eu droit à une excellente série documentaire sur Arnold Schwarzenegger en juin, ça semble juste et bon d’en avoir maintenant une à propos de son éternel rival au box office. L’interprète de Rocky Balboa, John Rambo, John Spartan, Marion Cobretti et j’en passe, livre un regard empreint de tendresse et de philosophie sur sa longue et productive carrière truffée d’embûches et marquée par des rôles physiques et souvent hyperviolents.
L’histoire de Sylvester Stallone, c’est aussi l’histoire d’un gars qui a écrit et vendu le scénario du film qui allait le rendre célèbre parce que personne ne voulait lui donner de rôles importants à l’époque. C’est l’histoire d’un gars qui s’est battu contre un handicap physique et qui a misé sur les outils qu’il avait afin de réaliser son rêve et devenir une légende du cinéma d’action. Il va sans dire, il s’agit d’un acteur que j’apprécie beaucoup et j’ai très hâte.
Escaping Twin Flames (Netflix – 8 novembre)
La série documentaire The Vow n’a laissé personne indifférent à l’été 2020. La ligne entre l’épanouissement personnel, la job, le sexe et la dévotion religieuse n’a jamais été aussi floue que dans le bureau de Keith Raniere, grand gourou du potentiel humain à la tête de NXIVM. Je ne sais pas pour vous, mais moi, je ne m’en suis toujours pas remis. Je l’avoue, j’aurais besoin de mieux comprendre la dynamique qui mène à ce genre d’abus hyper complexe.
Heureusement pour moi (peut-être pas pour les victimes par contre), une nouvelle série débarque sur Netflix intitulée Escaping Twin Flames, à propos d’un site de rencontre dont le fondateur se prend, entre autres, pour Jésus. J’en sais très peu à propos de cette organisation au dessein douteux et l’information disponible en ligne est plutôt rare, alors j’attends cette série avec impatience.
The Killer (Netflix – 10 novembre)
Tiens-toi bien! Un nouveau film de David Fincher à propos d’un tueur à gages philosophe, misanthrope et beau gosse qui se sent tout seul. Ça a l’air à la fois extrêmement stéréotypé et exactement le type d’histoire qui tire le meilleur du légendaire réalisateur américain. Après la fin en queue de poisson de l’excellente série Mindhunter, c’est un véritable bonheur de revoir Fincher faire équipe avec le scénariste de Se7en, Andrew Kevin Walker.
La distribution du film est majestueuse: Tilda Swinton, Charles Parnell, Arliss Howard et l’excellent Michael Fassbender dans le rôle titulaire du tueur. Les critiques ont l’air d’affirmer qu’il s’agit d’un film froid et hyper-cérébral, mais si l’esthétique respecte la ligne de pensée du personnage principal, j’ai du mal à voir comment ça pourrait être mauvais. On parle ici du réalisateur de Fight Club et Zodiac. Disons que quand ça saigne, Fincher rate rarement son coup.
Scott Pilgrim Takes Off (Netflix – 17 novembre)
Un drôle de projet. Vous devez l’admettre, c’est assez intriguant de revoir la distribution complète de l’excellent Scott Pilgrim Vs. The World d’Edgar Wright reprendre leur rôle pour une adaptation animée de ce qui semble être exactement la même histoire.
Au départ, Scott Pilgrim est une bédé et cette nouvelle série semble tout simplement suivre l’histoire, mais l’exercice de repasser du réel à l’animé est, à ma connaissance, inédit.
Pour ceux et celles qui ne sont pas familiers avec l’histoire ou qui ne peuvent simplement pas blairer la gueule de simplet de Michael Cera, Scott Pilgrim est l’histoire d’un jeune homme dont l’imaginaire fortement influencé par une obsession pour les jeux vidéo vient à envahir sa réalité lorsqu’il tombe en amour avec une fille au passé amoureux trouble qui ne veut rien savoir de lui. C’est aussi léger que délicieux.