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5 films sur Netflix qui vont bien avec l’été

Sauf un qui va bien avec l’hiver.

Par
Mali Navia
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Bien que je ne sois pas de celles qui croient que les films ont des saisons, force m’est d’avouer qu’il y a tout de même une certaine tendance observable. L’été on a besoin de légèreté, surtout au début de celui-ci. On aime les bons films de qualité qui se regardent bien un peu pompette, après quelques verres de rosé sur le balcon. Je ne parle pas pas nécessairement des feel good movies; il faut quand même un petit quelque chose de plus. Ça prend un amalgame de drame, de comédie, de matières à réflexions et une certaine portée sociale qui ne soit pas lourdement amenée. À mes yeux, l’équilibre parfait c’est Juno de Jason Reitman, j’ai donc pensé à des films qui m’ont inspiré le même genre de sentiment. Sauf le dernier. Celui-là est purement un drame engagé dont j’avais envie de parler depuis longtemps.

Pour le ou la féministe en vous : 20th Century Women – Mike Mills

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Dans celui-ci, Annette Bening campe Dorothea, une mère monoparentale qui élève son fils Jamie dans une grande maison de la banlieue de Santa Barbara vers la fin des années 70. Forte et avant-gardiste dans ses idéaux, Dorothea a quelque chose de profondément inspirant. En ce sens, le casting n’a rien de hasardeux, Annette Bening est parfaite. Ils habitent une immense maison qui semble être perpétuellement en rénovation puisque William, un chambreur, y effectue des travaux en échange du toit au-dessus de sa tête. Abbie (Greta Gerwig) y habite aussi. Cette dernière sera la conseillère émotionnelle de Jamie lorsqu’il vivra une amitié plutôt ambigüe avec la sublime Julie (Elle Fanning). Il s’agit d’un drame de mœurs, on suit le quotidien de ces personnages sympathiques auxquels on s’attache très rapidement. À la manière de The Kids are All Right, Ghost World, Juno ou encore Me You and Everyone We Know, on pleure, on rit, on sourit, on réfléchit. C’est beau comme film, un point c’est tout.

Pour l’ados en toi : The Edge of Seventeen – Kelly Fremon Craig

Une jeune fille en pleine crise d’adolescence est particulièrement bouleversée par la relation amoureuse qui se développe entre sa meilleure amie et son frère. Nadine n’a qu’une seule amie et a perdu son père quelques années auparavant. Comme toutes les ados, elle dramatise sa propre vie et se sabote à quelques reprises. L’histoire est légère, simple, mais l’écriture est tout simplement géniale. C’est un peu moins réaliste que Lady Bird, mais ça nous rappelle quand même de bons (et des mauvais) souvenirs. Mention spéciale au personnage du conseiller pédagogique interprété par Woody Harrelson (mon pref).

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Pour le ou la romantique : The Perks of being a Wallflower – Stephen Chbosky

Charlie est un introverti. Il s’intègre très mal à l’école jusqu’à ce qu’il fasse la connaissance de deux élèves plus vieux (Sam et Patrick) qui lui montreront la vie sous un autre jour. Il tombera secrètement amoureux de Sam (Emma Watson) qui elle collectionne les relations plutôt malsaines. Sam et Patrick sont des humains émancipés, des weirdos assumés aux caractères forts et définis. On y reconnaît les éternelles castes de l’école secondaire, mais on s’en défait rapidement et c’est ce qui rend le film intéressant. Tout comme avec les deux films proposés plus haut, on reste dans une atmosphère légère qui peut nous rendre bien vulnérable si on écoute attentivement.

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Pour celui ou celle qui feel nostalgique ou qui est juste 20 ans en retard : Erin Brockovich – Steven Soderbergh

J’ai souri quand j’ai remarqué que ce film était dorénavant disponible sur Netflix. Je pense l’avoir regardé au moins 15 fois lorsqu’il est sorti en 2000. Des années plus tard, certaines scènes feront sûrement grincer des dents pour plusieurs raisons, mais reste que c’est du bonbon. Un vrai film américain dans les règles de l’art qui date du temps où on n’avait pas envie de boycotter le pays. Pour ceux qui n’ont jamais vu Julia Roberts dans son meilleur rôle en carrière, c’est l’histoire d’une mère monoparentale qui devient assistante juridique sans être allée à l’école. Elle part en croisade contre une multinationale qui a empoisonné quasi-intentionnellement toute une communauté en disposant de déchets toxiques dans leur réserve d’eau potable. C’est une histoire vraie et on raconte que c’est l’une des poursuites collectives les plus lucratives de l’histoire des États-Unis.

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Pour celui qui s’ennuie de l’hiver (lol) : Wind River – Taylor Sheridan

Complètement différent de mes suggestions précédentes, en voici un qui a passé très injustement sous les radars l’an dernier malgré l’obtention du prix Un certain regard à Cannes. Incroyablement bien fait et très actuels dans son sujet, Wind River raconte l’histoire de Cory Lambert (Jeremy Renner), un chasseur professionnel vivant sur une réserve amérindienne, qui trouve le corps mutilé d’une femme dans la neige. Le résultat de l’analyse du coroner fait mal : la femme a été violée, mais c’est le froid qui l’a tué. Ce faisant, le FBI n’enverra aucune aide autre qu’une seule agente du nom de Jane Banner (Elizabeth Olsen) qui ne connaît rien de la communauté dans laquelle elle se trouve. Cory, appuyé par le chef de police de la réserve et la bonne volonté de Jane, se lancera sur les traces du ou des présumés violeurs. Le film aborde bien évidemment la question autochtone, les femmes disparues et l’insouciance des autorités gouvernementales sur ces sujets. Seul hic, je ne comprends pas pourquoi le héros devait être interprété par un homme blanc très beau et très musclé, mais bon. J’arrête mon résumé ici. Wind River est douloureux, mais nécessaire.

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En espérant que ces suggestions sauront vous plaire et vous empêcher de passer trop de temps à regarder tout ce qu’il y a sur la plateforme pour finalement revenir à votre premier choix (avouez qu’on fait tous ça).