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5 classiques de Studio Ghibli à (re)découvrir sur Netflix

Pour les grands et les petits.

Par
Benoît Lelièvre
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* cet article a été mis à jour le 25/11/21 *

J’ai un aveu à vous faire: je n’aime pas vraiment les films pour enfants. C’est pas que je les déteste ou que je milite systématiquement contre, j’ai juste plus de fun à regarder les films qui ciblent mon groupe d’âge.

En gros, ça me rend plus heureux de voir la face de Sylvester Stallone devant un mur d’explosions que celle de l’ostie de mammouth boudeur dans L’ère de glace.

Hayao Miyazaki et son studio Ghibli, pourvoyeurs de grandes aventures familiales à teneur éthique, sont l’exception à cette règle. Débordants d’imagination et de symbolisme ambitieux, les films de Miyazaki misent sur l’intelligence et la maturité de leur auditoire. Le légendaire réalisateur annonce sa retraite tel Dominique Michel depuis nombreuses années maintenant, mais il a récemment annoncé qu’il allait faire un dernier film avant de tirer sa révérence, au bonheur des grands et des petits!

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Vous n’êtes pas encore familiers avec sa magie? Heureusement pour vous, sa filmographie complète est maintenant disponible sur Netflix depuis plus d’un an. Par quoi commencer? Quels films prioriser? J’en ai choisi 5 qui vous permettront de tomber en amour avec le légendaire studio d’animation japonais.

Castle in the Sky (1986)

Le tout premier film officiellement produit par Studio Ghibli. Ça raconte l’histoire de Sheeta, une petite fille qui tombe littéralement du ciel et qui rencontre un garçon nommé Pazu, qui l’emmène chez lui pour récupérer de sa chute. Sheeta vient d’une île volante nommée LaPuta (ouin j’sais) cible des mercenaires qui recherchent un cristal aux propriétés légendaires.

Produit il y a plus de 30 ans, Castle in the Sky est un cri du coeur contre l’exploitation sauvage des ressources naturelles et la militarisation des enjeux énergétiques. T’sais, des choses pas pertinentes du tout aujourd’hui. Il va sans dire que le film tient plus que jamais la route. Avec un peu de chance, quelqu’un va le refiler dans les suggestions Netflix de Justin Trudeau pour le faire pleurer de culpabilité à cause de son maudit pipeline Trans Mountain.

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Porco Rosso (1992)

Mon film préféré de Studio Ghibli. Il met en scène un… gigantesque porc laconique. Non, sincèrement. Porco est un pilote d’avion italien qui s’est transformé en porc géant pendant la Première Guerre mondiale parce que dans l’imaginaire d’Hayao Miyazaki, ça s’peut. OK LÀ? Le pauvre doit gérer des pirates kidnappeurs et un fuck boy nommé Curtis qui tourne autour de son amie Gina.

Porco Rosso est un film simple et mignon comme tout, mais qui baigne dans le réalisme historique de la montée de l’extrême droite en Europe. «J’aime mieux être un cochon qu’un fasciste» affirme Porco pendant une importante scène du film. Faudrait demander aux membres de La Meute leur préférence.

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Princesss Mononoke (1997)

Un des plus grands succès critiques et financiers d’Hayao Miyazaki. Il raconte l’histoire d’un conflit entre les Dieux d’une forêt enchantée et les humains qui consomment leurs ressources naturelles sans se soucier des conséquences de leur exploitation systématique et irresponsable.

Voyez-vous un pattern ici? L’environnement et le rapport mystique à la nature sont toujours extrêmement importants dans les films de Studio Ghibli et Princess Mononoke ne fait pas exactement dans la subtilité. Peut-être pas le meilleur film à regarder en famille si vous ne souhaitez pas que vos jeunes souffrent d’écoanxiété précoce et respirent dans un sac en papier pour les deux prochaines semaines, mais il s’agit de la déclaration de valeurs la plus musclée du répertoire d’Hayao Miyazaki.

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Spirited Away (2001)

Spirited Away ou Le Voyage de Chihiro en français est un des films les plus populaires et accessibles du catalogue de Studio Ghibli. C’est l’histoire d’une petite fille qui déménage avec ses parents et qui bascule malencontreusement dans un monde d’esprits fortement inspiré de la religion Shinto. Ses parents sont changés en porcs et elle devra vieillir avant son temps afin de retrouver un semblant de normalité. C’t’un autre pattern des films de Miyazaki, les adultes qui deviennent DES PORCS. #subtil

Il y a une place spéciale dans mon coeur pour Spirited Away, parce qu’il s’agit d’un film qui aborde la spiritualité avec les enfants. Entourée de créatures magiques qu’elle seule peut voir, Chihiro développe un rapport au monde basé sur des valeurs différentes de celles de ses parents, affranchi du capitalisme qui les garde prisonniers. Presque 20 ans plus tard, ça donne encore de l’espoir. On va y arriver un jour.

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Howl’s Moving Castle (2004)

En partie basé sur un roman de l’autrice britannique Dianna Wynne Jones, Howl’s Moving Castle raconte l’histoire d’une jeune femme nommée Sophie qui se fait changer en vieille dame par une sorcière. Elle se trouve une job comme femme de ménage dans le château sur pattes d’un être magique dénommé Howl. Alors que leur pays est en guerre avec la nation voisine, elle voit son boss subir une pression énorme pour se joindre au conflit.

Howl’s Moving Castle, c’est une idée qui est venue à Hayao Miyazaki au début de l’invasion de l’Iraq, par les États-Unis. On y retrouve un touchant plaidoyer pacifiste et une critique acerbe de la modernité. À part le gros paquet de boulons qui se déplace maladroitement comme un gros ours sympathique, la technologie joue le rôle d’agent de destruction. Un peu comme Porco Rosso, il s’agit d’un film au message simple et efficace.

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