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5 articles pour mieux comprendre les évènements de la frontière Mexique-USA
Sauf déconnexion intentionnelle, tout le monde ou à peu près est au courant de la tragédie qui se passe à la frontière du Mexique et des États-Unis : des enfants sont séparés de leurs parents et amenés dans des centres de détentions pour une durée indéterminée.
L’image du géant américain prend un énorme coup une fois de plus. Si le pays lui-même avait le pouvoir de virer son agent de relations publiques, il le ferait surement. Malheureusement, on sait qui blâmer pour tout ce non-sens : Trump, son administration et tous ceux qui ont voté pour lui.
Alors qu’on vient d’apprendre que Trump s’apprête à mettre un frein à toute cette histoire, on croit que ça vaut la peine de bien comprendre la crise question de ne pas le laisser s’en tirer comme ça. Pour bien la saisir, il faut remonter à l’administration Bush et bien cerner les enjeux qui font qu’autant d’immigrants illégaux cherchent à traverser la frontière. On a fait une petite recherche d’articles qui analysent la situation sous des angles différents. De rien.
1 — Le pourquoi du comment
The Associated Press/CBC
Cet article de CBC offre un bon compte-rendu de la situation et des événements qui ont mené le Gouvernement Trump à passer cette loi complètement tordue jusqu’à Jeff Session qui cite la bible pour expliquer le tout.
« How did we get there? Tens of thousands of parents and children, mostly from Honduras, El Salvador and Guatemala, have been caught crossing the U.S.-Mexico border illegally in recent years with stories of fleeing drug cartels, extreme poverty and gang violence. The U.S. can’t send them back over the border unless they are Mexican citizens, and instead must refer their case to an immigration judge. »
2 — Réponses aux questions douloureuses
Juliette Campion pour France Info
Dans celui-ci, France Info répond aux questions qui brûlent nos lèvres : que se passe-t-il avec les mineurs? Dans quelles conditions vivent-ils? Comment se justifie Donald Trump?
« Pour prendre en charge ces mineurs principalement issus d’Amérique centrale, Jeff Sessions a fait rouvrir des centres de rétention. Le plus vaste d’entre eux, situé à Brownsville, au Texas, est un supermarché Walmart. Plus de 1 400 adolescents, âgés de 10 à 17 ans, y sont détenus dans l’attente du jugement de leurs parents, envoyés en prison.
Selon Le Monde, ils restent en moyenne “une cinquantaine de jours” dans ces centres de rétention. Et le rythme des séparations s’accélérant, le manque de places est tel que la chaîne NBC (en anglais) rapporte qu’une “ville de 450 tentes pour enfants migrants” va être construite à proximité d’El Paso, au Texas. »
3 — Pour suivre les développements de près
Le monde offre un récapitulatif régulièrement mis à jour de la situation. Il propose un survol des faits, notamment que Kristjen Nielsen a rédigé une proposition de décret exécutif qui permettrait au président de mettre fin à toute cette histoire. Aux dernières nouvelles, Trump affirme avoir l’intention de « signer quelque chose » et semble être en voie de revenir sur sa décision inhumaine.
« Le discours de Donald Trump, volontairement peu précis, trace deux voies possibles dans les prochains jours : le président peut, premièrement, utiliser la voie exécutive en signant le décret proposé par la secrétaire à la sécurité intérieure, Kristjen Nielsen, indiquant aux services de l’État de ne pas séparer les familles à la frontière. »
4 — Et humainement, ça se passe comment?
Tamara Alteresco pour Radio-Canada
Concrètement, il se passe quoi dans la tête de quelqu’un qui travaille auprès de ces enfants? Radio-Canada recueille ici le témoignage de plusieurs acteurs de cette situation du côté des États-Unis. Parmi eux, un ancien intervenant dans un des centres situés à Tuscon en Arizona qui raconte avoir démissionné en signe de protestation. On en apprend plus ce qui se passe concrètement lorsqu’un enfant est enlevé de sa famille. Apparemment, la séparation a lieu lorsque le parent est convoqué en Cour pour son processus d’immigration.
« À l’exception d’un dépliant, les parents ne reçoivent aucune explication. Ils doivent se fier à l’information contenue sur une page, qui leur explique en anglais et en espagnol la marche à suivre pour retracer leurs enfants. Là encore, ils pourraient attendre des semaines, voire des mois, sans aucune garantie de les retrouver. »
5 — Le pouvoir des mots
Matt Novak — Gizmodo
Gizmodo rapporte que Wikipédia a maintenant ajouté les États-Unis à sa liste de camps de concentration par pays. C’est un choc de voir les mots « camps de concentration » pour décrire l’endroit où sont détenus les enfants des migrants. La connotation de ces mots est incroyablement puissante et l’image qui en découle est d’autant plus douloureuse. Bien que la description trouvée sur cette page soit plutôt sobre et objective, difficile de ne pas voir un puissant symbole dans l’utilisation de cette appellation.
« In light of everything that’s happening, the text is a surprisingly unbiased entry that’s clearly presenting information without taking sides. But history will probably be less kind as people of the future look at the kids in cages and hear the cries of children who just want their mom or dad. »
Au-delà de l’arrêt de ce processus atroce, il faudra se demander ce qui adviendra des enfants déjà dans le système. Plusieurs articles traitent aussi du traumatisme qu’ils auront à surmonter. En espérant que ce soit le début de la fin de cette tragédie…