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Bon… Avant toute chose, qu’on se le tienne pour dit, je ne suis certes pas en train d’essayer de convaincre qui que ce soit de prendre de la drogue. Amusez-vous comme bons vous semble les amis, et surtout ne vous forcez jamais à consommer quoique ce soit par pression populaire.
Ceci étant dit… Supposons, si vous le voulez bien, que quelqu’un aurait envie de fumer du cannabis de façon récréative… Et que nous vivions dans un univers fictif complètement farfelu où j’aurais acquis au fil des années toute une collection de DVDs niaiseux à écouter alors qu’hypothétiquement foncebatté tout seul à la maison le samedi après midi… en théorie je vous le rappelle…
Il est probablement possible que, uniquement dans cette réalité hautement parallèle bien sûr, je lui propose le top 5 de “films de gars gelés” suivant :
1- L’enfant sacré du Tibet (VF)
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Un classique de la lignée des “jeune Eddy Murphy des années 80 à la traduction franchouillarde adorable”, les gens lui préfèrent généralement son successeur Un prince à New York, mais personnellement quitte à voir un gars se retourner vers la caméra pendant deux heures pour souligner ce qui est drôle, aussi bien y aller pour le film dans lequel il y a des démons et de la magie.
Alors en gros : Chandler Jarrel (Murphy), un travailleur social à la recherche d’une adolescente disparue, se retrouve malgré lui coincé dans une intrigue surnaturelle où un groupe de démons se sont emparés d’un enfant tibétain magique avec des pouvoirs de télékinésie, dans le but de le sacrifier avec une dague légendaire afin d’amener sur les hommes nul autre que la fin du monde.
C’est un peu plus intéressant que Sexual Chocolate, non?
Évidemment, le tout est parsemé de perles du genre (oui, je considère très sérieusement les films fantastiques des années 80 en français comme un genre) telles : des blagues intraduisibles remplacées par une joke encore plus drôle parce qu’elle ne fait aucun sens, des monstres en animation image par image super laids, Eddy Murphy qui fait des sous-entendus sexuels… Et bien sûr toute une panoplie de répliques accrocheuses livrées par ce mystérieux quidam qui doublait Eddy Murphy dans les années 80 dont voici les diamants bruts :
-Eh… Dans ma poche, j’ai une boîte de Tic Tacs… pioche dedans, ça rafraichit…
-Je veux pas d’emmerdes! Je veux juste une pomme chip… Juste une pomme chip… Hé toi! Retourne tes hambEUrgueurs, c’est en train de cramer!
-Seigneur, ils vous ont ligotée avec du papier cul!
Et ainsi de suite… Ah oui, j’ai mentionné que le méchant c’est Tywin Lannister?
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2- Les 200 épisodes de Sailor Moon
Je sais que je reviens souvent avec ça, mais laissez-moi vous expliquer! Il y a un an jour pour jour je me suis donné le défi de passer, coute que coute, à travers les 200 épisodes originaux de Sailor Moon en japonais sous-titré (j’étais vraiment très célibataire à l’époque…) et j’ai pour ainsi dire vécu un moment d’épiphanie.
https://www.youtube.com/watch?v=8KeblhZMpOY
C’est simple, adorable, plein d’humour, les épisodes sont tous les mêmes, pas besoin de trop se concentrer, c’est bourré de moments super japonais particulièrement weirds pour un public nord-américain, il y a des monstres, de la magie, des chats qui parlent, des écolières sexy, une certaine dose de féminisme à travers tout ça… Très étrangement… Mais surtout une galerie de méchants qui suscitent beaucoup questions face au brainstorm leur ayant donné naissance, tels qu’en témoignent cet homme licorne musclée ainsi que cette femme-aspirateur-éléphant.
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3- Ink Master
Oui, fallait au moins une télé-réalité dans la sélection, et celle-là ne laisse pas vraiment sa place. Vous savez, dans la vie je suis un individu plutôt stressé et je crois que rien ne me libère plus de cette angoisse existentielle que de regarder d’autres êtres humains être proverbialement dans la marde…
Entre en scène Ink Master, la série de télé-réalité où des tatoueurs doivent créer les plus belles œuvres de leurs carrières sur des canevas vivants qui chialent, avec des délais irréalistes terrifiants, et tout ça en se faisant critiquer par des légendes du métier.
Le résultat est une cacophonie d’artistes hystériques qui capotent sur fond de riffs métals.
Et si le simple shadenfreud de la situation n’a pas réussi à vous convaincre, il est également possible d ’écouter l’émission uniquement pour le plaisir des tatouages laids…
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4- Des films muets
Chose certaine, si jamais j’étais un fumeur de pot (supposons), j’imagine que je serais hypothétiquement le genre de personne à tirer moult plaisirs à faire du doublage niaiseux sur des mauvais films.
Mesdames et messieurs, je vous présente donc la magie d’une soirée de films muets des années 20 batté!
Idéale activité entre amis d’impro ou tout simplement avec des gens qui ont une bonne répartie, il vous suffit de partir le film et désigner au fur et à mesure qui fait la voix de quel personnage. La plupart des films de l’époque n’allant pas au-delà de 60 minutes, ce n’est pas trop épuisant, et surtout, il y a moyen d’en passer plus d’un dans une soirée. Suggestions personnelles : Nosferatu, Le Fantôme de l’opéra, Métropolis, Le Bossu de Notre-Dame, Le Cabinet du Dr Caligari, et bien sûr mon préféré, LE GOLEM, ne serait-ce que pour les possibilités infinies de jokes de coupe de cheveux…
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5- My Little Pony: Friendship is Magic
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LES FUCKING POULICHES MAN! Je ne crois pas qu’il existe sur la surface de la Terre une magie plus puissante pour décrocher de la sinistre horreur du monde moderne qu’un épisode de My Little Pony, la série où des licornes et des poneys ailés multicolores découvrent ensemble le pouvoir de l’amitié.
Ça fait TELLEMENT de bien!
De façon tout à fait sérieuse, je me suis extirpé de la plus sinistre des dépressions en 2014 grâce à ce combo émission pour enfants/herbes elfiques et je le recommande à tout le monde. L’animation est adorable, douce à regarder, les textes sont superbement écrits avec une tornade de blagues cachées pour les parents et les trentenaires défoncés, les personnages sont multidimensionnels, attachants (essayez de résister au jeu de “À quelle pouliche je m’identifie le plus?”, personnellement moi je suis Rarity avec une touche de Rainbow Dash… Ahem… Mais on s’éloigne…) et tout ça dans l’ambiance la plus rose bonbon et apaisante imaginable.
Détail amusant, la série eut un succès surprise sur beaucoup d’adultes de ma génération (fin vingtaine début trentaine aujourd’hui) et aujourd’hui les bronies (le nom affublé aux fans masculins de la série, contraction de “brother” et “poney”) incarnent encore une impressionnante partie de l’auditoire des aventures de nos amies du pays d’Équestria…
D’ailleurs parlant de bronies, si vous vous faites une batch de brownies préalablement, il y a dangereusement moyen de se taper une saison complète en un après-midi, je dis ça comme ça!
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Pour lire un autre registre de Charles Beauchesne : “10 trucs pour survivre en tant qu”humoriste de la relève'”